Un militaire français obligeant un algérien à ouvrir son commerce Par cette action, le peuple algérien a fait entendre la voix de la révolution algérienne au monde au sein de l'Assemblée générale de l'ONU. La «grève des 8 jours» qui fut observée à travers tout le pays du 28 janvier au 4 février 1957, est venue mettre à nu les crimes du colonialisme français. Par cette action, le peuple algérien a fait entendre la voix de la révolution algérienne au monde au sein de l'Assemblée générale de l'ONU, ont indiqué des moudjahidine. Lors d'une conférence organisée jeudi par le Musée national du moudjahid, les intervenants ont expliqué que l'objectif de cette grève était également d'impliquer les organisations populaires dans l'action révolutionnaire, d'unifier les rangs du peuple algérien autour de sa cause et mettre en échec la politique des autorités coloniales visant à isoler la révolution. Ils ont affirmé que la grève a permis également de démasquer ceux qui travaillaient pour l'armée française, précisant que le Front de libération nationale (FLN) a tenu à être aux côtés des démunis durant cette grève en leur faisant parvenir des aides matérielles, alimentaires et ont même prodigué des soins à certains malades. Le moudjahid et ancien ministre, Mohamed Kechoud, a indiqué que la grève des huit jours était une concrétisation de la référence au 1er Novembre pour la poursuite de la lutte anticoloniale par tous les moyens, notamment les armes et la grève. Passant en revue les différentes étapes de la préparation de la grève, Kechoud a valorisé les efforts du peuple algérien, notamment le rôle de la communauté nationale en France grâce à laquelle la cause algérienne a bénéficié du soutien et de la reconnaissance de la communauté internationale. Il a mis en avant le rôle des correspondants et agences de presse internationaux qui «oeuvraient à informer l'opinion internationale sur la réalité coloniale en Algérie». Pour sa part, le moudjahid, Mahmoud Arbadji, a rappelé que la réaction française à ce mouvement populaire était dure et difficile pour le peuple. Il a ainsi précisé que les autorités coloniales françaises ont eu recours à tous les moyens dont elles disposaient pour tenter de faire échouer la grève. Elles ont contraint les grévistes à rejoindre leurs lieux de travail et ont mené des actions répressives à l'encontre des commerçants grévistes. Elles se sont adonnées au saccage des locaux tout en procédant à leur incarcération. Un documentaire sur la grève des 8 jours a été projeté lors de cette rencontre commémorative. A Paris aussi «Du 27 janvier au 5 février 1957, toutes les entreprises françaises, usines, chantiers, administrations se trouvent paralysées économiquement avec l ́absence de 300.000 Algériens qui forment une main-d ́oeuvre spécialisée dans leur majorité» Ce sont là des mots de Mohamed Ghafir dit «Moh Clichy» qui a apporté son témoignage sur cette grève de huit jours qui a marqué l ́histoire de la guerre de libération. Cet ancien militant et responsable au sein de la Fédération de France du FLN, chargé de la banlieue Nord de Paris a raconté, avec force détails, cet événement.«Abane Ramdane avait donné des instructions à Mohamed Lebdjaoui, pour préparer l ́émigration algérienne à la grève de huit jours. Cette grève a été la première bataille politique décidée par le Comité de coordination et d ́exécution (CCE), pour être menée en Algérie et en France», a-t-il souligné.A l ́hôpital Beaujon, où il s'était rendu en moto en suivant le fourgon de police-secours, il aperçut «dans la salle des urgences le frère Rabie Rabia couvert de sang, atteint par balles à la bouche et au crâne. Il a hélas succombé au cours de son transfert.» C'était le premier chahid de la grève des huit jours à Paris, a confié Ghafir...