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La bombe Macron
IL AFFIRME QUE «LE COLONIALISME EST UN CRIME CONTRE L'HUMANITE»
Publié dans L'Expression le 16 - 02 - 2017

Candidat à la succession de François Hollande, l'ex-ministre français de l'Economie, favori des sondages, s'est engagé à prononcer ce «message» historique qui doit ouvrir une page nouvelle des relations algéro-françaises.
Emmanuel Macron relance sans détours le débat sur la repentance. Comme pour mettre l'ancienne puissance colonisatrice face à elle-même. A ses atrocités commises pendant plus de 130 années de présence en Algérie. A ses lois qui ont fait des Algériens des citoyens de seconde zone, des sous-hommes. Un discours historique d'un prétendant, sérieux, à l'Elysée. Candidat à la succession de François Hollande, l'ex- ministre français de l'Economie, favori des sondages s'est engagé à prononcer ce «message» historique qui doit ouvrir une page nouvelle des relations algéro-françaises. «Je pense qu'il est inadmissible de faire la glorification de la colonisation. Certains ont voulu faire cela en France, il y a 10 ans. Jamais vous ne m'entendrez tenir ce genre de propos. J'ai toujours condamné la colonisation comme un acte de barbarie. La colonisation fait partie de l'histoire française. C'est un crime contre l'humanité», a déclaré Emmanuel Macron, dans une interview accordée mardi à la chaîne privée Echourouk News, reprise par TSA. La vision des pieds-noirs de la colonisation «nie les crimes qui ont été commis. Je ne m'y retrouve pas. Mais, en même temps, on ne peut pas leur dire ' Vous n'avez rien été, vous étiez simplement des criminels''. Ils ont leur histoire intime avec l'Algérie. Et, donc, on doit savoir vivre, tresser ces mémoires tout en reconnaissant la responsabilité de l'Etat français et de ce qui s'est passé ici Algérie», a ajouté le fondateur du mouvement «En Marche» qui veut voir l'avenir autrement. Comme ne l'a jamais imaginé un chef d'Etat français avant lui. Emmanuel Macron fait partie de cette génération d'hommes politiques français qui n'a pas connu la guerre d'Algérie. Il ne cultive de surcroît aucun a priori qui puisse être taxé de chauvinisme. Ses discours sont francs. Ils ne sous-tendent aucun dessein ou calcul électoraliste. Il avance à visage découvert. Sans complexes sur un sujet qui envenime les relations entre l'Algérie et la France. Leur histoire commune. La colonisation, un thème sur lequel ont trébuché des responsables politiques français avant et après qu'ils ne soient installés à l'Elysée. De Jacques Chirac à François Hollande en passant par Nicolas Sarkozy pour ne citer que ceux-là, chacun à sa manière a fait en sorte de ne pas froisser les nostalgiques de l'Algérie française. De ne pas contrarier ceux qui ont pris les armes contre leurs frères qui luttaient pour la liberté de l'Algérie pour courtiser un réservoir de voix acquis aux thèses racistes qui ont fait de l'émigration un fonds de commerce depuis quelques décennies. Une loi qui a glorifié la colonisation a même été votée en février 2005 sous le mandat de Jacques Chirac pour caresser dans le sens du poil le vote populiste. Si l'actuel locataire de l'Elysée s'y est démarqué tout en tenant cependant compte des sensibilités d'un électorat opposé farouchement à la repentance, Nicolas Sarkozy y a surfé et s'en est donné à coeur joie au point de sérieusement agacer les Algériens en faisant notamment adopter des textes de loi anti-immigration pour entre autres réduire le regroupement familial, déchoir les binationaux de la nationalité française ou augmenter les expulsions. Quant à la colonisation, il l'a tout simplement qualifiée de «formidable aventure». «Les hommes et les femmes qui sont partis s'installer en Afrique du Nord (...), loin d'être frappés d'opprobre, méritent notre reconnaissance. En développant l'économie de ces nouveaux territoires, ils ont oeuvré à la grandeur de la France», a-t-il déclaré le 29 janvier 2012 dans un message adressé aux rapatriés d'Algérie (harkis et pieds- noirs). Le 14 février 2017, Emmanuel Macron a tenu un tout autre propos. Il vient sans conteste de casser un tabou.

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