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«Mon travail tourne autour de l'identité féminine»
LYNN S.K. PHOTOGRAPHE
Publié dans L'Expression le 25 - 02 - 2017

Lynn S.K. (acronyme de son vrai nom) est une jeune photographe pleine de vie. Sur son site Web, www.lynnsk.fr elle se présente comme une femme d'origine kabyle, née à Alger, avant d'arriver en France en 1993. Après un bac littéraire, Lynn fréquente la Sorbonne pour ses études de cinéma, obtient son master à Paris I et développe en parallèle sa pratique photographique. Eclats, son premier livre, est sorti en mai 2010 aux Editions Ragage. Lynn S.K. expose régulièrement depuis 2007, et voit son travail régulièrement publié dans la presse (Technikart, Réponses Photo, Rock'n'Folk, Le Monde, Qantara, Libé, Elegy,etc.). Photographe de l'intime, elle trouve son inspiration dans l'instabilité de sujets quotidiens et dans une fascination sans relâche pour son entourage. En périphérie de son travail personnel, elle revêt tour à tour la casquette de photographe de plateau (Bye Bye Blondie de Virginie Despentes) et photographe portraitiste (Lola Lafon, Coralie Trinh Thi, Wendy Delorme, Catherine Ringer, entre autres). Depuis l'automne 2014, elle retourne régulièrement en Algérie, son pays d'origine, pour y photographier les femmes. Et c'est là où nous l'avons remarquée....
L'Expression: Vous êtes franco-algérienne, une photographe professionnelle qui revient souvent en Algérie. L'appel des racines?
Lynn S.K.: Oui, effectivement. Je suis née à Alger, j'ai vécu entre Annaba, Alger et Boumerdès jusqu'à mes 7 ans, puis nous sommes partis en France en 1993. Je n'y suis pas retournée de 1996 à 2014. Pendant longtemps, pour moi, l'Algérie faisait partie du souvenir, du monde de l'enfance. Ensuite, il a fallu un certain cheminement mental pour que cela rejoigne un cheminement géographique. J'ai esquissé le projet de revenir en Algérie pour y photographier les femmes, et depuis presque trois ans je reviens régulièrement et je construis plusieurs séries qui questionnent l'identité féminine, l'intime et la mémoire enfouie...
Vous vous intéressez aussi dans votre corpus photographique à la femme. Vous avez déjà participé à un événement concernant les violences faites aux femmes l'an dernier en Algérie. Un mot là-dessus?
Mon travail a toujours tourné autour de l'identité féminine, de la question qu'est-ce que c'est «être une femme, des rôles que la femme peut ou doit jouer dans une société. C'est sans doute une question en écho à ma propre recherche identitaire. Dans la série que j'ai réalisée à l'occasion de la résidence, j'ai voulu mettre en question les représentations féminines. Je crois que nos vies et nos manières d'être au monde sont façonnées par des images et des représentations culturelles, sociales, et cela peut être très sclérosant d'être enfermée dans un seul rôle. L'idée était donc d'incarner tous ces rôles et de les questionner, pour re-créer de la liberté.
Vous avez aussi un projet autour des femmes sur les terrasses. Pourriez-vous nous en parler?
Les femmes et les terrasses, c'est une histoire qui m'a hantée dès les premiers mois de voyage en Algérie, et je commence donc actuellement une série autour de ça. Comme l'espace public en Algérie est l'espace des hommes, et que la «dar» est celui de la famille, j'ai l'impression que dans les villes, les lieux de liberté et de rêve pour les femmes sont les terrasses. Ma mère me racontait qu'elle y passait l'essentiel de son temps, adolescente, sur une terrasse du Télemly, elle recopiait des paroles de chansons françaises dans ses carnets. J'ai envie de raconter ces histoires, à travers la photographie.
La photo est votre principal métier. Peut-on savoir quels sont vos maîtres dans le domaine et votre univers de prédilection?
Les photographes qui ont marqué et façonné mon regard sont ceux qui ont un univers esthétiquement fort, comme Sarah Moon, Gregory Crewdson, ou ceux qu'on appelle les photographes de l'intime, Sally Mann, Franscesca Woodman... Aujourd'hui, je regarde beaucoup les images de Françoise Hughier, Lise Sarfati, Claudine Doury... Souvent des femmes, donc!
Auriez -vous un autre projet en relation avec l'Algérie? Si oui peut-on savoir lequel?
Oui, je continue d'explorer, de découvrir et de redécouvrir mon pays, et cela m'inspire beaucoup... Je fabrique petit à petit un carnet de route, avec des images, mais aussi des mots. J'ai également des projets dans les régions de Djanet et Tamanrasset, puisque je travaille à une commande sur les femmes du Sud algérien. Vous en saurez plus très bientôt!


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