Du pain sur la planche pour le Cloa, renforcé par l'installation du Comité d'architecture, d'urbanisme et de l'environnement bâti, afin d'y remédier au plus vite dans un secteur gagné par l'anarchie à tout point de vue. Au terme d'un mandat riche en activités, mais aussi en débats qu'il a suscités aussi bien au sein de la corporation qu'au sein de la société civile, le Conseil local de l'ordre des architectes de Béjaïa a réitéré sa confiance en la personne de Fayçal Amine Ikhlef, un jeune, combatif, qui brigue son deuxième mandat à la tête du Cloa de Béjaïa. Cela s'est décidé jeudi dernier, lors d'une assemblée général élective. Après un mandat remarquable marqué par un redécoupage non souhaité par la corporation, Amine Ikkhlef et son équipe ont su maintenir le cap et n'ont surtout pas perdu le nord en matière de la noble mission de l'architecture «évitant les dissensions qui guettaient alors toute l'institution ordinale». «Vous avez su persévérer sur le rythme de la ligne combative, à laquelle adhéraient pleinement les architectes de Béjaïa qui demeurent solidaires, dans les principes et convictions quant à défendre les fondements de leur profession» a-t-il écrit dans sa lettre de fin de mandat à l'adresse de la corporation des architectes. En dépit des nombreuses entraves et difficultés auxquelles le Cloa était continuellement confronté, sa grande victoire est, sans aucun doute d'ailleurs, l'installation du Comité d'architecture, d'urbanisme et de l'environnement bâti. Un instrument indispensable qui constitue «un acquis certain, bien que tardif, mais combien revendiqué par l'instance ordinale des architectes, espoir pour une profession le voulant comme espace idoine pour de véritables débats décisionnels, la concernant en premier lieu. un comité qui couronne, ainsi, une étape cruciale de notre parcours, aguerri par plusieurs années de mobilisation combative», avait-il annoncé avec soulagement et satisfaction. En effet, de par ses missions et sa composante définis par le décret exécutif n° 95-370 du 15 novembre 1995, ledit comité pourrait engager des réflexions sur les problèmes complexes de la production actuelle du cadre bâti, de remettre en cause l'anarchie qui règne dans le secteur du bâtiment pris en otage des mercantilistes avérés et consistera à jouer son rôle, plein et entier, en qualité «d'espace de concertations stratégiques sur toutes les questions relatives à la construction, l'architecture, l'urbanisme et l'environnement bâti, impactant le quotidien des populations. Tout comme il aura par ricochet, à examiner celles se rapportant aux conditions d'exercice de notre profession, perçue comme étant le vecteur principal du développement local», martèlera-t-il dans la même missive.