Pour l'émir du Qatar El Magharibia est un petit jouet El Magharibia est une certaine idée de l'Algérie que la Réconciliation nationale a rendu caduque. La chaîne, propagandiste à outrance, fait le plus souvent dans la caricature. Ces animateurs, sans aucune maîtrise du métier, font dans la confusion des genres, de sorte à donner au téléspectateur l'image de militants «enragés» qui n'ont d'autres soucis que d'amener leurs interlocuteurs à partager la haine qu'ils éprouvent à l'endroit de l'Algérie. Le burlesque des émissions et le comportement tout à fait antiprofessionnel des présentateurs de journaux et autres «modérateurs» des débats, confirment le caractère propagandiste de cette chaîne de télévision. Ceci amènerait n'importe quel observateur de la scène audiovisuelle mondiale à ne pas classer El Magharibia dans la catégorie de médias d'information. Il est entendu que cette «boîte» n'a aucun objectif commercial. Elle ne gagne pas de l'argent et tel que ses programmes se déclinent, elle n'a aucune chance de rentabiliser ses investissements. Il est clair que l'objectif des promoteurs est très loin de ce genre de considérations. Pour preuve, le projet n'est pas conçu comme celui d'El Jazeera qui avait recruté à tour de bras des compétences journalistiques. Il faut croire que le Qatar a été bien moins généreux avec la famille Abassi. Au mieux, pour l'émir du Qatar El Magharibia est un petit jouet. Mais cela n'enlève rien à l'intention de nuire de ses promoteurs. La volonté affichée de ces derniers est de pousser les Algériens à la révolte. Même si les citoyens ne semblent pas accorder à cette chaîne la moindre importance, il n'en demeure pas moins que l'acharnement dont font montre les animateurs qui y exercent, relève d'une tentative de déstabilisation du pays, à travers la propagation de fausses informations ciblant l'Etat algérien et les responsables politiques du pays. La campagne permanente de dénigrement des élites du pays n'est rien d'autre qu'un appel répété à la rébellion. Sur la base de ces velléités de provoquer le chaos en Algérie, les autorités centrales du pays sont en droit de demander des explications à l'Etat qui abrite un organe d'intox et de désinformation, dont la principale mission consiste à salir l'image d'un pays souverain. Le Royaume de Grande- Bretagne qui élève la liberté d'expression au rang de la sacralité n'est certainement pas aussi naïf pour confondre information et propagande haineuse. Il reste que les Britanniques, les Qataris et la famille Abassi ne sont pas seuls «acteurs» involontaires, pour certains, de la tentative de semer le désordre en Algérie. La chaîne El Magharibia, dont l'ensemble des professionnels de la presse admet l'absence de professionnalisme dans la confection et l'animation des émissions, a «convaincu» beaucoup d'activistes et de journalistes algériens. Ces derniers participent, très régulièrement, un peu trop régulièrement même, à des débats biaisés où «tout le monde est d'accord sur le déclin de l'Algérie et la nécessité d'un changement brutal». Ces «consul tants» s'adonnent à leur sport cérébral favori, à savoir les prédictions les plus catastrophiques concernant l'Algérie. Tous leurs «pronostics» se sont révélés faux et leurs appels à la révolte, sans effet sur l'opinion nationale. Mais là aussi, l'absence de réactions de la rue n'absout pas les marchands de haine de leur responsabilité et surtout le canal à travers lequel, les pires accusations sont proférées à l'endroit de l'Algérie et de son gouvernement. Payés ou pas par la chaîne de télévision, ces «consultants» ne font rien d'autre que poursuivre à l'antenne une cabale dont est victime leur pays dans les réseaux sociaux. Ils contribuent également à donner une seconde vie à une idéologie moyenâgeuse qui a fait des dizaines de milliers de victimes en Algérie. El Magharibia n'est pas une chaîne de télévision, mais la connexion des extrêmes. Une certaine idée de l'Algérie que la Réconciliation nationale a rendu caduque. Les Algériens les ont rejetés et ils veulent revenir en recréant le chaos qui leur sert de substance vitale. Il y a là assez d'arguments pour fermer cette chaîne.