Après la chira, ce sont les psychotropes qui envahissent notre pays On ne parle pas là de petits laboratoires clandestins, mais d'une véritable industrie implantée à Oujda. Ce qui montre les velléités des commanditaires... Le Maroc passe à une étape supérieure! Après la drogue douce, le Royaume du «haschisch» s'attaque à la dure! En effet, on apprend de sources sécuritaires, qu'une usine de psychotropes tourne à plein régime à nos frontières! Même si l'établissement a la forme d'une entreprise «normale», il n'en demeure pas moins qu'une corrélation a été établie entre l'entrée en production de cette unité et l'arrivée en masse de psychotropes sur le marché parallèle algérien. Cette «coïncidence» suffit à s'interroger sur les véritables intentions des propriétaires de l'usine, située à Oujda, qui se trouve être un joint-venture maroco-israélien. De là à dire que les capitaux marocains de ce projet sont le fruit du blanchiment de l'argent du kif, il y a une petite frontière qu'il est aisé de traverser, compte tenu des objectifs quelque peu flous assignés à cette usine. Toujours est-il que le même genre de médicaments psychotropes censés être fabriqués se retournent dans les poches des jeunes Algériens et Marocains. Il y a manifestement des «fuites» à grande échelle à voir le développement de l'usage du Rivotril parmi les toxicomanes. C'est dire qu'on ne parle pas là de petits laboratoires clandestins, mais d'une véritable industrie, dont le chef serait un juif marocain, connu pour son alliance avec les cartels mondiaux de trafic de drogue. L'emplacement de cette usine, Oujda, montre les velléités des commanditaires. Les saisies record de cette substance par les services de sécurité activant au niveau des frontières ouest du pays, attestent de l'impact qu'à cette unité de production sur le marché parallèle des psychotropes. A côté de cette «invasion» des psychotropes, les services de sécurité révèlent une hausse inquiétante des saisies d'Ecstasy en provenance du Maroc. Ainsi, ce pays qui n'était qu'une zone de transit de cette drogue qui provenait de l'Espagne, semble en fabriquer et même l'exporter vers l'Algérie. La «nexta marocaine», comme elle est appelée dans les milieux du deal, est devenue une référence. «Sa qualité, son packaging (dominos, jeux de cartes, couleurs attirantes, ndlr) et surtout son prix font son succès», avoue un consommateur de cette drogue. «L'européenne était vendue à presque 3000 dinars le comprimé, alors que la marocaine varie entre 1500 et 2000 dinars, pour les mêmes effets, voire meilleurs. Elle est donc à la portée de tous», ajoute-t-il. A cette «industrie», il faut ajouter que le Maroc, premier producteur et exportateur de Cannabis au monde, est devenu un pays de transit important de cocaïne provenant de l'Amérique du Sud en direction de l'Europe. «Le trafic de drogue a représenté près de 23% du PIB du Maroc en 2016, soit l'équivalent de 23 milliards de dollars», a indiqué un rapport du département d'Etat américain. Même la presse marocaine a tiré la sonnette d'alarme sur ces drogues dures que le pays est en train de fabriquer, une arme qui se retourne contre son porteur. «Le kif a toujours constitué la première drogue consommée (et produite) au Maroc, loin devant la cigarette et l'alcool, des signaux alarmants indiquent que le «karkoubi» est en train de faire des ravages parmi les jeunes Marocains», écrit par exemple l'hebdomadaire marocain La Vie éco. Il y a quelques semaines, l'hebdo Telquel, avait fait sa Une avec un titre des plus parlants: «Révélation sur le cartel de cocaïne marocain.» Une sale guerre donc qui explique on ne peut plus mieux la réaction violente du ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, contre le roi de la drogue! Il y va de la survie de notre jeunesse...