Plus de 878 mille candidats entament ce dimanche les épreuves du baccalauréat    Baccalauréat 2025 : le ministre de l'Education donne le coup d'envoi des épreuves à partir du lycée El Idrissi à Alger    L'Etat et la société mobilisés    Le Monde au chevet de l'armée d'Israël ou comment on fabrique l'innocence    La folie fatale de Netanyahou qui le rapproche de sa fin !    La France reporte la conférence internationale sur la Palestine    Une fin de saison en toute sportivité    Ce qu'il faut savoir sur la Coupe du monde des clubs    Poumon du développement, améliorer la gestion de la politique des transports en l'Algérie    Les zones de prédilection de corruption dans les marchés publics    « L'Algérie a réussi un exploit stratégique »    Des chercheurs ont créé un outil pour repérer les ouvrages toxiques    Prix du Président de la République pour les jeunes créateurs : les lauréats unanimes sur l'importance de cette distinction et son rôle dans la stimulation et la valorisation des créations des jeunes    L'ONSC salue la position de l'ANC en faveur de la cause sahraouie    In Amenas: arrestation de 3 étrangers armés et saisie de plus de 1,2 mn de psychotropes    Activités variées à l'Ouest du pays à l'occasion de la Journée nationale de l'artiste    Assainissement du foncier agricole: installation dès dimanche des comités de wilayas pour l'examen des dossiers    Tour du Cameroun: l'Algérien Islam Mansouri nouveau maillot jaune    Blé dur: la production nationale attendue assurera l'autosuffisance pour l'année 2026    Les établissements audiovisuels priés de cesser l'exploitation illégale des œuvres protégées par des droits d'auteur    Meeting International de Seine-et-Marne: les Algériens Bouanani et Hocine en Or    Béjaïa: le FFS plaide pour la préservation de l'unité nationale    Chargé par le président de la République, le Premier ministre préside la cérémonie de remise du Prix du Président de la République pour les jeunes créateurs    Le chef de l'AIEA appelle l'entité sioniste à la plus grande retenue après ses attaques contre l'Iran    Agression sioniste contre Ghaza : le bilan s'alourdit à 55.297 martyrs    Foot/Tournoi amical (U17) /Algérie-Tunisie : la sélection algérienne poursuit sa préparation à Blida    Décès de l'ancien photographe de l'APS Mahrez Amrouche : le ministre de la Communication présente ses condoléances    L'Algérie préside la Commission de l'application des normes internationales du travail lors de la 113 session de la Conférence internationale du Travail    Lundi 30 juin 2025, dernier délai pour soumettre les candidatures    La saison 2024/2025 sélectionne son champion    L'Ensemble ''Senâa'' de musique andalouse rend hommage à Mohamed Khaznadji    Des maisons de jeunes mobilisées pour accueillir les candidats durant la période d'examen    Début de la campagne moisson-battage dans les wilayas du nord, indicateurs annonciateurs d'une récolte abondante    L'Autorité nationale indépendante de régulation de l'audiovisuel met en garde    L'Algérie est en mesure de relever toute sorte de défis !    Une série d'accords signés entre l'Algérie et le Rwanda    La Fifa organise un séminaire à Alger    Khaled Ouennouf intègre le bureau exécutif    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



L'enquête se poursuit
ATTAQUES À OUAGADOUGOU
Publié dans L'Expression le 06 - 03 - 2018

Au cinquième jour depuis l'attentat de vendredi à Ouagadougou, la police scientifique burkinabée poursuivait hier son enquête sur les lieux du drame
La police scientifique travaillait toujours hier sur les lieux des attentats de Ouagadougou, où deux présidents ouest-africains sont arrivés pour témoigner de leur solidarité aux Burkinabés toujours sous le choc de ces attaques sans précédent.
Le président du Niger, Mahamadou Issoufou et le président du Togo, Faure, Gnassingbé, sont arrivés hier matin. Ils devaient rencontrer leur homologue burkinabè Roch Marc Christian Kaboré, avec lequel ils vont se rendre sur les lieux des attaques, l'état-major général des armées et l'ambassade de France. M. Issoufou est également président en exercice du G5 Sahel, alliance de cinq pays (Niger, Tchad, Mauritanie, Burkina Faso et Mali) qui est en train de mettre en place une force militaire régionale pour combattre les groupes jihadistes qui sévissent dans la zone. Faure Gnassingbé préside actuellement la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao). Les enquêteurs de la police scientifique «travaillent 24 heures sur 24» pour collecter des informations sur les sites des attaques, qui ont fait vendredi sept morts et 80 blessés parmi les forces de l'ordre, et qui ont été revendiquées par le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (Gsim) lié à Al Qaïda, a indiqué une source gouvernementale. Une importante équipe d'une dizaine d'enquêteurs français spécialisés est venue prêter main forte aux autorités burkinabées. Dirigée par un procureur de la section antiterroriste du parquet de Paris, l'équipe comprend des enquêteurs de la sous-direction antiterroriste, de la direction générale de la sécurité intérieure et de la police scientifique, selon des sources judiciaire et policière françaises. Deux hommes soupçonnés d'être impliqués dans les attentats étaient toujours entendus par la justice burkinabée hier. Sur l'un deux pèsent de «très forts soupçons» qu'il ait joué un rôle clé dans l'opération, avait révélé dimanche une source gouvernementale. Ils avaient été arrêtés vendredi dans les accrochages suivant les attaques. De plus, les enquêteurs soupçonnent qu'il y ait eu des complicités dans l'armée pour la préparation des attaques. «Les fuites au niveau de l'armée commencent à se confirmer, l'enquête va dans ce sens», a confié la source gouvernementale, sans plus de détails. Le mode opératoire de l'attaque contre l'état-major laisse en effet penser aux enquêteurs que les assaillants connaissaient les lieux, et qu'ils étaient renseignés sur la tenue d'une réunion de l'état-major burkinabé de la force G5 Sahel. La salle où la réunion devait se tenir a été totalement détruite par l'explosion d'une voiture piégée, qui a précédé l'assaut des jihadistes. Cependant la réunion avait été changée de salle au dernier moment, évitant un carnage. «On ne peut quand même que s'interroger et nourrir de légitimes inquiétudes quand le coeur de l'armée burkinabée est touché avec une facilité aussi déconcertante», lisait-on dans l'éditorial du quotidien indépendant L'Observateur Paalga. «La bête immonde a mis les pieds depuis 2015 dans la patrie des hommes intègres. En s'en prenant à l'état-major général des armées (où les mesures de sécurité avaient pourtant été renforcées ces derniers temps) et à la représentation diplomatique française à Ouagadougou, ils s'en sont pris à des symboles forts, des sanctuaires qu'on pensait inviolables, et pourtant profanés. Cruelle désillusion», déplorait L'Observateur. Au total neuf assaillants ont été tués dans les deux attaques coordonnées (quatre à l'ambassade de France, cinq à l'état-major), revendiquées par le Gsim qui dit avoir agi «en réponse à la mort de plusieurs de ses dirigeants dans un raid de l'armée française dans le nord du Mali il y a deux semaines». Le Gsim est une organisation jihadiste regroupant depuis un an plusieurs entités du Sahel liées à Al Qaïda. Il est dirigé par le Touareg malien Iyad Ag Ghaly, chef d'Ansar Dine. Le Burkina Faso est depuis 2015 la cible d'attaques jihadistes, qui ont déjà frappé deux fois sa capitale en 2016 et 2017, sans jamais toutefois atteindre un tel niveau d'organisation. Ouagadougou
retrouvait hier son animation habituelle, après un week-end sous tension. Les Ouagalais qui avaient dû abandonner leurs deux-roues et leurs voitures dans la panique vendredi autour de l'état-major et de l'ambassade étaient autorisés à venir les rechercher à partir de ce matin, a indiqué le parquet dans un communiqué, et les occupants des immeubles avoisinant l'état-major pouvaient aussi les réintégrer.
Les écoles françaises de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso, la deuxième ville du Burkina, ainsi que l'Institut français, resteront cependant fermés jusqu'à demain inclus, a fait savoir l'ambassade de France dans un message aux ressortissants. Une cellule de soutien psychologique va être envoyée «rapidement» à Ouagadougou par le Quai d'Orsay, a également annoncé l'ambassadeur Xavier Lapeyre de Cabanes. La gendarmerie burkinabée a communiqué au sujet de l'incident qui a fait un mort dimanche aux abords du palais présidentiel de Kosyam, en périphérie de Ouagadougou.
Un individu sans papiers d'identité a été appréhendé à 2h du matin, puis il a été tué alors qu'il essayait de s'emparer de l'arme d'une sentinelle pour s'échapper du poste de garde, explique la gendarmerie.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.