Citant le Pentagone et le général Thomas D. Wadhauser, le Washington Post et le New York Times ont rapporté récemment que des soldats américains se trouvent actuellement sur le sol algérien. Cette information, relayée hier par plusieurs sites d'informations, a été catégoriquement démentie par des sources proches des autorités militaires. «Aucun soldat américain n'est présent sur le territoire algérien», assurent nos sources, avant d'ajouter: «L'Algérie est un pays souverain, ses décisions sont souveraines et en aucun cas cela aurait été permis, ces affirmations américaines sont diffusées à tort et par ignorance ou peut-être par confusion, mais en tout cas, ce sont des mensonges.» Connaissant bien les méthodes illusionnistes de la presse américaine, ces affirmations visent forcément à obtenir une réaction en retour des autorités algériennes. Les deux titres de presse ne sont pas ingénus pour lancer une telle information si ce n'est pour susciter des troubles visant à créer des doutes entre la société et son gouvernement. L'initiative invraisemblable du Washington Post et New York Times intervient cinq mois après la mort de quatre soldats américains au Niger. Ainsi en citant le Pentagone, le Washington Post rapporte que le 5 mars dernier «le Niger, le Mali et certaines parties du nord du Cameroun ont été ajoutés à la liste des zones où les troupes américaines font face à un danger imminent lorsqu'elles sont déployées». Ce qui «reflète l'évolution du danger en Afrique de l'Ouest», souligne la même source. Cela, tout en indiquant que «cette décision donne droit aux soldats postés dans cette zone à une prime de risque de 225 dollars par mois, soit 7,50 dollars par jour», le Washington Post souligne que «le versement de ce salaire complémentaire existe déjà pour les troupes américaines déployées par exemple en Algérie, au Burundi, au Tchad, en RDC, à Djibouti, en Egypte, en Erythrée, en Ethiopie, au Kenya, en Libye, en Somalie, au Soudan, au Soudan du Sud, en Tunisie et en Ouganda». Voilà comment les USA considèrent malencontreusement l'Algérie, dont ils prétendent qu'elle est un partenaire d'exception sur le plan économique, politique, diplomatique et notamment dans la lutte antiterroriste. Lors de sa visite à Constantine, le représentant de la diplomatie américaine John Desrocher en Algérie avait, à ce propos déclaré: «Nous avons une très bonne coopération avec nos partenaires algériens sur les questions régionales et sur les problèmes de sécurité dans la région», ajoutant, «nous travaillons continuellement ensemble et notre communication est très bonne et je suis confiant que nous serons en mesure de continuer à travailler ensemble à l'avenir»? Le diplomate n'avait aucunement annoncé là une présence militaire américaine en Algérie. Pourtant, la presse de l'Oncle Sam insiste par une autre affirmation. C'est le New York Times qui cite qu'au cours de l'audience du général Thomas D. Waldhauser du mardi 6 mars devant le Comité des forces armées, «Joe Courtney, un député démocrate du Connecticut, a rappelé que les troupes américaines en Algérie, au Tchad, en Egypte et au Kenya recevaient déjà cette prime». Que vient faire l'Algérie parmi ces pays? Dans quel intérêt, le Pentagone inscrit dans ses documents rapporte TSA que «cette prime de risque existe pour les soldats américains sur le territoire algérien depuis le 7 mars 1995. Elle est toujours d'actualité». D'aucuns n'ignorent que l'Algérie a toujours refusé et avec force et détermination la présence de militaires étrangers sur son sol, d'où son principe irréductible de la non- ingérence dans les affaires internes des autres pays. Le dernier Etat à avoir sollicité l'Algérie pour une intervention militaire au Mali, c'est la France dans le cadre du G5, la réponse a été un refus. Le même refus a été exprimé aux Américains lorsque ces derniers avaient demandé l'envoi de troupes militaires pour protéger leur ambassade à Alger, lors de la déclaration du président américain Donald Trump, annonçant que El Qods est la capitale de ce qu'on appelle Israël en terre occupée. Le même refus avait été exprimé aux Américains pour l'installation d'une base en Algérie, d'ailleurs les Américains avaient démenti avoir formulé une telle demande. Que cherche le Pentagone? En un mot, tout ce qui est entrepris par les USA est basé sur un mensonge. Toutes les guerres et les ingérences, toutes les crises, les troubles et les soulèvements populaires, c'est ce seul acteur qui assure le rôle du second rôle.