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"Abdelhamid Mehri m'a conseillé..."
ABDELAZIZ BELAID, PRESIDENT DU FRONT EL MOUSTAKBEL, À L'EXPRESSION
Publié dans L'Expression le 17 - 04 - 2018

l'essentiel, c'est de créer un débat démocratique au sein du parti et c'est de là que les décisions vont être prises en toute transparence et démocratie
Le président du Front El Moustakbel, Abdelaziz Belaïd, fait une approche de la situation politique du pays avec un sens caractérisé par la sérénité et la responsabilité. Il considère que la situation du pays doit être vue autrement, en la débarrassant de la dépendance des hydrocarbures et axer tout le programme économique sur l'agriculture et le tourisme. Il voit dans ces deux éléments une sorte de clé de voûte pour l'autonomie et l'indépendance réelle du pays.Sur le plan politique, Abdelaziz Belaïd croit en la justice comme garante du développement d'un Etat fort.
L'Expression: Pouvez-vous nous expliquer cette ascension politique du Front El Moustakbel a telle enseigne qu'il occupe une place respectable sur la scène politique nationale?
Abdelaziz Belaïd: Merci pour cette question. En ce qui concerne le Front El Moustakbel, je dirai que ce n'est pas une énigme. Avant de parler de ce front, il faut que je fasse un rappel à propos de mon parcours politique, j'était d'abord membre de comité central au sein du FLN, pour ainsi dire, depuis mon jeune âge, en tant que scout, et après en tant que responsable des étudiants, et responsable aussi dans une organisation de la jeunesse, jusqu'à devenir membre du comité central du Front de Libération nationale. Après, il y avait des mutations liées aux enjeux qui se dressaient pour le FLN, là, la situation a pris une autre tournure, surtout en 2005 où il y a eu le congrès après l'événement que vous connaissez, celui d'avoir soutenu la candidature de secrétaire général du parti de cette époque pour l'élection présidentielle en 2004, les choses se sont développées au point où la démission était incontournable.
A dire vrai, nous étions des idéalistes, nous disions que nous sommes des militants du parti, le secrétaire général était candidat du parti, nous ne pouvions pas ne pas soutenir notre candidat pour des raisons qui relèvent de la discipline du parti. Si j'étais comme les autres j'aurais démissionné pour soutenir un autre candidat. Donc, voilà, c'était beaucoup plus par rapport à ma conception du militantisme et aussi mon attachement à la discipline du parti que j'ai pris une décision pareille. Pour résumer la chose, c'est mon caractère qui est comme ça!!
Mais après, ce qui m'a poussé à démissionner c'est la composante humaine qui constituait le comité central issu de la deuxième session du congrès extraordinaire du FLN et la manière de gérer le parti. Depuis, je n'ai plus de lien organique avec mon ancien parti.
Quand est-ce que l'idée de créer le Front El Moustakbel a-t-elle germé?
Pour la vérité historique, l'idée de la création du Front El Moustakbel est venue après avoir eu une discussion avec Abdelhamid Mehri. A cette époque j'étais très proche de lui, surtout qu'il était malade, donc je prenais en charge ses déplacements dans les hôpitaux pour se soigner. Je lui ai demandé si je pouvais créer un parti, sa réponse était positive. C'est là où le mouvement que je préside aujourd'hui est né.
Sur quoi repose votre programme politique?
Comme son nom l'indique, El Moustakbel, c'est-à-dire l'avenir, donc, le programme reflétera ce qui devrait permettre au pays de faire face à la situation actuelle et de travailler pour l'avenir. C'est pour cette raison, au sein du Front El Moustakbel, quand on parle du programme on lui donne le qualificatif «d'urgence». Notre programme est conçu de la manière qui ressemble à une pyramide, la base de Notre programme et ses principes sont fondés sur une démarche nationaliste, d'ailleurs on s'inscrit dans ce giron que nous considérons comme naturel et normal puisque nous sommes les continuateurs et le prolongement aussi des principes du 1er Novembre 1954, et nous puisons aussi des principes universels de l'humanité. Le Front El Moustakbel développe et veille dans son programme politique au respect de l'éthique politique, c'est essentiel pour nous l'éthique politique, en donne beaucoup d'importance à cette valeur et aussi à la pièce maîtresse de tout développement, à savoir l'élément humain et l'investissement dans la formation de cette ressource qui est l'avenir du pays et son capital sûr.Le programme du parti donne une importance manifeste au volet économique, pour ce faire, nous avons développé deux axes en intime relation, à savoir l'agriculture et tout ce qui en découle de ce volet, c'est-à-dire l'industrie de l'agroalimentaire et le tourisme. Juste pour éclaircir les choses, ce choix qui repose sur les deux axes que je viens d'énumérer, ne veut pas dire que nous négligeons les autres secteurs et segments de l'économie, pas du tout. Dans notre programme plus on monte plus les priorités apparaissent d'une manière claire et qui revêtent le caractère d'urgence auquel j'ai fait allusion précédemment.
D'ailleurs, le volet social avec sa matrice essentielle qui est l'éducation est une question centrale qui acquière une place de choix au sein du Front El Moustakbel. Le programme englobe dans son volet social un élément aussi prépondérant qui va avec l'éducation pour ne pas dire qu'ils vont de pair, c'est le secteur de la santé. Et pour revenir à notre pyramide dont j'ai parlé avant, au sommet de cette dernière on trouve le volet le plus important en termes de priorité dans notre programme, il s'agit bien du volet de la justice. C'est cela notre programme d'urgence, en bref et en résumé.
Pourquoi vous le qualifiez d'urgence, alors que nous constatons que d'après ce que vous venez d'aborder comme points ne relèvent pas d'une situation d'urgence?
Je l'ai qualifié d'urgence, parce que la situation est délicate, nous avons un sérieux problème, il consiste en notre dépendance depuis le recouvrement de la souveraineté nationale en 1962 des hydrocarbures. Cette situation de rente ne peut en aucun cas servir l'économie du pays ni l'avenir des générations futures. Nous constatons que maintenant il y a une volonté pour se débarrasser de cette dépendance, mais ça reste toujours un problème difficile pour l'Algérie, un pays disposant de potentialités extraordinaires, mais il reste toujours dépendant des hydrocarbures; nous sommes dans une posture dramatique, il suffit que le prix du baril du pétrole chute, c'est le chaos dans le pays. C'est pour cette raison que nous disions, en notre qualité de parti d'avenir, l'agriculture est le seul remède pour faire face à l'impasse économique dans laquelle se voit embourbé le pays. Nous avons un pays très vaste, l'agriculture en Algérie prendra plusieurs formes, surtout au niveau du Sahara où ce créneau est très prometteur si on veut se débarrasser une fois pour toutes de notre dépendance à la rente pétrolière. L'Algérie pourrait réussir le challenge de l'agriculture, les raisons sont connues, à commencer par le savoir-faire dans ce domaine dont dispose le pays. Il y a aussi la ressource humaine, l'Algérie a investi dans l'université, elle dispose d'un nombre important en diplômés dans le secteur de l'agronomie. En résumé, nous avons tous les atouts pour mettre en place une agriculture moderne et qui permettra au pays d'atteindre le niveau qui l'aidera à avoir une autosuffisance dans ce domaine et réduire l'enveloppe de l'importation et préserver la devise pour d'autres projets plus importants dans le domaine de l'économie de la connaissance et les investissements dans le domaine de la technologie. L'agriculture ne permet pas de réaliser deux choses importantes, notre autonomie et notre indépendance. Parce que tout le monde parle de l'indépendance, mais l'indépendance réelle, c'est lorsque nous mangeons les produits que nous produisons, c'est cela l'indépendance réelle et c'est cela l'autonomie. L'agriculture nous permet aussi de créer une véritable assise de l'industrie de l'agroalimentaire. J'insiste sur ce volet, parce que cette industrie est différente par rapport aux autres industries, à l'image de l'industrie de l'automobile. Le monde de l'automobile et son industrie, pour être objectif, nous ne pouvons pas être compétitifs, il y a des pays qui nous ont dépassés, c'est difficile de conquérir ce marché et espérer même d'exporter le produit. Par contre, dans le secteur de l'industrie agroalimentaire nous pouvons conquérir le marché mondial, il s'agit d'une demande en rapport avec la consommation et de besoins vitaux de l'économie. D'abord, cette industrie permettra au pays de satisfaire toute la demande en termes de consommation pour l'ensemble des consommateurs que nous sommes et de l'autre côté, cela va permettre à l'Algérie d'exporter ses produits dans les marchés régionaux et même internationaux.
Il y a une question qui a trait au volet politique. Allez-vous prendre part en tant que candidat à l'élection présidentielle de 2019?
Je le dis avec sincérité, cette question doit être tranchée par les militants du parti. Ce n'est pas moi qui décide par rapport à cet événement important dans l'histoire politique du pays. Nous sommes en train de préparer le congrès qui sera organisé au plus tard au milieu du mois de septembre de l'année en cours, alors qu'il était question de l'organiser en début de juin de la même année. Je dirai que la question de la participation dans cette joute présidentielle doit être le choix de la base militante et les cadres du Front El Moustakbel à travers un débat qui a déjà commencé autour de la préparation du congrès. Nous sommes les seuls à avoir opté pour les primaires afin de préparer le congrès de la base eu sommet. Nous voulons consacrer l'esprit démocratique au niveau du parti. Le parti va connaître même une révision des ses structures organiques qui seront adoptées dans le règlement intérieur qui sera lui aussi adopté par les congressistes. Quant à ma candidature à l'élection présidentielle, il se pourrait que ça ne soit pas moi, peut-être un autre militant du parti. C'est dire que l'essentiel, c'est de créer un débat démocratique au sein du parti et c'est de là que les décisions vont être prises en toute transparence et démocratie.


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