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«Nous n'avons pas droit à l'erreur»
M.EL HADI KHALDI, MINISTRE DE LA FORMATION ET DE L'ENSEIGNEMENT PROFESSIONNELS
Publié dans L'Expression le 20 - 09 - 2005

Des nouvelles expériences ont été adoptées pour l'année 2005-2006 et le secteur est enfin prêt à faire sa métamorphose.
L'Expression: L'année 2005/2006 va démarrer avec la mise en oeuvre des grandes réformes envisagées dans le secteur de la formation professionnelle. Pouvez-vous nous donner un aperçu sur les nouveautés apportées?
El Hadi Khaldi: Nous avons entamé depuis novembre 2003 une série de séminaires et de journées d'étude. Une démarché qui a débouché sur l'installation de plusieurs commissions de suivi des différentes sections, à savoir celles de l'apprentissage, du programme et de la nomenclature, les grandes spécialités et le modèle de l'enseignement professionnel. Cette initiative a pris fin en juin 2005 et aujourd'hui nous sommes face à une série de recommandations ayant sanctionné nos différents regroupements. Nous avons créé même une commission pour le suivi et la concrétisation de ces recommandations qui s'inscrivent à la fois dans un cadre politique et professionnel. Le choix politique a été annoncé par le président de la République en déclarant que le secteur de la formation professionnelle a dévié de sa mission initiale. De ce fait, nous sommes appelés à mettre à exécution l'ensemble des finalités préconisées. Le président Bouteflika a bien défini la vocation de notre secteur en réhabilitant les formations manuelles et artisanales. A cela, s'ajoute sa contribution dans la promotion de l'informatique et la communication, l'intégration des formations liées à l'économie ouverte fondées sur le savoir. En outre, le président de la République a mis l'accent sur la formation des formateurs, un axe commun entre trois secteurs du système éducatif. Cette série de recommandations qui devra être mise en oeuvre effectivement sur le terrain concernent notamment, la nouvelle voie adoptée pour l'enseignement professionnel. Cette nouvelle voie concerne a priori 13 wilayas, dont Alger. Ce choix s'explique sous un aspect de projet pilote qui met en exercice six spécialités essentielles qui sont, entre autres, la mécatronique, l'art graphique, l'électrotechnique et le froid. Cette nouvelle orientation prévoit une formation de six années pour les élèves possédant un niveau scolaire de neuvième année. A la fin du cursus, les diplômés auront le droit de choisir entre l'insertion dans le marché de l'emploi et la poursuite des études supérieures.
Quant à la nouvelle expérience appelée Dep1 et Dep2.
Ceux qui choisissent l'insertion dans le marché de l'emploi peuvent se recycler après dans le Dep2 (diplôme d'enseignement professionnel 2ème degré), mais ceux qui veulent continuer la 3ème et 4ème années, doivent postuler pour le même diplôme, à savoir Dep2. Après avoir achevé les quatre ans d'études, ceux-ci peuvent accéder à la dernière étape d'enseignement qui sont les études supérieures de formation professionnelle. Vers la fin de l'année scolaire 2006, nous allons organiser un séminaire pour l'évaluation de l'expérience après la mise en oeuvre de toutes les nouvelles procédures. Nous allons donc opter soit pour la généralisation de l'expérience sur toutes les régions, soit pour l'apport de modifications pour que la formation professionnelle soit une passerelle du secteur de l'éducation suivant la conception du président de la République. La deuxième mesure décidée constitue la signature, le 4 juin dernier, d'un arrêté interministériel avec l'éducation nationale pour l'orientation d'office et obligatoire des élèves qui échouent dans le système éducatif vers la formation professionnelle. La concrétisation de cette disposition a d'ores et déjà commencé cette année par la création d'une commission mixte dans chaque wilaya présidée conjointement par les directeurs de l'éducation et celui de la formation professionnelle. Quant à la troisième mesure prise et qui tend à donner une dimension humanitaire au secteur, c'est l'intégration des activités sportives et culturelles au niveau de tous les établissements de la formation professionnelle.
Une progression de 30% a été annoncée pour ce qui est de l'effectif pédagogique. Pensez-vous que les moyens d'encadrement pédagogiques et infrastructurels suffiront pour accueillir de nouveaux apprentis?
Permettez-moi de vous dire que dans le secteur de la formation professionnelle existent cinq modes de formation qui peuvent absorber l'ensemble de l'effectif. Je cite entre autres, le mode de formation par apprentissage qui est basé sur l'insertion des élèves diplômés au sein des entreprises. Une option qui nécessite la contribution et la collaboration de l'ensemble des entreprises. Quant à celles qui ne sont pas disponibles à l'insertion des apprentis elles doivent payer une taxe de 0,5% de la masse salariale destinée au Fnac (Fonds national du secteur de la formation professionnelle). Il existe aussi le mode de formation présentielle et c'est à ce niveau qu'on peut parler des capacités du secteur. Nous avons instruit les directeurs d'établissements de multiplier les brigades d'enseignement pour assurer la formation pour tous les effectifs. Ce qui veut dire que désormais, les enseignants sont appelés à assurer une charge pédagogique de 24 heures par semaine, chose qui n'a pas été respectée auparavant. A cela s'ajoute le mode de formation à distance, les cours du soir et la formation continue. Suivant cet ordre d'idées, le secteur à travers les cinq modes de formation peut absorber tous les effectifs. A partir du 22 octobre, après avoir clôturé la phase de l'inscription, toutes les statistiques qui concernent le secteur seront faites.
On parle ces derniers jours d'un manuel d'apprentissage en cours de préparation, mais aussi d'une crise en matière du matériel. Que prévoit votre département pour juguler le problème?
Après avoir adopté la nouvelle orientation du secteur, nous avons installé une commission au niveau du secrétariat général pour faire appel aux éditeurs, aux enseignants du secteur et aux experts pour contribuer à l'élaboration d'un manuel professionnel qui sera prêt soit février 2006 soit septembre de la même année. Nous allons surtout solliciter l'expérience allemande, belge et française pour ce qui est du manuel, mais aussi pour une nouvelle nomenclature. Quant au matériel, je peux vous dire que tous les équipements d'apprentissage sont disponibles, le problème se pose au niveau de la répartition. Nous allons procéder à un inventaire pour garantir une répartition rationnelle et selon les besoins. Car, je peux vous dire qu'au niveau de certaines wilayas, il existe un matériel délaissé et même paralysé. Pour cette année, nous avons programmé pour cette rentrée 200 nouvelles sections pédagogiques, tandis que le chiffre est à hauteur de 400 pour la rentrée de février prochain. L'ensemble des 600 sections nous coûteront une cagnotte de 10 milliards de dinars. Donc, concernant le matériel, nos capacités sont sous-utilisées et je peux vous dire qu'il existe même du gaspillage.
Vous ne cessez d'appeler à une collaboration entre les différents secteurs. Des conventions ont été signées avec le ministère de l'Education et celui de l'Enseignement supérieur. Y a-t-il d'autres accords de coopération en cours?
Nous avons signé à peu près 50 conventions cadre et nous sommes en contact présentement avec le ministre délégué au Développement rural pour une convention cadre qui tend à promouvoir les formations liées à tous les métiers ruraux. Laquelle convention entrera en vigueur à partir d'octobre 2005. Nous avons également signé d'autres accords avec l'Opgi, l'Eplf, Cosider, le ministère de l'Enseignement supérieur, d'autres départements ministériels les Sgp de l'hydraulique.
Quant au partenariat avec les étrangers, le modèle d'apprentissage est appelé à faire sa métamorphose à la faveur d'une coopération renforcée avec des organismes et instituts étrangers. S'agit-il d'une refondation du système d'enseignement ou une simple modernisation?
Nous sommes déjà en partenariat avec l'Union européenne dans le cadre du programme Meda II qui a dégagé une enveloppe de 600 millions d'euros destinée à la mise à niveau des travailleurs. Nous allons investir 1,800 million d'euros dans le cadre du programme Meda formation, pour le deuxième trimestre 2005. Nous avons aussi des conventions bilatérales avec les Canadiens, les Belges, les Français et les Allemands. D'autres conventions dans un cadre international avec le Bureau international de travail, l'Unesco, le Fonds de solidarité prioritaire (Fsp) avec une aide de 3,5 millions d'euros destinée à l'ingénierie et la conception des programmes, avec l'établissement allemand BTZ d'un montant de 3 millions d'euros, mais aussi un programme de coopération avec Microsoft.
Vous ne cessez de prôner une formation suivant les besoins du marché de travail, d'ailleurs les attentions seront focalisées sur l'agriculture, la pêche et la maçonnerie. Est-il un simple choix ou une conformité avec ce qu'exige le marché de travail?
Le secteur de la formation professionnelle a une finalité qui s'explique par l'adéquation formation/emploi. Nous sommes appelés à concentrer les efforts sur deux axes principaux. Il s'agit d'un côté de prendre en charge les stagiaires qui représentent un véritable réservoir pour l'emploi, de l'autre, maintenir la main-d'oeuvre- active à travers le recyclage, l'actualisation des connaissances, la formation continue et la mise à niveau. Pour ce qui est de l'insertion, nous sommes en train d'étudier les véritables besoins de l'économie nationale. Nous avons envoyé un mémorandum à l'ensemble des acteurs de l'économie afin d'obtenir un fichier sur les besoins en matière de main-d'oeuvre qualifiée et les secteurs de l'embauche. Nous devons également former nos stagiaires suivant les caractéristiques et les besoins de chaque région.
Vous avez décidé de lutter, en collaboration avec le ministère de l'Education nationale, contre la déperdition scolaire. Avec l'accueil de 522 319 exclus du système éducatif annoncé pour cette année, ne craignez-vous pas une surcharge?
Ce chiffre qui représente tous niveaux confondus à partir de la neuvième année, m'a été transmis par l'ensemble des directeurs de wilaya. Plus exactement, le chiffre parle de 523.000 exclus. C'est un recensement effrayant mais réel en attendant sa confirmation avant la fin du mois en cours. La balle est dans le camp des élèves et leurs parents. L'Etat représenté par le département de la formation professionnelle offre toutes les possibilités et facilités pour leur prise en charge. Nous assurons même l'internat pour les élèves désirant se former dans toutes les wilayas d'Algérie. Toutes les associations des parents d'élèves sollicitées par notre département pour une rencontre qui devra débattre de l'avenir de nos enfants, n'ont pas répondu à l'invitation.
Vous avez procédé ces derniers jours à des remplacements au niveau de 25 directions de wilaya, vous avez aussi mis en garde d'autres directeurs et/ou responsables, brandissant même des menaces de sanction. Avez-vous observé des dérives ou un laisser-aller?
J'ai donné une chance pendant 24 mois à tous les cadres du secteur pour faire preuve de sérieux et d'utilité. C'est une tâche difficile certes, mais nous n'avons pas le droit à l'erreur. Nous avons fait l'évaluation fiche par fiche et nous avons décidé de changer 32 directeurs, dont 27 ont été remplacés par des chefs de service et 5 par des directeurs d'instituts. Nous avons néanmoins gardé 16 directeurs qui ont démontré leur sens des responsabilités et des qualités de compétence. Nous avons même procédé à des changements au niveau des directions centrales et des inspections. Ces changements sont le fait d'un laissez-aller et de négligences constatés chez certains responsables.
Un cahier des charges a été imposé à toutes les écoles privées. Quel sera le devenir de celles qui n'ont pas répondu aux critères?
Les écoles privées sont sous la responsabilité du secteur depuis l'ouverture du premier institut privé en 1991. Actuellement, le nombre parle de quelque 500 écoles qui sont appelées à respecter le cahier des charges.
Nous avons fermé provisoirement à peu près 70 à Alger et à Oran et une soixantaine à Sidi Bel Abbès. C'est une opération d'inspection et de contrôle qui se fait au niveau national et toute école qui ne répond pas aux normes sera fermée, laissant par ailleurs le droit de recours aux responsables.


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