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L'ambassadeur d'Algérie en France dit ses vérités
COOPERATION ECONOMIQUE ALGERO- FRANÇAISE
Publié dans L'Expression le 23 - 06 - 2018


Abdelkader Mesdoua
«Il est malaisé de comprendre, d'un côté, le discours d'encouragement à l'investissement en Algérie et continuer à garder, de l'autre, la carte sécuritaire actuelle négative qui est loin de refléter la réalité», a déclaré l'ambassadeur.
La coopération économique entre la France et l'Algérie n'évolue pas. Elle a connu même un net recul durant ces trois dernières années. La déclaration est de l'ambassadeur d'Algérie à Paris Abdelkader Mesdoua. S'exprimant avant-hier à l'ouverture des travaux de la 11e édition des rencontres Algérie tenue à Paris, le diplomate algérien s'est dit très déçu par le net recul qu'a connu la coopération économique entre les deux pays. «Même si elle est substantielle, la coopération économique connaît, en revanche, un net recul depuis trois années. Elle est loin d'avoir épuisé tout son potentiel, comme en témoigne la part marginale des investissements directs français en Algérie, en dehors du secteur des hydrocarbures», a-t-il affirmé. Pour Abdelkader Mesdoua, ce niveau de coopération est doublement décevant et incompréhensible. Il est en effet en contradiction avec les nouveaux atouts que présente l'Algérie, a-t-il laissé entendre. «L'Algérie est un marché de plus de 42 millions de consommateurs, avec une classe moyenne importante estimée à presque 10 millions de personnes. L'Algérie est un pays qui réalise une croissance de plus de 3% hors hydrocarbures. Elle dispose d'inestimables ressources humaines, d'importantes richesses et ayant mis en place des facteurs attractifs en matière d'investissements», déclare-t-il, soulignant que ce recul n'est pas le fruit du hasard. Il est le résultat entre autres du refus de la France d'admettre que la situation a beaucoup changé ces dernières années en Algérie, et ce particulièrement sur le plan sécuritaire. «Il est malaisé de comprendre, d'un côté, le discours d'encouragement à l'investissement en Algérie et continuer à garder, de l'autre, la carte sécuritaire actuelle négative qui est loin de refléter la réalité», a-t-il fait remarquer. Avant de s'interroger: «Comment peut-on encourager la mobilité des personnes des deux côtés et promouvoir le tourisme vers l'Algérie?». «Il m'est difficile d'apporter des réponses», dira le diplomate algérien, en soulignant que le gros des investisseurs français active dans la sphère économique et touristique. L'attitude figée des autorités françaises est en déphasage à présent, selon le diplomate algérien, même avec l'opinion des investisseurs français ayant séjourné en Algérie. «Bon nombre d'entre eux se sont rendus en Algérie et reviennent ravis avec des impressions bien différentes des clichés et stéréotypes éculés», a-t-il fait savoir, rappelant que l'Algérie est le 7e pays le plus sécurisé au monde selon le rapport de l'Institut américain Gallup. Les nouveaux atouts dont jouit à présent l'Algérie doivent être pris sérieusement en compte par la Compagnie française d'assurance pour le commerce extérieur (Coface) sur l'Algérie, a fait remarquer en outre l'ambassadeur. «La Coface devrait prendre désormais en charge les efforts entrepris et les atouts que présente l'Algérie. L'Algérie d'aujourd'hui est différente de celle des années 1980», a martelé l'ambassadeur d'Algérie en France, soulignant que la stabilité et la sécurité recouvrées en Algérie, la volonté de l'Etat dans le domaine économique est forte pour améliorer constamment le climat des affaires. Et d'ajouter: «Nous sommes l'un des rares pays producteurs de pétrole à préserver la dynamique de croissance économique, de création d'emploi et de développement social et à poursuivre un effort d'investissement, bon an mal an, de 2 milliards de dollars», a-t-il dit. Il est à noter que les propos de l'ambassadeur d'Algérie en France ont été confirmés par plusieurs investisseurs français présents dans la salle. Christine Dedenon partenaire du groupe Cegid, présente en Algérie, a indiqué que «cela fait 10 ans que, en tant que femme, je voyage et me déplace en Algérie, et je n'ai rencontré aucun problème de sécurité». Pour sa part, Michel Bissac, président de la section Algérie du Ccef(conseillers du commerce extérieur de la France), a estimé lors de son intervention que la carte de sécurité dans la description du climat des affaires en Algérie est inadaptée et la Coface doit réviser sa note sur l'Algérie. D'autres intervenants se sont dit stupéfaits par la position officielle du Quai d'Orsay à l'égard de l'Algérie. «Il est stupide de se dire engagé et favorable pour un partenariat économique fort avec l'Algérie et d'appeler en même temps les ressortissants français présents en Algérie à la prudence. Le diplomate algérien a profité par ailleurs de l'occasion pour dire que les mesures concernant la suspension de certains produits à l'importation prise par le gouvernement algérien récemment sont transitoires.


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