Le coordinateur de l'instance présidentielle du FFS, Ali Laskri «Pour une énième fois, les députés du FFS ont boycotté la mascarade du 24 octobre 2018.» Le coordinateur de l'instance présidentielle du FFS, Ali Laskri a réfuté hier l'existence d'une quelconque crise au sein du FFS: «il n' y a aucune crise au FFS», a-t-il annoncé lors de son intervention à l'ouverture de la conférence nationale des élus tenue à la Mutuelle générale des matériaux de construction à Zéralda. En revanche, pour Laskri, «le parti fait l'objet d'une campagne de déstabilisation, visant à le freiner dans son élan de la dynamique citoyenne qu'il a suscitée autour de lui». D'ailleurs, justifie-t-il: «Ce n'est pas la première fois que ça nous arrive, car à l'approche de chaque échéance, nous avons connu et fait face aux manoeuvres programmées par nos adversaires et la police politique.» «Cette stratégie a pour objectif de nous affaiblir et d'empêcher notre parti de s'ouvrir sur la société», a-t-il ajouté. L'actuelle direction, selon lui, veut restituer le parti à ses militants: «Le plan d'action du parti après le congrès extraordinaire a permis aux militants de reprendre confiance en leurs capacités sur eux-mêmes et leur intervention sur le terrain des luttes. Ils ont renoué des liens politiques solides avec la population. L'audience et la crédibilité du FFS dans la société est devenue forte», a-t-il souligné. Il a fait savoir que «le parti qui n'a pas pu organiser une marche depuis 2016, a réussi à en improviser une dernièrement». «Pour nos adversaires et la police politique c'est cela qu'il faut détruire, c'est cet élan qu'il faut briser. Au final, seuls les actes et les position politiques permettent la décantation», a-t-il noté. A titre de rappel, le bras de fer opposant l'instance présidentielle issue du dernier congrès extraordinaire, aux partisans de ce qui est appelé «cabinet noir», a abouti aux radiations et suspension des rangs du parti de plusieurs cadres, dont Salima Ghezali, députée d'Alger. Il faut dire que contrairement aux autres exclus du parti, à l'image de Dr Raqchid Hallet, membre de l'instance présidentielle, Salima Ghezali a été fortement défendue par les enfants et la veuve du défunt fondateur et président historique du vieux parti de l'opposition, Hocine Aït Ahmed. Le FFS, appuie Ali Laskri «s'est fixé comme tradition de libérer les débats et de respecter les règles du jeu démocratique. Il doit respecter et faire respecter sa différence qui est d'éviter les pratiques que nous ne cessons de condamner chez les autres formations qui ont vendu leur âme aux maîtres de l'heure». S'agissant de la crise à l' APN, il s'est contenté de rappeler que «devant les coups de force, (...)les parlementaires du FFS, pour une énième fois, ont boycotté la mascarade du 24 octobre 2018». «Notre présence dans les institutions élues n'est pas la même que la leur... Au FFS, nous nous investissons dans la mobilisation des citoyens, alors qu'ils investissent dans la promotion des affairistes véreux, des dobermans, des barons et des clientèles d'intérêts privés». a-t-il dénoncé. Il est déploré que «les parlementaires du FFS ont demandé en vain la constitution d'une commission d'enquête sur la réapparition des épidémies et des maladies infectieuses et la gestion catastrophique du dossier de l'épidémie du choléra». «Nous nous investissons à mobiliser les citoyens, la société civile et tous les acteurs du changement, notre approche et consensuelle pour changer le système, nos objectifs, c'est sortir le pays du statu quo mortifère dans lequel le système l'a enfermé et la dépendance étrangère dans laquelle il l'a engagé.», a-t-il ajouté.