Un véritable scandale auquel le PSG a répondu par le biais d'un communiqué. C'est une nouvelle affaire dont le PSG se serait bien passé. Après les relations troubles avec l'UEFA au sujet du fair-play financier, après les dessous du transfert de Kylian Mbappé, Mediapart a révélé l'existence de fichiers ethniques au sein du club de la capitale, grâce aux documents fournis par Football Leaks. On y apprend que les recruteurs parisiens devaient inscrire l'origine ethnique du joueur supervisé dans leur rapport, ce qui est interdit par la loi, mais surtout que cela conduisait à des décisions basées uniquement sur ce fait. Un véritable scandale donc, auquel le PSG a répondu par le biais d'un communiqué. Jean-Claude Blanc, directeur général délégué du club, et forcément en première ligne dans cette affaire, est monté au créneau, en accordant deux entretiens, à L'Equipe et au Parisien, pour éclaircir le maximum d'éléments. Et pour principalement charger Marc Westerloppe, qui a été le directeur de la cellule de recrutement hors Île-de-France pour le centre de formation, mis en cause par les révélations de Mediapart. «Il y a quatre ans, nous avons reçu une alerte sur des propos ambigus tenus lors d'une réunion du département formation. J'ai convoqué l'intéressé (NDLR: Marc Westerloppe) dans un cadre formel. Il a reçu une lettre lui indiquant qu'il pouvait être licencié au terme de cette procédure. Il a nié les propos et pratiquer toute forme de discrimination. En respectant le droit des salariés, j'ai décidé de ne pas le sanctionner mais de faire un rappel à l'ordre. Et j'ai convoqué l'ensemble des équipes de la formation pour faire un rappel à la loi et à l'éthique», raconte Blanc dans les colonnes du Parisien. Un simple rappel à l'ordre donc, alors que les propos tenus par Westerloppe, notamment lors du désormais fameux non-recrutement du jeune Yann Gboho en 2014, seraient remontés très haut dans l'organigramme parisien, à tel point qu'Olivier Létang, alors en fonction au PSG, aurait tenu un discours similaire (ce qu'il a démenti). Pour le PSG, il s'agit de démontrer que ce fichage ethnique est dû à une initiative personnelle de Westerloppe et n'a jamais été initié par la direction. «Dès que France 2 nous a montré ces fiches, on a lancé une enquête interne. Avant on ne savait pas. Le système a démarré à l'arrivée de Westerloppe. Et les recruteurs ont rajouté, à la demande de Westerloppe semble- t- il, ce critère qui est illégal et inadmissible», affirme Blanc. Et pour appuyer son propos, il explique que refuser des joueurs à cause de leurs origines n'aurait aucun intérêt pour le PSG. «Je comprends bien que Médiapart essaye de démontrer que l'on a couvert les choses, mais en aucun cas on a intérêt à couvrir ce genre de choses et en aucun cas on a demandé à recruter sur d'autres critères que le talent des jeunes. Ce serait se tirer une balle dans le pied que de dire: ´´Il y en a un super fort mais je ne le prends pas pour des raisons autres que ses qualités techniques.´´ Ça irait à l'encontre de nos intérêts. Rien n'est venu d'en haut, c'est une décision individuelle de juger les gens sur des critères ethniques. Cela est intolérable et impardonnable mais on l'a su il y a un mois.» Cela sera-t-il jugé crédible? La FFF et la LFP se sont saisi du dossier.