La dictature turque n'est pas applicable dans le pays Un ultimatum de 24 heures a été fixé à Tosyali qui est appelé à assumer ses responsabilités en réintégrant 2300 employés tout en les titularisant. Les employés grévistes de l'aciérie d'Oran, Tosyali, ne trouvent plus d'interlocuteur avec qui ouvrir, ne serait-ce qu'une seule fois, un front de dialogue et de négociations. Pour cause, le premier responsable de cette unité est en Turquie laissant la situation en l'état, en pleine ébullition. Cela survient alors que l'inspection du travail de la wilaya d'Oran a été catégorique en mettant en demeure la société la sommant de réintégrer ses employés tout en titularisant la majeure partie d'entre eux estimée à plus de 2300 travailleurs. Aucun écho ni aucune suite favorable n'ont émané de cette entreprise deux semaines après le mouvement de débrayage déclenché par les employés déplorant qu'ils soient méprisés et lésés de leurs droits, d'où la marche qu'ils viennent d'organiser appelant les responsables locaux à intervenir et interpeller la direction de l'entreprise à se soumettre à la réglementation algérienne. Les concernés, ayant désigné leurs représentants, ont rencontré le wali d'Oran en compagnie des responsables de la section syndicale de wilaya et des responsables de l'inspection du travail d'Oran, en l'absence perceptible des représentants administratifs de l'aciérie. Chacune des parties intervenues, a fait le tour d'horizon en situant la source du mal tout comme elles ont préconisé des solutions permettant la sortie de crise. Mouloud Cherifi, le wali d'Oran a, dans son plaidoyer, plaidé pour la sagesse et la responsabilité de chacune des parties impliquées dans ce bras de fer. Tout comme il a appelé à la mise en application de la loi régissant la relation de l'employé et son employeur. Le wali a, dans son intervention, appelé à se référer au Code du travail définissant les règles à prendre en compte sans aucune faille. Et ce n'est pas tout. Il a fixé un ultimatum de 24 heures durant lesquelles l'entreprise Tosyali est appelée à assumer pleinement ses responsabilités en réintégrant 2300 employés dans leurs droits tout en les titularisant en conformité avec la réglementation. «Passé ce délai, des mesures appropriées seront prises», a mis en garde le wali. Mouloud Cherifi a, par ailleurs, instruit les instances locales de prendre en compte cette problématique, les incitant au respect des clauses liant le partenariat étranger, notamment dans son volet lié à l'emploi et sa pérennité. Pour leur part, les protestataires ne comptent pas rester inertes devant cet état de fait le jugeant d'insoutenable. Dans leur marche qu'ils ont entamée à partir du siège de l'antenne de la Télévision et de la Radio nationales pour marquer une halte devant le siège de la wilaya, ils ont scandé des slogans hostiles à la direction de l'entreprise les employant. «Tosyali à 100% algérienne», «Nos droits sont bafoués», «la loi algérienne est piétinée». «À l'heure qu'il est, l'aciérie est totalement paralysée, quasiment inactive et improductive pendant deux jours», ont expliqué plusieurs grévistes, déplorant le fait que «le peu d'employés en place, soit 300 travailleurs, exercent leurs fonctions sous de fortes pressions». «La dictature turque n'est pas applicable dans le pays du 1,5 million de martyrs, l'Algérie», a tancé un gréviste. «Nous voulons tout simplement exercer nos fonctions dans l'égalitarisme au même titre que les Turcs», a-t-on plaidé.