Plus d'une centaine de Russes ont assisté à une rencontre conviviale à cette occasion. Cela advint un certain 9 mai 1945, jour où les soldats de l'Armée rouge et du peuple soviétique ont «écrasé» le nazisme. Ce jour a été célébré avec faste et simplicité pour commémorer la fin de la «Guerre Patriotique». Ce jour est également glorifié par toute la communauté russe installée de par le monde entre ambassades et personnels, travailleurs, coopérants et couples mixtes... A Alger également, cet anniversaire, aussi douloureux par les souffrances du peuple russe en cette période que joyeux pour marquer la «Fête de la fierté nationale russe et du souvenir sacré», a été célébré, hier, par anticipation en présence de Son Excellence Igor Beliaev, ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la Fédération de Russie en Algérie. Une centaine de citoyens russes installés en Algérie, peut-être plus, étaient présents à cette commémoration simple et joyeuse, mais pleine d'émotion. Parmi l'assistance figuraient de nombreux enfants et adolescents venus présenter quelques chansons, danses ou scènes du souvenir. Une chanson patriotique a marqué ces présentations. Il s'agit de descendants de parents ou amis des victimes qui moururent lors de cette guerre. Tout un chacun des chanteurs brandissait un portrait d'un disparu lors de cette guerre. Des airs chantés ont été dispensés par des fillettes, arborant fièrement le «Ruban St Georges (Georgie), symbole de la victoire sur le fascisme. Une douce chanson exécutée avec art et pureté par une Azerbaïdjanaise qui termina sa présentation d'une voix suave et pleine du charme d'Orient. Dans son allocution de circonstance, l'ambassadeur a salué «la victoire du peuple soviétique sur le fascisme» et «Fête de la fierté nationale et du souvenir éternel» avant de se féliciter que l'Algérie soit «pleinement consciente du rôle primordial joué par la Russie dans la victoire du monde civilisé sur l'oppression fasciste». Il a souligné que «l'Algérie, pays où un million et demi de héros ont péri en défendant leur patrie, a payé un prix exorbitant pour sa liberté, pour le choix de sa propre voie de développement sur laquelle elle avance toujours fermement». Il nous a été donné l'occasion de rencontrer parmi les invités à cette fête «bon enfant», le docteur Ould Slimane, un Algérien qui a vécu plus de 14 ans en Union soviétique. Il faisait partie de la 6ème promotion de diplômés algériens en Russie en 1968, devenu après chirurgien, chef de service à l'hôpital de Kouba. Ould Slimane nous a affirmé qu'il existe quelque 10 000 enfants en Algérie, nés de mariages mixtes et que 40 000 Algériens ont été diplômés en Russie entre civils et militaires. Une association des anciens diplômés les unit du reste en Algérie.