«les avocats étaient parmi les précurseurs de ce mouvement populaire.» «Nous devons poursuivre le mouvement de contestation, et organiser des marches et des sit-in, chaque mardi, en portant nos tenues professionnelles, et en soutenant le mouvement des étudiants, jusqu'à ce que nos revendications soient reconnues et obtenues», indique le communiqué de l'Union nationale des avocats, signé par son président Ahmed Saï. A travers ce communiqué rendu public ce lundi, la corporation des robes noires, signe son retour au mouvement de contestation, et indique «que les avocats étaient parmi les précurseurs de ce mouvement populaire». Effectivement, dès les premiers jours du Hirak, les avocats ont montré leurs détermination et volonté à saisir cette occasion, pour redonner à la justice l'indépendance et la liberté, dont elle a été privée durant de longues années. Ces derniers, n'ont pas manqué de faire montre de leurs contribution et présence à travers toutes les wilayas, avant de mettre le gouvernement au pied du mur, en annonçant le gel de leurs activités en mars dernier. «Il y a eu des milliers d'avocats venus de toutes les régions du pays, de Maghnia, de Tébessa, de Tamanrasset, de Ouargla, de Constantine, de Skikda, de Jijel, de Batna, etc. Jamais autant d'avocats ne se sont rassemblés dans la rue. Nous ne sommes pas à notre première action en tant qu'union. Nous avions appelé à un boycott des tribunaux et des cours durant quatre jours, et l'action a été suivie par l'ensemble des avocats. Il faut dire que la corporation est vraiment consciente de son rôle au sein de la société et particulièrement en ces moments cruciaux pour le pays», avait précisé le président de l'Union nationale des avocats d'Algérie, indiquant avec force: «Nous nous réunissons régulièrement pour évaluer la situation et décider des actions à mener. Il est certain que, dans les jours à venir, il y aura d'autres mesures. L'assemblée générale extraordinaire de l'union est toujours ouverte. La mobilisation est pour nous capitale». Donc, c'est dans cet esprit d'endurance, et de ténacité, que les avocats joignent leurs voix à celles des étudiants, et décident, de sortir réclamer avec la même ardeur, le départ de l'ancien régime et de ses symboles. Alors que l'on pensait, que le Hirak allait perdre de sa ferveur, et de son essence avec l'arrivée du mois de jeûne, et les différentes tentatives de le vider de sa sève, par des barrages filtrants, chaque vendredi, aux portes de la capitale.