Le ministre de l'Enseignement supérieur Tayeb Bouzid a enclenché la première étape du remplacement de l'usage de la langue française par l'anglais au sein des établissements de l'enseignement supérieur. Dans une note datée de dimanche 21 juillet 2019, adressée aux recteurs et directeurs des établissements de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Tayeb Bouzid a demandé l'usage des deux langues arabe et anglais sur les en-têtes des documents administratifs et officiels. Le geste se veut-il symbolique ou cache-t-il une velléité populiste ? En l'absence de moyens matériels et humains pour réaliser sa réforme, Bouzid conduit l'université droit dans le mur. La francophobie primaire et injustifiée, qui anime le ministre de l'Enseignement supérieur traduit une incompétence criarde à gérer un secteur censé s'élever à l'universalité et s'éloigner de toute idéologie.