Le façonnage d'un écosystème favorable à l'émergence de start-up en Algérie, est un dossier qui jouit au sein du gouvernement d'une importance capitale. Le président de la République en a fait une priorité, en lui consacrant tout un département ministériel. Aussi, les préparatifs pour faire le coulage des premières fondations en béton de l'ambitieux chantier de développement des start-up, se concoctent au plus haut niveau de l'Etat.Le président de la République Abdelmadjid Tebboune, a, d'ailleurs, décidé de réunir ses ministres pour un nouveau Conseil, lors duquel, il a débattu et adopté des exposés relatifs au secteur des nouvelles petites entreprises. Durant son allocution prononcée à cette occasion, le chef de l'Etat a instruit de rattacher l'Agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes (Ansej) au ministère de la Microentreprise, des Start-up et de l'Economie du savoir.Et il en ressort donc que les jeunes porteurs de projets de start-up pourront prochainement contracter des prêts auprès de l'Ansej pour faire décoller rapidement leurs projets.Une orientation pourra répondre aux attentes des jeunes investisseurs et qui apportera plus de lumière sur les opportunités des formes de financement dont ils peuvent bénéficier pour l'amorçage de leurs projets, car la recherche de fonds demeure le premier défi des jeunes start-up. Le président de la République, a également demandé «de prévoir une émission hebdomadaire télévisée consacrée à la vulgarisation des start-up et aux initiatives de jeunes, tout en dédiant à ce genre d'entreprises des espaces pour abriter leurs activités», précise un communiqué du Conseil des ministres diffusé via l'agence Algérie presse service. Dans son exposé, le ministre de la Microentreprise, Yacine Djeridene, a indiqué que son département veillait à l'instauration d'un écosystème d'innovation régional visant à hisser graduellement l'Algérie au rang de «leader régional» au niveau africain, en oeuvrant sur la voie de l'économie du savoir à restructurer les écosystèmes nationaux en fonction de chaque secteur et à les réintégrer dans l'écosystème d'innovation régional. Pour ce faire, il sera fait recours à un programme structurant (Mit Reap) utilisant 39 accélérateurs technologiques, lequel a permis à nombre de groupes de se développer à travers le monde. L'aboutissement de ce programme par l'utilisation des infrastructures disponibles (Groupements et incubateurs technologiques) en appelle à d'autres mesures, à savoir la réalisation d'un hôtel pour les leaders de la numérisation et l'économie numérique en vue de soutenir les start-up nationales et la création de laboratoires de fabrication (Fablab) répondant aux standards internationaux pour tester et adopter les solutions innovantes permettant l'émergence de start-up dans le domaine des technologies alimentaire, agricole et industrielle. Cette vision permettra l'émergence de centres technologiques régionaux à même de hisser l'Algérie au rang de leader africain dans ce domaine à l'horizon 2021, d'autant que l'Algérie abritera en 2021 le sommet «Afrique intelligente».