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Cap sur une véritable transition énergétique
D'importantes décisions au dernier conseil des ministres
Publié dans Le Soir d'Algérie le 10 - 03 - 2020

La transition énergétique pour permettre une plus grande indépendance du pays des hydrocarbures semble être une option lourde du gouvernement, quand on sait que les hydrocarbures représentent 95% des recettes extérieures.
M. Kebci - Alger (Le Soir) - Un gouvernement dont le département de l'énergie est soucieux de booster une dynamique de l'émergence d'énergie verte et durable à même de générer d'importantes quantités d'économies de gaz naturel, et élargir le champ des industries créatrices de richesses et de postes d'emploi. Il s'agira, également, comme retenu à l'issue du Conseil des ministres d'avant-hier dimanche, sous la présidence du président de la République, de maîtriser la consommation énergétique et l'efficacité énergétique, avec le souci de préserver et de valoriser les ressources en hydrocarbures, ceci en sus du changement du modèle de consommation, du développement durable et de la protection de l'environnement.
Pour les besoins de la mise en œuvre de ce plan, il s'agira d'abord de réal'excédent dapter le cadre réglementaire, de réhabiliter les réseaux de transport et de distribution de l'électricité, de mettre en place un incubateur pour le tissu industriel national ,et une stratégie pour l'exportation de énergétique pour la production de l'électricité à partir de ressources renouvelables, outre l'implication d'investisseurs nationaux dans les projets des énergies renouvelables.
Il est également question d'en finir avec le fléau du gaspillage, outre la préservation permanente des ressources énergétiques et de l'environnement, ainsi que l'introduction de l'énergie nucléaire dans le projet énergétique et la maîtrise de la gestion et du traitement des déchets nucléaires.
Pour ce qui est des hydrocarbures, le gouvernement compte intensifier la recherche et l'exploration, y compris dans le nord du pays et en offshore, et l'évaluation des gisements existants et le renforcement des capacités de production pour assurer les ressources financières nécessaires au financement de l'économie nationale et du développement social.
Le plan vise également la promotion de l'industrie pétrochimique nationale, l'encouragement de l'émergence d'un tissu industriel de petites et moyennes entreprises (PME) spécialisées dans l'industrie manufacturière, l'augmentation des capacités de stockage de carburant de 12 à 30 jours pour satisfaire la demande nationale croissante sur les ressources pétrolières, induite par l'amélioration du niveau de vie du citoyen, la réduction des tarifs d'énergie et l'augmentation du volume du parc automobile.
La distribution de l'électricité et du gaz via canalisations n'est pas en reste puisqu'il est prévu le parachèvement de la réalisation de tous les programmes publicsd'éclairage rural d'ici à 2024, avec l'objectif de répondre aux besoins de la consommation interne.
Il s'agit aussi de mettre l'éclairage public au diapason du développement des énergies renouvelables avec ,en sus, la généralisation des techniques de pointe pour assurer l'énergie, à l'instar des systèmes d'éclairage intelligent et les détecteurs au niveau des administrations, des structures publiques et du secteur économique. Ce qui permettra également la création de postes d'emploi et de la richesse ,et la préservation de l'environnement et de mettre fin au gaspillage et préserver en permanence les ressources énergétiques du pays, valoriser et renouveler les ressources d'hydrocarbures en vue de reconstituer les réserves déjà consommées. Dans ce cadre, l'utilisation de l'énergie solaire sera généralisée dans l'éclairage public à travers toutes les communes de la République, et les parcs automobiles du secteur public convertis au Sirghaz, en sus de l'acquisition des voitures électriques.
Le plan prévoit également de constituer un Haut Conseil de l'énergie composé des compétences nationales locales et celles établies à l'étranger.
Généralisation de la fibre optique et des bureaux de poste mobiles dans les zones rurales
Au chapitre de la poste et des télécommunications, le Conseil des ministres a retenu le principe de la garantie et de l'amélioration des prestations offertes aux citoyens notamment dans les zones d'ombre, le soutien aux infrastructures, la contribution aux efforts de développement et la finalisation et la mise à jour du cadre juridique et institutionnel régissant le secteur.D'où le renforcement de l'utilisation de la fibre optique afin de généraliser l'accès à internet à haut et très haut débit, et au raccordement des différents établissements nationaux et zones industrielles restantes au réseau des télécommunications. Le plan du ministère de tutelle prévoit également de réorganiser le spectre national des fréquences, outre le lancement du e-commerce, la réorganisation d'Algérie Poste, la simplification des procédures relatives aux opérations financières.
L'exposé a, en outre, évoqué la contribution du secteur de la poste et des télécommunication à la diversification de l'économie nationale à travers la valorisation des technoparcs, l'encouragement de l'émergence de nouveaux modèles d'investissement, le développement du contenu numérique local et des e-services, la mise en œuvre du système national de signature et de certification électroniques et, enfin, la coordination avec les secteurs concernés pour la préparation de la loi relative aux règles générales de cybersécurité.
Et entre autres recommandations du chef de l'Etat à ce sujet, la nécessité de trouver des solutions pratiques pour révolutionner le secteur en donnant d'abord la priorité absolue à l'amélioration du réseau internet, la généralisation de la fibre optique et l'utilisation de bureaux de poste mobiles dans les zones rurales pour réduire les dépenses publiques et, partant de là, garantir des opportunités d'emploi en faveur des jeunes.
Projet de quatre grands barrages
Parce que le pays fait face aux changements climatiques, ce qui fait que la part d'eau annuelle par citoyen demeure en dessous de la moyenne mondiale, le plan national de l'eau sera adapté aux nouvelles données climatiques et de développement et à l'intégration des nouvelles tendances stratégiques du programme présidentiel.Ce qui suppose, comme affirmé par le ministre des Ressources en eau lors de ce Conseil des ministres, «des stocks stratégiques à même de sécuriser le pays contre l'irrégularité des précipitations, et qui garantissent, dans le même temps, une adaptation optimale avec les zones à relief accidenté, les données démographiques et à l'expansion urbaine». Avec l'objectif, à la fin de l'année en cours, d'une distribution quotidienne de l'eau potable dans 469 des 661 communes ayant enregistré un manque en eau potable, et toutes les communes et zones d'ombre dans les cinq années à venir.
Ce qui dicte la construction de quatre nouveaux barrages et de stations de dessalement dans le Nord, et de déminéralisation dans le sud du pays, et l'amélioration des services en matière d'eau potable et d'épuration à travers une série de mesures, dont l'extension des réseaux, la généralisation de l'utilisation des énergies renouvelables, la lutte contre le gaspillage de l'eau, l'intensification du réseau de laboratoires d'analyse de qualité des eaux et la mise en œuvre de la stratégie nationale de lutte contre les inondations.
Pour ce qui est de l'irrigation agricole, outre l'augmentation des superficies irriguées, il s'agira de réhabiliter de nouveaux espaces pour le développement de l'agriculture saharienne, de prendre des mesures spécifiques dans le Sud et les Hauts-Plateaux et renforcer les ressources du réseau des eaux souterraines en maintenant la même cadence de forage à usage agricole et en veillant à la protection des eaux souterraines de la surexploitation. Aussi, la généralisation de l'utilisation des techniques d'irrigation économes en eau et d'irrigation complémentaire dans le Sud et l'encouragement de l'épuration des eaux usées, pour les cinq prochaines années, ont également été retenus.
Industrialiser le secteur du tourisme
Le gouvernement ambitionne de hisser le tourisme national à un rang mondial. Une perspective qui passe inéluctablement par l'impératif de hisser le secteur au statut d'industrie à part entière, durable et compétitive, productive et créatrice de richesses et de postes d'emploi.C'est, en tout cas, le projet auquel tient le ministère de tutelle qui a inscrit, dans cette optique, des mesures urgentes à l'horizon 2020 et 2021 et d'autres à l'horizon 2024. Un projet qui passe en premier lieu par la structuration des projets touristiques, en tenant compte des spécificités de chaque région, l'assainissement du foncier touristique à travers l'annulation totale ou partielle des zones d'expansion touristique (ZET), objet de violations, l'accélération du parachèvement des plans d'aménagement touristique des ZET, la création du fonds de garantie des crédits aux projets touristiques des petites et moyennes entreprises, et la suppression de la règle 51/49 pour encourager l'investissement étranger dans le secteur.
Le volet formation n'est pas en reste puisque le plan de relance inclut le renforcement et l'accompagnement de la formation en vue de promouvoir le tourisme et l'artisanat, l'accompagnement des professionnels dans l'extension de leurs activités par la création de microentreprises et de start-up ,ainsi que la sauvegarde des métiers et des activités menacées de disparition.
Il s'agit également, comme l'a recommandé le chef de l'Etat, d'adopter des mesures incitatives au profit des artisans en vue de leur permettre d'exporter leurs produits, et des dispositions à même de préserver les métiers et les activités en voie de disparition et de promouvoir les activités de la famille.
L'Ansej sous tutelle du ministère de la Microentreprise
Autre résolution du Conseil des ministres de ce dimanche, le rattachement de l'Agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes (Ansej) au ministère des Microentreprises, des start-up et de l'Economie du savoir, elle qui était jusqu'ici sous la coupe du ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale.Un changement de tutelle ordonné par le chef de l'Etat pour, a-t-il expliqué, des «raisons économiques» après avoir suivi l'exposé fait par le premier responsable de ce département ministériel nouvellement institué. Un ministère dont l'ambition n'est autre que de hisser le pays, à l'horizon 2021, en «leader régional» au niveau africain. Ce qui dicte une stratégie basée sur l'instauration d'un écosystème d'innovation régional en œuvrant sur la voie de l'économie du savoir à restructurer les écosystèmes nationaux en fonction de chaque secteur et à les réintégrer dans l'écosystème d'innovation régional.
Il s'agira de la mise en branle d'un programme structurant (MIT REAP), utilisant 39 accélérateurs technologiques, lequel a permis à nombre de groupes de se développer à travers le monde. Un plan qui, outre l'utilisation des infrastructures disponibles (groupements et incubateurs technologiques), nécessite d'autres mesures, comme un hôtel pour les leaders de la numérisation et l'économie numérique en vue de soutenir les start-up nationales, et la création de laboratoires de fabrication (Fablab) répondant aux standards internationaux pour tester et adopter les solutions innovantes permettant l'émergence de start-up dans le domaine des technologies alimentaires, agricoles et industrielles.
Une stratégie qui permettra l'émergence de centres technologiques régionaux. Le ministère de tutelle inclut dans son action la création d'un Conseil supérieur de l'innovation avec la participation de la diaspora algérienne qui aura pour mission la création de points focaux, pierre angulaire de la mise en œuvre de la politique de numérisation.
M. K.


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