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La souffrance de trop
Les migrants subsahariens face au Covid-19
Publié dans L'Expression le 01 - 06 - 2020

Ils s'appellent Aïssa, Bonam, Bakary et Awa, ils viennent de pays de l'Ouest africain, comme la Côte d'Ivoire, la Guinée, le Nigeria, la Sierra Leone, ou du centre de l'Afrique tel le Cameroun, et sont tous confrontés aux effets secondaires de la lutte contre la propagation du nouveau coronavirus, à savoir la fragilité économique, mais aussi, la ségrégation raciale. «Nous vivons des moments, vraiment difficiles, nous sommes tous des travailleurs de l'informel et pour la plupart en situation irrégulière, même si au Maroc, il y a eu beaucoup de régularisations», déplore Awa, Ivoirienne de 30 ans, installée au Maroc depuis 3 ans. Regrettant, en particulier que la situation que vivent les migrants, ne soit pas propre au Maroc, mais à tous les pays du Magreb, et elle a déclaré: «Je connais d'autres personnes en situation irrégulière en Algérie et en Tunisie, et là-bas ce n'est pas mieux qu'ici, les difficultés économiques, se sont accrues, les loyers et les charges non payés... Nous avons l'habitude de la précarité, mais la crise sanitaire l'exacerbe et nous n'avons pas un filet de sauvetage.» Qu'ils soient juste de passage, ou avec des ambitions de faire du Maghreb une terre d'adoption, la difficulté est la même pour tous, témoigne Bakary qui vient de Sierra Leone, vit également au Maroc et a bénéficié des programmes de régularisation de plus de 50 000 migrants par les autorités marocaines, qui explique que «la mendicité, la prostitution, le travail informel, sont le quotidien des migrants, mais avec les mesures de couvre-feu, dans les territoires maghrébins, même la mendicité n'est pas possible, les migrants vivent généralement dans les campements, loin des grands axes des villes. Et ceux qui ont été régularisés, sont aussi des employés précaires, travaillent sans contrat et ont été les premiers à être touchés par les restrictions économiques». En plus de la rudesse économique, les migrants et réfugiés, doivent faire face aux affres de la vie sociale.
La crainte des arrestations, conséquence de la multiplication des contrôles, en raison du couvre-feu. Selon Aïssa, Nigérien établi à Alger «les contrôles sont devenus de plus en plus intenses, même aller faire les courses est devenu dangereux» se désole le jeune homme qui travaille dans un immeuble en tant qu'agent d'entretien.
En outre, il se dit attristé par le racisme latent des Maghrébins qui, ont été encore plus virulents avec la crise sanitaire. Cela dit, en plus de la crainte des arrestations, la principale inquiétude de cette population est l'accès aux soins, qui, pour rappel, hors crise sanitaire, n'est pas un acquis pour ces populations.
«Les personnes migrantes malades se trouvent bloquées. L'accès aux soins, qui avant la crise n'était pas garanti, est devenu plus compliqué pour nous» dira Bonam, Camerounais installé en Algérie avec sa famille depuis 8 ans, expliquant que «quand il est question d'accès aux soins de notre communauté, il n'est pas automatique et ce partout dans le monde, les pays maghrébins ne font pas exception, les politiques mondiales sont ainsi faites, mais face à une pandémie d'une telle ampleur où l'humain est mis en avant, on aurait dû penser à nous».


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