C'est devenu une habitude chez nous lorsque nous parlons justice, on a trop tendance à s'adresser directement à «elle, Dame justice, et à lui donner des... ordres! Personne, pas même le président de la République ne peut interpeller un magistrat, encore moins la justice. Oui, nous le savons tous, les mauvaises habitudes ont la peau dure, mais tout de même! Il y a un début à tout. Seul, un pays armé d'une justice droite, sereine, nous sommes tenté d'écrire juste, est un pays fort et ne craint donc personne. Tamourth est à l'ombre de sa justice! Il fut un temps pas si lointain, où le magistrat avalait couleuvre sur couleuvre, recevait des instructions, semait le désordre, sur injonction. On vit un petit flic gronder un procureur qui poussait l'indélicatesse jusqu'à «convoquer «le juge du siège qui a le pouvoir seul de rendre justice, dans son bureau lui donner des instructions indigestes de la tutelle, etc. Ce maudit temps est passé et il n'est pas près de revenir. Fini le temps où un homme d'affaires faisait intrusion dans le bureau d'un magistrat, pour le sommer de libérer un détenu pour détention de... came! Cet exemple puisé dans le répertoire de cet espace, démontre, si besoin est, toute la puissance de l'interventionnisme qui planait alors au vu et au su de tous! Nous avons même connu en 2006, au tribunal de Chéraga qui dépendait alors de la terrible et intouchable cour de la «ville des Roses», une victime courir dans tous les sens à la recherche d'une solide connaissance afin de... gagner son procès face à son adversaire qui lui a affirmé qu'il perdait son temps en le poursuivant! Le procès eut lieu, et même en appel, la pauvre victime n'eut pas gain de cause. C'est peut-être le moment pour tous ceux qui ont laissé des plumes de se plaindre, documents à l'appui, et d'entamer des recours lesquels aussi longtemps que dureront les procès, seront bénéfiques pour les «piétinés de la mafia».