Un raz de marée humain en dépit de la crise sanitaire épiant de près. La mer constitue encore le seul et unique lieu fréquenté en masse, notamment après la réouverture graduelle des lieux de détente et de récréation. «La wilaya d'Oran, ce pôle touristique d'excellence, a, depuis le 15 août dernier à ce jour, enregistré plus de 4 millions d'estivants», a-t-on appris, hier, auprès des responsables de la cellule de communication prés la direction de la protection civile de la wilaya soulignant que «celle-ci (la saison estivale) a été marquée par plusieurs événements plus ou moins fâcheux auxquels ont fait face les éléments de la Protection civile, dont essentiellement les noyades, les sauvetages et le secourisme». Ainsi, en l'espace de 15 jours de déferlement humain, ce corps de sécurité a recensé trois décès des suites de noyades. Le premier cas a été enregistré dans la plage de Corales, rattachée à la commune de Bousfer. Il s'agit d'un homme âgé de 50 ans, ce dernier, a, selon le responsable de la cellule de communication de la Protection civile d'Oran, perdu la vie le lendemain qui a suivi la réouverture des plages, c'est-à-dire le 16 août. La victime a, selon la même source, «pris le risque de se baigner hors des horaires de surveillance de la plage, par les maîtres nageurs. En d'autres termes, le décès est survenu dans la nuit pendant que la mer était très agitée, celle-ci a été marquée par d'importants courants marins.» Une semaine après, très précisément le 24 août dernier, un jeune homme de 26 ans s'est noyé dans la plage de Aïn El Türck. Le responsable de la communication des sapeurs-pompiers d'Oran indique que «le trépas en question a été enregistré en dehors des horaires de la surveillance des plages». Un adolescent de 17 ans a, lui aussi, a perdu la vie des suites de noyade alors qu'il se baignait dans une zone rocheuse de la plage de Mers El Hadjadj, à l'extrême est de la wilaya d'Oran. Si la protection civile a fait face à un flux important d'estivants en 15 jours seulement, les surveillants des plages mobilisés pour cette mission sont intervenus dans plusieurs situations plus ou moins délicates. En ce sens, la même source fait état de «426 interventions opérées en l'espace de 15 jours seulement, sauvé 171 baigneurs d'une mort certaine, secouru 185 autres en leur prodiguant des soins sur place et évacué 68 baigneurs retirés des eaux vers des établissements hospitaliers proches des lieux de sauvetage opérés. Constitué de plus de 120 km, le littoral d'Oran comprend 35 plages parmi lesquelles 33 rivages ont été autorisés et deux autres ont été interdits d'accès, dont la plage artificielle ou encore les Genêts, portant le nom commun des Falaises. Celle-ci, située à quelques encablures de la ville d'Oran, connaît un affleux important malgré la pollution de ses eaux et l'interdiction de la baignade «décrétée» par la wilaya d'Oran.