Le cancer sous toutes ses formes, notamment le cancer du sein et celui du col de l'utérus, continuent à faire des ravages. Ses chiffres donnent froid dans le dos, compte tenu de leur hausse de plus en plus fulgurante. Cette année, les spécialistes ont recensé pas moins de 6 100 nouveaux cas de cancer du col de l'utérus, «d'où la nécessité du renforcement des sorties de proximité», annonce-t-on, ces dernières ciblent essentiellement les femmes âgées de 40 ans et plus. À l'instar des autres secteurs, la santé où encore ce créneau névralgique, se met de la partie en s'impliquant amplement dans le développement des zones d'ombre, en assurant aux habitants des zones désenclavées une couverture sanitaire idoine, en plus des campagnes de sensibilisation sur les méchantes maladies, à l'image du cancer. Le coup d'envoi vient d'être donné à partir de l'EHU d'Oran 1er Novembre 1954. La caravane, mise en route, est «rose» et placée sous le slogan du «mois rose» entrant dans le cadre de la lutte contre le cancer du sein. «Cette caravane de sensibilisation, menée par des spécialistes, aura à rendre visite aux localités les plus lointaines des centres des décision, en particulier les zones d'ombre de la wilaya», a-t-on expliqué, souli gnant que «ces animateurs assureront le dépistage précoce aux femmes dans différentes localités, à bord d'un véhicule médicalisé contenant tous les équipements nécessaires», a-t-on indiqué, soulignant que «la crise sanitaire, marquée par le coronavirus, ne constitue en aucun cas une entrave à une telle action». En plus de la sensibilisation, les animateurs de cette caravane se sont assigné les missions consistant à détecter les cancers précoces en vue de les prendre en charge sur le plan sanitaire. Cette action, chapeautée par la direction de la santé de la wilaya, explique t-on, s'est tracée l'objectif devant aboutir au «dépistage d'au moins 25 000 cas de cancer du sein». Pour ce faire, des équipes hautement spécialisées mobilisées, sont déployées. Il s'agit des unités de dépistage spécialisées dites «Toulouse-centre dans la ville d'Oran», et l'unité d'Es- Sénia, ces dernières ont jusque-là procédé à pas moins de 18.511 opérations de dépistage dont 9 559 à l'aide du système mammographique et 7 541 par échographie. La wilaya d'Oran comprend une douzaine d'unités spécialisées dans le dépistage du cancer de sein. Hormis les unités «Toulouse-centre» qui sont opérationnelles, les autres ne sont ni à l'arrêt ni fonctionnelles. Elles continuent à fonctionner tant bien que mal. Pour cause, elles manquent cruellement de praticiens spécialisés, notamment ceux devant établir avec exactitude le diagnostic de cette méchante maladie, le cancer du sein.