C'est officiel. Une moyenne de 9/20 par les candidats au baccalauréat 2020 est suffisante pour décrocher le fameux sésame qui ouvre grandes les portes des campus. C'est ce qu'a révélé, hier, à Alger le ministre de l'Education nationale, Mohamed Ouadjaout. La décision d'inclure le rachat pour les candidats du baccalauréat de cette année, ayant obtenu une moyenne inférieure, a été prise, toujours selon le ministre, en tenant compte de plusieurs facteurs. Le ministre, qui s'exprimait, lors d'un point de presse organisé au siège du ministère qu'il dirige, citera comme raison, «les conditions exceptionnelles ayant marqué, cette année, le déroulement des épreuves». Une déclaration par laquelle, Ouadjaout a voulu faire allusion à l'interruption des cours ayant duré plusieurs long mois, à cause de l'épidémie du Covid-19. D'ailleurs, le ministre a indiqué, dans ce sens, que «les élèves se sont retrouvés contraints de supporter, sur une période de plus de 8 mois, une pression psychologique sans précédent, induite par le confinement à domicile, la rupture de la scolarité et par les conditions sanitaires difficiles que nous avons tous vécues, suite à la propagation du coronavirus». Cela avant de préciser que «ladite mesure intervient conformément au système de rachat contenu dans la loi y afférente de 2007». Plus explicite, Ouadjaout dira que la décision d'inclure le rachat pour le bac de cette année a été décidée «en application des dispositifs et mesures exceptionnels relatifs à l'organisation des examens scolaires session 2020, dans le contexte de la propagation de la pandémie du Covid-19». Le ministre a également rappelé les mesures exceptionnelles qui portaient sur le passage des élèves de la 4e année moyenne à la 1ère année secondaire, tel que le stipule la circulaire ministérielle numéro 619 du 27 juin 2020, ainsi que les autres circulaires y afférentes. Concernant les résultats du baccalauréat, le ministre a fait savoir que ceux-ci, «seront proclamés incessamment, juste après les délibérations», souhaitant «succès et épanouissement aux candidats de notre cher pays». «Les dispositifs consistaient», poursuit le ministre, «en la suppression de l'examen de fin de cycle de l'enseignement primaire, le report des examens du Brevet de l'enseignement moyen (BEM) et du baccalauréat, respectivement à la 2e semaine et à la 3e semaine du mois de septembre 2020, tout en limitant les sujets des épreuves aux cours dispensés en présentiel lors des 1er et 2e trimestre. En raison de la persistance de la crise sanitaire, les épreuves «sur table» du Brevet d'enseignement moyen (BEM) avaient été annulées. Le taux de passage des élèves inscrits en 4e AM, au titre de l'année scolaire 2019-2020 en 1ère année secondaire (AS) était de 90,61%. Le taux de réussite s'était ainsi, envolé. Pour rappel, le taux global de passage en première année secondaire (1ère AS) de l'année dernière n'était que de 66,73%. Il y a lieu de noter que pour parfaire les efforts engagés dans la lutte contre le Covid-19, la tutelle a tenu à prendre en compte la santé du personnel éducatif et administratif, ainsi que celle des élèves, dont le nombre frôle les 12 millions. Pour éviter que les établissements éducatifs ne se transforment en de nouveaux foyers de l'épidémie, notamment durant le déroulement des examens du BEM et du bac 2020, Ouadjaout avait commandé, auprès du Comité scientifique chargé du suivi de l'épidémie du coronavirus en Algérie, quatre protocoles sanitaires. En parlant de protocoles sanitaires dédiés «à neutraliser le virus dans les classes», un cinquième, est fin prêt. Il est dédié à la rentrée scolaire. Cependant, le ministre Ouadjaout a toujours du pain sur la planche. Il poursuit ses rencontres de concertation avec les partenaires sociaux, en prévision de la rentrée scolaire prévue le 21 octobre pour le primaire et le 4 novembre pour le moyen et le secondaire. Si les mesures de distanciation sociale et le port du masque pour tous les élèves, les enseignants ainsi que le personnel administratif restent «indiscutables», samedi dernier, le ministre recevait ses collaborateurs pour statuer sur la gestion du temps et la répartition des groupes.