Et c'est toute la planète qui retrouve le sourire! L'annonce de la découverte d'un vaccin contre le coronavirus par le géant américain Pfizer et l'allemand BioNTech a provoqué une vague d'espoir à travers le monde entier. Certes, plusieurs pays avaient auparavant déclaré avoir découvert un vaccin, contre le Covid-19, mais aucun d'eux n'avait suscité un tel engouement. D'abord, parce qu'il nous vient d'un des mastodontes énormes du médicament, disposant des meilleurs scientifiques au monde dans ses équipes de recherche. Dans cette course contre la montre pour sauver l'humanité, il s'est associé à l'entreprise innovante allemande spécialisée dans la biotechnologie, BioNTech. De plus, les deux laboratoires affirment que leur vaccin est «efficace à 90%». Cela après la première analyse intermédiaire de leur essai de phase 3 lancée fin juillet, la dernière étape avant une demande d'homologation auprès des autorités. C'est-à-dire que les essais cliniques sont dans leur dernière phase, offrant un vaccin des plus fiables, avec une efficacité supérieure à presque tous les vaccins pour d'autres maladies, qui sont sur le marché. Il se rapproche des vaccins contre la rougeole ou la rubéole, qui avoisinent les 95%, dépassant largement celui contre les oreillons, qui ne protège qu'à 60%. Celui de la grippe saisonnière ne protège qu'entre 30 et 60%. L'efficacité du vaccin de Pfizer et BioNTech a été mesurée en comparant le nombre de parti-cipants infectés par le nouveau coronavirus dans le groupe qui a reçu le vaccin et dans celui placé sous placebo, «sept jours après la deuxième dose et 28 jours après la première», ont-ils expliqué. Ces données ne sont pas disponibles en détail et cette analyse préliminaire a été réalisée sur peu de cas (94 personnes infectées parmi les 44 000 cobayes de l'essai). En clair, cela veut dire que sur ces dizaines de milliers de personnes suivies, 94 sont tombées malades. Et que parmi celles-ci, 90% n'ont pas reçu le vaccin, mais un placebo. Pour dire que si ces essais se confirmaient, le Covid-19 ne serait qu'un mauvais souvenir dans l'histoire du monde. C'est pour cela que les scientifiques du monde entier ont salué cette découverte, même s'ils disent attendre d'avoir plus de détails sur ces recherches pour se prononcer. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) s'est même montrée optimiste quant à l'efficacité de ce vaccin. «Nous saluons les nouvelles encourageantes en matière de vaccin provenant de Pfizer & BioNTech_Group et saluons tous les scientifiques et partenaires dans le monde qui développent de nouveaux outils sûrs et efficaces pour vaincre le Covid-19», a tweeté le chef de l'agence onusienne, le docteur Tedros Adhanom Ghebreyesus. De bonnes nouvelles donc, mais le chemin est encore long avant sa commercialisation. Toutefois, l'Algérie peut espérer faire partie des premiers pays à bénéficier de ce vaccin lorsqu'il sera sur le marché. Car, elle entretient des relations privilégiées avec le leader mondial du pharmaceutique. Cela grâce à son ex-vice-président qui est d'origine algérienne en la personne de Mohand Sidi Saïd. Ce dernier est très attaché au pays qui l'a vu naître. Il a même fait du lobbying pour que le géant américain ouvre une usine de médicament en Algérie, au niveau de la zone industrielle de Oued Semmar (Alger). Cet enfant du Djurdjura fera certainement marcher son carnet d'adresses pour faire bénéficier son pays de ce vaccin. Vivement ce vaccin!