Il s'agit du premier événement du genre à être organisé depuis le décès du célèbre interprète ayant marqué plusieurs générations de fans. La manifestation culturelle est initiée par l'Entreprise d'organisation d'évènements culturels, économiques et scientifiques, Emev, que dirige Amirouche Malek. Cet événement qui se veut aussi un hommage à Idir, sera articulé autour d'un programme riche en tables rondes, conférences, du chant et de la poésie et il sera abrité par la bibliothèque communale de Larbaâ Nath Irathen. Selon Amirouche Malek, le programme en question sera entamé par une randonnée pédestre vers Assifn Berkmouche, ponctuée par des haltes artistiques avec la participation des chanteurs, musiciens, conteurs et écrivains. Plusieurs communications au menu Notre interlocuteur nous a confié que les artistes et les écrivains qui y prendront part sont Djamel Kaloun, Rachid Rezagui, Yasmine Taleb, Mohsa, Belaid Tagrawla Malek Bachi, Dehbia Imine, Djamy Kerdja, Makhlouf Boughareb, Fayza Acitani, Tahar Bessaha, Malika Tagawawt, Feroudja Saidani, Kenza Enni, Saïd Abdelli, Idir Tagrawla, Karim Missoum, Chabha Ben Gana, Ahcene Mariche, Idir Bellali, Lifa Hennad, Omar Kerdja, Farida Sahoui, Slimane Belherat, Amirouche Hamdani, Hamid Bilek, Hacene Helouane et Ramdane Abdenbi. Quant au programme des communications, prévu à la bibliothèque communale de Larbaâ Nath Irathen, il y a lieu de préciser qu'il sera marqué par une conférence, qui sera animée par Abdelmadjid Bali, autour du thème «Idir, l'humble et le phénix». Pour sa part, Ali Sayad abordera «l'aspect de l'universalité de Idir». Nacer Haddad parlera de «la culture sans frontières chez Idir» alors que Djamel Laceb expliquera «pourquoi la chanson Esendu nous subjugue tant?». Le chanteur Belaïd Tagrawla animera une communication sur le thème «Yidir ad-yidir» (Idir Vivra)». Dans le même sillage, Belaid Alloul, ami proche de Idir, présentera son témoignage. Cet hommage à Idir est organisé en collaboration avec plusieurs partenaires dont le HCA, l'Onda et l'APC de Larbaâ Nath Irathen ainsi que le village Taourirt Mokrane. Les organisateurs rappellent qu'avec la mort de Idir, c'est un pan de notre patrimoine qui s'en nest allé: «Désormais, il sera dans la postérité. Il fera partie de ceux qui ont marqué d'une manière indélébile l'art universel. Des générations témoigneront, étudieront et se pencheront pour disséquer sa production musicale de haute facture». Pour sa part, l'initiateur de cet hommage, Amirouche Malek, souligne que Idir a porté au firmament notre culture des décennies durant: sa carrière est bien remplie avec beaucoup de consécrations et ses tubes sont à écouter en boucle sans se lasser». «Idir a su conjuguer l'interprétation magistrale, les textes bien ciselés et une voix cristalline. Le tout bien orchestré donne lieu à des belles oeuvres. Ses chansons mélodieuses bien harmonisées, puisées du terroir nous rappellent avec force la profondeur de nos racines et l'authenticité de notre culture multimillénaire. Le tout est fait avec le précieux concours de sa mère et grand-mère, très imprégnées de la culture kabyle ancienne. Elles lui ont savamment transmis les contes, légendes, poèmes et chants», est-il indiqué. Des chansons puisées du terroir Amirouche Malek précise, en outre, que c''est grâce au génie créateur de Idir «que notre culture orale a eu droit de cité à travers le monde, dans une période où la chape de plomb sévissait contre l'expression berbère. Il a activement participé à façonner notre conscience collective sur la nécessité de s'approprier tamazight et être fier de la porter». Et de conclure en rappelant que l'autre force de l'enfant des Ath Lahcene, est son investissement dans le brassage des cultures, un vecteur de rapprochement des peuples: un hymne qui favorise le vivre-ensemble important en ces temps qui connaissent la montée des extrêmes partout dans le monde. Il faut préciser que ces journées d'études seront mises à profit afin de mettre en valeur des jeunes talents qui ont suivi le chemin tracé par Idir en choisissant le même style que lui.
