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Ecole : le chaos silencieux
Grèves à répétition, pandémie, enseignants démobilisés et élèves désorientés
Publié dans L'Expression le 19 - 05 - 2021


La dernière composition de 5ème est prévue aujourd'hui. Celle du BEM et le bac blanc devront se dérouler la semaine prochaine. Il s'agit donc du dernier virage pour ces élèves en classes d'examens avant le grand test. L'examen de 5ème année primaire ou encore ceux de la fin du cycle moyen et le baccalauréat devront permettre d'évaluer les apprentissages dispensés durant l'année scolaire. Cependant, il faut dire que pour la seconde année consécutive, l'école a été perturbée à cause de la pandémie de Covid-19 et ses conséquences sur le capital humain de toute une génération d'élèves risquent de perdurer. En effet, l'enseignement durant l'année 2020 a été très court, les écoles ayant fermé leurs portes en mars pour une durée de plus de 8 mois. L'examen de 5ème avait été annulé, celui du BEM décrété facultatif et les moyennes d'admission même pour le baccalauréat, ont été baissées à 9/20. Cette année, la situation n'est pas mieux même si les établissements scolaires n'ont pas fermé leurs portes. Les raisons sont multiples et ne sont pas toutes à imputer à la crise sanitaire. Certes, en raison de la Covid-19, le ministère de l'Education s'est vu dans l'obligation de prendre certaines dispositions afin d'éviter la propagation du virus. Les classes ont été divisées en deux groupes et les enfants du primaire, à titre d'exemple, n'ont plus cours qu'un jour sur deux. L'heure dispensée pour une matière a été réduite à 45 minutes et les cours ont été allégés. De ce fait, les enfants se retrouvent à peine deux jours et demi par semaine à l'école avec de longs week-ends de 3 jours! Qu'apprennent-ils réellement en un laps de temps si court? Cette disposition, maintenue malgré la décision du retour graduel à la vie normale et la réouverture de tous les autres espaces, n'est cependant pas la seule à avoir perturbé l'apprentissage des enfants. L'année scolaire qui a démarré, de manière effective, en novembre, a été ponctionnée par plusieurs journées de débrayage, notamment pour le cycle primaire avant d'aboutir, aujourd'hui, à une grève généralisée dans les trois paliers, observée encore, hier, dans certaines régions de l'Ouest et le Centre du pays. C'est dire qu'en plus du fait que le temps de cette année scolaire est réduit en raison de la pandémie et qu'une partie a été consacrée à rattraper les cours non dispensés du 3ème trimestre de l'année 2020, une bonne tranche de ce qui en reste a été grignotée par les grèves. Faut-il aussi citer les congés de maladie des enseignants atteints du coronavirus dont le remplacement n'a pas pu être assuré! Il y a eu aussi, le tremblement de terre à Béjaïa qui a fait retarder la reprise des établissements scolaires dans cette région. Et à voir toutes ces entraves, il est à se demander comment il serait possible de fixer un seuil du programme afin d'élaborer les sujets unifiés des examens nationaux? Et à ce propos, plusieurs parents d'élèves se plaignent des polycopes qui sont remis, ces derniers jours, à leurs enfants par les enseignants qui tentent ainsi d'atteindre le seuil du programme qui leur a été imposé. Et à ce propos, il y a lieu de rappeler qu'en avril dernier déjà, des syndicalistes et des enseignants avaient affiché des appréhensions quant au non-achèvement des programmes tracés alors que le ministère de l'Education assurait avoir élaboré des «guides de méthodologie» pour accompagner les enseignants en cette situation exceptionnelle. Le chargé de communication du Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire (Cnapest), Messaoud Boudiba, avait clairement affirmé que le plan exceptionnel adopté dans les trois cycles de l'enseignement en raison de la conjoncture sanitaire n'était pas à même de permettre «l'achèvement du programme scolaire ou l'avancement dans les cours lors du 2e semestre, d'autant plus que le ministère a procédé, à travers ce plan, à la diminution du volume horaire des matières enseignées». Il avait expliqué que les connaissances scientifiques ne peuvent être dispensées de manière «tronquée» car elles requièrent «un enchaînement» dans leur enseignement. Ce qui n'est pas faux car une telle situation va ou impacter l'assimilation de l'élève ou la qualité du travail à fournir dans l'enseignement qui s'assimilera plus à du bourrage qu'autre chose. Pour les élèves qui ne sont pas en classe d'examen, le problème se pose en sens inverse. À voir les cours allégés dispensés, ces derniers vont certes accéder à la classe supérieure étant examinés, sur les enseignements reçus, mais ne manqueront pas de traîner leurs lacunes tout au long de leur cursus. L'année scolaire a été sauvée, les examens vont avoir lieu, mais est-ce réellement le plus important? Pour nombre de pédagogues, l'école sombre doucement mais sûrement dans le chaos silencieux.

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