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«Je veux apporter mon grain de sel»
Othmane Hammadi, le doyen des présidents de Chambres de commerce et d'industrie, à L'Expression
Publié dans L'Expression le 03 - 06 - 2021

L'Expression: Que pensez-vous de ce forum algéro-libyen?
Othmane Hammadi: C'est une bonne initiative que nous devrions accompagner, soutenir et encourager. Nous espérons, cependant, que toutes les parties, organismes et responsables de l'Etat contribueront efficacement à la concrétisation de cette initiative. Nous avons accusé un grand retard dans le développement économique et dans l'investissement aussi, comparativement à nos voisins, pour ne parler que d'eux. C'est une chance extraordinaire qui s'offre à nous, mais reste à concrétiser le suivi et la régulation sur le terrain.
Que préconisez-vous pour ce faire? Où résident justement les solutions?
Ce sont les opérateurs économiques, les investisseurs et les hommes d'affaires qui doivent être consultés. Ce sont eux, avec leurs représentations légales qui sont sur le terrain, ils doivent être impliqués et associés dans les prises de décision, si on veut réellement avancer, trouver les solutions et aller plus loin dans notre vision et projets. Mêmes les parlementaires doivent être impliqués dans cette oeuvre d'édification nationale. Les autorités ne détiennent pas les solutions aux problèmes posés. C'est le président de la République qui l'a dit, à travers ses différents cycles de consultation de la société civile et des opérateurs économiques. Nous devons travailler de concert.
Oui, mais vous en tant qu'opérateur économique, quelle est votre vision pour démarrer et réussir cette relance tant espérée?
En tant que doyen des Chambres de commerce, avec à mon actif quatre mandats en tant que président, et une vingtaine d'années d'expérience, en toute modeste expérience, je veux apporter mon grain de sel dans ce vaste chantier. Je commence par des exemples qui paraissent mineurs et simples, mais qui ont une importance cruciale dans la suite des événements. Prenons l'exemple des cartes magnétiques. C'est impossible de continuer avec cette situation que nous subissons. On attend que les gens viennent demander les cartes de paiement électroniques. À mon humble avis, les banques doivent s'impliquer davantage dans cette perspective. Par le biais du Trésor ou des garanties de la Banque centrale, l'état doit introduire des mesures incitatives, hardies et courageuses. Les bonus c'est fait pour ça. On doit inciter la clientèle à aller vers des dépôts de fonds, avec des garanties suffisantes et attractives. Aussi, nous devons impérativement élargir et encourager l'utilisation et les paiements par cartes magnétiques. C'est malheureux de voir ces scènes de chaînes d'attente devant et à l'intérieur des banques. Des scènes qui donnent une mauvaise image du décor financier et bancaire du pays. Ce n'est pas normal, que des salariés retirent toutes leurs paies, d'un seul coup. Tout le monde a sa propre banque chez lui. Du coup, il n'y a plus d'argent en circulation. Il faut renverser cette tendance, les gens doivent apprendre progressivement à acheter et à effectuer des transactions électroniques. Cette masse d'argent hors-circuit bancaire peut être récupérée facilement et automatiquement avec des mesures hardies. Il faut oser casser ces traditions négatives et obsolètes. Nous devons nous impliquer davantage sur ce dossier.
Oui, mais comment le faire?
Il faut engager des mesures incitatives par les banques. S'il y a un manque à gagner c'est le Trésor qui doit le supporter ou le rembourser. Mais quel que soit x, quand on incite les gens avec un taux d'intérêt de 5 à 10%, on peut créer cet engouement et constituer cette marge de manoeuvre et de sécurité confortable. Quand un client fait un dépôt d'un milliard de centimes, sous garantie d'être bénéficiaire d'un bonus quelconque, cela ne peut pas nuire aux intérêts de la banque, puisque cette opération devra consacrer la disponibilité et drainer les flux financiers nécessaires au renflouement.
Tant que les Algériens n'ont pas encore assimilé l'intérêt de la carte bancaire, et que nos gouvernants n'ont pas engagé de réelles mesures attractives et courageuses, afin de renverser la barre, nous continuons à subir les contrecoups de ces déséquilibres. Prenez l'exemple des citoyens européens et de leurs banques.. ce sont d'autres us bien ancrés. Les banques doivent réagir rapidement et faire preuve d'innovation et d'une grande créativité dans cette perspective.
Est-ce là la seule alternative à proposer pour renverser la barre?
Il y a aussi l'utilisation des lettres de change à introduire et à généraliser. Ce sont des traites. Il s'agit d'un document commercial qui a une durée déterminée. Quand on voit toutes ces marchandises qui inondent notre marché intérieur, on est déconcerté. Ailleurs, ce document commercial est très usité dans les différentes transactions commerciales. Aujourd'hui, le commerce informel prend le dessus sur l'économie toute entière, en imposant ses règles. Nous ne sommes plus dans le contexte d'une économie de marché. Ce sont ces détails qui bloquent ou qui retardent la relance et la croissance économique. Le cash et, dans une moindre envergure le chèque, sont consacrés comme modes de paiement et de transactions généralisés. Le commerce ralentit dans pareilles situations et crée les crises et les pénuries. Avec ces lettres de change, les commerçants ne sont plus tributaires des restrictions et des contraintes imposées par le marché de l'informel. Ce qui contribue, de manière efficace, à la lutte contre les pénuries, les monopoles et le trabendisme.
Ce sera suffisant pour relancer la croissance et l'économie?
Non bien entendu. L'exportation intra-africaine est également une grande opportunité que nous délaissons. On attend une hypothétique ouverture des banques et leur implantation à l'échelle des pays africains. Je crois que nous avons trop attendu et nous nous sommes attardés sur les déclarations d'intention. À défaut d'ouvrir des succursales bancaires, pourquoi ne pas opter pour des guichets bancaires au niveau des points frontaliers? Nous ne pouvons plus nous permettre le luxe d'attendre une volonté réelle. Il faut encourager les opérateurs économiques, les hommes d'affaires et les investisseurs, qui veulent consentir des projets, des équipements logistiques et des installations économiques et commerciales, en vue de rendre attractives nos frontières et drainer les investissements, quels qu'ils soient. Ce sont là des opportunités réelles, qui méritent des mesures incitatives et encourageantes. Pourquoi ne pas permettre aux hommes d'affaires désireux d'investir au niveau des frontières, Mali, Niger, Mauritanie, etc... d'implanter ou de délocaliser des usines de transformation, des hangars ou entrepôts de stockage, des chambres froides, etc. Cela, par exemple, moyennant des aides et des facilitations fiscales et financières, notamment l'octroi d'agréments, des lignes de crédits, des exonérations, afin de favoriser notre projection dans la profondeur du territoire africain, qui recèle de réelles opportunités d'affaires.
Pareilles infrastructures pourraient contribuer à l'essor commercial algéro-africain, notamment dans les transports, le développement de la logistique, l'attractivité du territoire et la création d'emploi.


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