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"Il faut une politique fiscale incitative pour encourager le e-paiement"
Rafik Boussa, expert financier
Publié dans Liberté le 09 - 09 - 2020

Dans cette interview, Rafik Boussa revient sur les raisons qui sont à la source du retard accusé en matière de dématérialisation des moyens de paiement en Algérie. L'expert suggère, entre autres solutions, la mise en place d'une politique fiscale incitative.
Liberté : L'Algérie accuse un retard dans le développement du paiement électronique par rapport à ce qui se fait de par le monde. Quel constat pouvez-vous en faire ?
Rafik Boussa : Effectivement, l'Algérie est très en retard dans l'utilisation du e-paiement en comparaison à ce qui est pratiqué dans le monde. Aujourd'hui, même les paiements scripturaux tels que le chèque, la carte bancaire... ne sont pas répandus dans notre pays.
Quelles sont, selon vous, les raisons à l'origine de ce retard ?
Les raisons qui ont engendré ce retard sont multiples. D'abord, l'on doit évoquer le problème de la réglementation. En Algérie, il y a cet esprit qui fait que sans une autorisation, tout est interdit. Dès lors que tout est interdit sauf autorisation, il ne peut y avoir d'innovation soit dans le domaine financier ou autre.
Aujourd'hui, on parle de réforme, voire d'innovation, financière bancaire en matière de paiements digitaux (via code à barre, mobile...) en Algérie, l'on veut réellement lancer une telle initiative dans un cadre réglementaire, mais ce dernier tarde à venir. Le système juridique est fondé sur cette règle sacro-sainte que tout est interdit sauf s'il y a autorisation.
Or, dans les pays anglosaxons, par défaut, tout est autorisé. Vous êtes libre de faire tout ce que vous voulez sauf s'il y a interdiction. Le cadre réglementaire constitue un facteur de blocage. L'autre problème a trait à la fiscalité. Le paiement électronique signifie forcément traçabilité des transactions.
Ce qui pousse les opérateurs à éviter cet instrument de paiement. Ce qui explique d'ailleurs l'ampleur de l'évasion fiscale dans notre pays. D'où la nécessité de prôner une politique fiscale incitative dans le but d'encourager le e-paiement. Exonérer, par exemple, les usagers de ce type de moyen de paiement de la taxe sur l'activité professionnelle (TAP). La troisième raison est qu'il faut de nos jours démocratiser les moyens de paiement.
Cela fait plus de trente ans que l'on parle de carte bancaire avec tous les retards pris pour sa généralisation, alors qu'il existe des mobiles avec des taux de pénétration de 200%. Il faut à mon avis encourager le mobile paiement plutôt que de doter les citoyens de cartes, d'installer des terminaux électroniques (DAB) avec toutes les péripéties d'utilisation de ces appareils.
Pourquoi vouloir investir sur les cartes bancaires alors qu'il existe des solutions technologiques moins coûteuses, plus rapides à déployer et simples à utiliser à même de rattraper le retard pris dans ce domaine par rapport aux autres pays. Avec un smartphone ou simple mobile, l'on peut généraliser le e-paiement.
Quelles solutions suggéreriez-vous aux fins d'accélérer la cadence dans ce domaine ?
Il faut impérativement et rapidement déployer les nouvelles technologies tel le paiement mobile. Il y a lieu de démocratiser aussi l'interopérabilité entre réseaux postal et bancaire. Il faut conjuguer les efforts de ces institutions et mettre en place une certaine convergence entre elles.
Le ministère du Commerce a fixé au 31 décembre 2020 le dernier délai accordé aux commerçants pour l'usage des TPE. Pensez-vous que tous les commerçants seront au rendez-vous ?
Je pense qu'on va assister à un autre report de ce délai. Car, des commerçants ne voudront pas exécuter une telle instruction. Cela dit, le commerçant peut se conformer à cette réglementation en utilisant son propre téléphone comme moyen technologique de paiement. Certains commerçants, même s'ils vont se doter de TPE, ne les utiliseront pas afin d'éviter le contrôle.
Ce retard a-t-il des conséquences sur les plans économique et social ?
Oui, il y a un impacte direct et négatif sur les plans économique et social et même sanitaire. Avec la pandémie de Covid-19, l'on voit se former de longues chaînes devant ces institutions financières à cause d'un manque de liquidités.
L'Algérie n'est plus un pays attractif en termes d'investissements étrangers. Par ailleurs, ce retard accentue aussi le phénomène des faux billets, le vol, la contrebande et autres trafics. Or, avec le e-paiement, le citoyen est libre d'utiliser son argent à sa guise. Ce qui va renforcer l'épargne de la
clientèle.
Pensez-vous qu'avec cet instrument de paiement la relation de confiance entre le citoyen et la banque sera rétablie ?
Oui. Grâce au e-paiement, cette confiance sera rétablie. Il faut impérativement développer et généraliser à travers le pays ce moyen de paiement.

Propos recueillis par : BADREDDINE KHRIS


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