À la reprise du procès en appel, en deuxième séance, de l'affaire de corruption l'EGT Tipaza, impliquant 26 accusés, le représentant du parquet général près la cour de Tipasa a requis dimanche des peines allant de 2 à 8 ans de prison ferme à l'encontre des accusés. Ces derniers sont poursuivis pour «abus de fonction, dilapidation de deniers publics, passation de marchés en infraction à la réglementation, octroi d'indus privilèges à des tiers, participation à une affaire de corruption et signature de marchés suspects». Les dessous de cette affaire remontent aux dernières années, où le Conseil de participation en collaboration avec la banque publique CPA, ont octroyé une enveloppe de 5 milliards de dinars pour la réhabilitation et la modernisation des trois complexes, sous la direction de l'EGT, en l'occurrence, «la Corne d'or», «Matarès», et le village touristique «CET». Il a été fait cas de la réception d'une lettre anonyme dénonçant de graves exactions des responsables relatives à des demandes de réévaluation du projet. Il faut cependant, savoir que, les crédits supplémentaires estimés à 6 milliards DA avaient donné lieu à une perte de 469 millions DA de l'EGT. De ce fait, une instruction judiciaire du parquet de Tipaza a été ouverte, où le procureur général adjoint a requis une peine de 6 ans de prison ferme assortie d'une amende d'un million DA à l'encontre de sept autres accusés, en l'occurrence le président du conseil d'administration de l'EGT, Bar Aziz, un ancien DG, Chiah Rabah, un ancien DG par intérim, Aglouchi Mohamed (2016-2017), en sus d'autres cadres centraux de l'entreprise, à savoir Kaouane Noureddine (directeur des finances et des moyens), Maglati Samia (directrice technique), Abdelhak Saâdouni (chef de projet) et Khelifi Hamza, condamnés en première instance à des peines de 2 à 4 ans de prison ferme. Impliquée également dans cette affaire, l'Entreprise de construction portugaise «ACA»,qui avait décroché le marché de modernisation, le représentant du parquet général a plaidé pour l'endurcissement des peines, par contumace, à l'encontre de ladite société de construction portugaise «ACA», ayant bénéficié d'indus avantages, condamnée en première instance à l'amende de 5 millions de DA avec exclusion de la procédure de passation de marchés publics en Algérie pendant 5 ans. Imputant la responsabilité à la commission des marchés, tous les accusés ont plaidé leur acquittement de toutes les charges retenues contre eux, justifiant ces violations par des erreurs de gestion. Ce à quoi les membres de la commission, ont précisé que «leur rôle s'était limité à la rédaction des procès-verbaux des marchés et à l'ouverture des plis et non pas à la signature des décisions d'attribution qui ne relevaient pas de leurs prérogatives, d'autant plus que les ex-directeurs généraux (DG) ne leur permettaient pas de s'enquérir du cahier des charges.