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L'enfer de la troisième vague
Des rescapés racontent
Publié dans L'Expression le 06 - 09 - 2021

Cadavérique, des difficultés à marcher, à respirer, Nassim fait difficilement le petit tour de son quartier. Il est vite interpellé par ses voisins, qui reconnaissent difficilement ce jeune de 35 ans qui souffrait d'un léger surpoids. Choqués par son état physique, ils «osent» l'interpeller pour demander de ses nouvelles. Il répond sèchement: «Je reviens de l'enfer.» Celui qui a disparu des radars de la «houma» depuis plus d'un mois, explique qu'il a été atteint par la Covid-19. «J'ai vu la mort devant moi», soutient-il avec beaucoup de difficultés à parler. «Je n'aurais jamais imaginé que ce virus pouvait me mettre dans cet état, surtout que je suis jeune et je ne souffre d'aucune comorbidité», souligne-t-il. «Je ne souhaite à personne de vivre ce cauchemar. J'ai passé un mois à souffrir de maux de tête incessants, de douleurs aux articulations et de fièvre intense», rapporte-t-il d'un air choqué. «Je ne dormais pas, je ne mangeais pas, je ne pouvais pas marcher. Je ne pouvais même pas respirer, sans la bouteille d'oxygène que ma famille a réussi à me procurer avec beaucoup de difficultés», réplique-t-il avec le même désarroi. La forte toux qui l'a envahi n'était pas là pour arranger les choses. Nassim avoue qu'il souffrait tellement qu'il espérait que la mort viendrait le soulager. «Il m'est arrivé de prier Dieu pour qu'il m'emporte rapidement, afin de mettre fin à mes souffrances», se remémore-t-il, avant de fondre en larmes. Après un calvaire de plus de trois semaines, il a fini par «abandonner» son fidèle ami qu'est l'appareil d'oxygénothérapie. «Je pouvais enfin respirer seul, mais cela restait quand même difficile. Je souffrais encore et mon corps était trop affaibli pour pouvoir faire les choses les plus élémentaires de la vie, comme parler ou marcher», indique ce jeune homme qui n'est toujours pas totalement rétabli de ce terrible virus.
«J'espérais que la mort arrive»
Les médecins ne savent, d'ailleurs pas, s'il va se rétablir un jour ou s'il souffrira encore de terribles séquelles. Mais c'est sûr que psychologiquement, il ne s'en remettra jamais, car, en plus des souffrances dues au virus, il admet qu'il était obsédé par le fait qu'il ait contaminé sa mère et son père. «Je ne pensais qu'à cela. Que je meure ou que je survive, je ne me serais jamais pardonné de les avoir tués à cause de mon inconscience», atteste-t-il. Effectivement, les parents de Nassim ont été testés positifs. Les tests antigéniques, PCR et par la suite la sérologie ont confirmé qu'ils avaient été atteints par le coronavirus. Mais ils n'ont pas vécu le même supplice que leur fils. Ils étaient totalement vaccinés. «Mon père avait eu ses deux doses d'AstraZeneca, ma mère du Sinovac. Ils ont eu un Covid très très léger, c'était comme une grippe qui a disparu en à peine 10 jours. Ils se portent très très bien», assure-t-il avec beaucoup de soulagement. Lui, regrette amèrement ses hésitations à se faire vacciner.
«Pourtant, mon père, médecin de son état, qui a très peur du virus, était tout le temps derrière moi, pour me pousser à aller le faire. Je lui disais que j'étais jeune et que je préférais acquérir une immunité naturelle», explique-t-il avec beaucoup de regrets. «Si seulement je l'avais écouté. Si seulement j'avais écouté l'avis des scientifiques au lieu des bêtises qui se disent sur les réseaux sociaux», poursuit-il, en larmes. Aujourd'hui, il affirme que s'il pouvait, il irait se faire vacciner immédiatement, malgré l'immunité qu'il a développée.
«Dès que les 3 mois obligatoires après la contamination vont passer, la première des choses que je ferai c'est de me rendre dans un centre de vaccination», atteste-t-il sans aucun détour.
«Excuse-moi maman de ne pas t'avoir écoutée»
La terrible histoire de Nassim est un simple exemple parmi des milliers d'autres. Ils sont nombreux à avoir regretté de ne pas avoir sauté le pas de la vaccination. Certains ont même été emportés par le virus. Ils ont fait ce terrible aveu sur leur lit de mort, à l'image de la fille de Aïcha une maman qui pleure toujours la prunelle de ses yeux emportée par le virus, à la fleur de l'âge. «Elle n'avait que 22 ans. Elle est morte au mois de juillet dernier avec de terribles souffrances; avant de partir, elle m'a dit: Excuse-moi, maman, de ne pas t'avoir écoutée. Excuse-moi de ne pas m'être fait vacciner», raconte pour la énième fois, cette mère
de famille inconsolable. Parallèlement, des personnes plus fragiles et plus âgées «célèbrent» leur victoire face à cet ennemi invisible. Comme cette pharmacienne, sexagénaire, hypertendue, avec un diabète complètement déréglé et des problèmes cardiaques. Elle et son mari sont sortis indemnes de leur contamination. «C'est le vaccin qui m'a sauvée. Je n'avais pourtant fait que la première dose du Sinovac. Je m'apprêtais à faire la seconde avant de découvrir que j'ai été contaminée», affirme-t-elle. Cette dame a, certes, eu de fortes douleurs, de la fièvre et des maux de tête mais aucune complication. De plus, elle n'a à aucun moment eu besoin d'oxygène. Son mari, plus costaud, n'a eu que quelques jours de fièvre et une fatigue qui a vite disparu. Celle qui se dit miraculée, grâce aux vaccins mène une campagne féroce auprès des clients de son officine pour les inciter à se faire vacciner. Elle leur parle de son cas, non sans mettre en exergue le fait que ce virus a emporté des voisins et des cousins plus jeunes et en meilleure santé mais qui n'étaient pas...vaccinés. Des déclarations vivantes de rescapés du cauchemar du «corona» qui devrait donner à réfléchir à ceux qui hésitent encore à se faire vacciner. On a la chance que cet «antidote» soit actuellement disponible. Mieux, durant toute la semaine en cours il est accessible à tous les coins de rue, à travers les vaccinodromes ambulants, les centres de vaccination et les polycliniques. Il n'y a donc pas 36 chemins pour en finir avec cette torture. Seule la vaccination nous sauvera...


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