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L'Irak élit un nouveau Parlement
Dans un contexte de crises multiples
Publié dans L'Expression le 04 - 10 - 2021

Corruption endémique, crise économique, factions armées incontrôlables: l'Irak organise le 10 octobre des législatives anticipées, un scrutin promis par le pouvoir après une contestation populaire inédite mais qui se tiendra dans un climat pour le moins explosif. Ravagé par des décennies de guerre, l'Irak reste secoué par des attentats du groupe Etat islamique (EI) et des assassinats politiques. Près de 40% de ses jeunes sont au chômage et, malgré la manne pétrolière, sa population est largement touchée par la pauvreté. Dans ce contexte, le scrutin suscite peu d'enthousiasme parmi les 25 millions d'électeurs et les observateurs pronostiquent déjà une faible participation. Prévues initialement en 2022, ces législatives étaient une des rares concessions du Premier ministre, Moustafa al-Kazimi, au mouvement de contestation de l'automne 2019, qui a vu des dizaines de milliers d'Irakiens battre le pavé pour réclamer la chute du régime.
Malgré les promesses, rien n'a changé. «Le système politique est quasiment en faillite, économiquement et idéologiquement», résume Renad Mansour, du centre de réflexion Chatham House. «Il est incapable d'assurer des emplois et des services publics, ou de convaincre (...) qu'il est véritablement pro réformes, anti corruption». Deuxième exportateur de pétrole au monde, l'Irak tire plus de 90% de ses revenus de l'or noir. Mais près d'un tiers des 40 millions d'Irakiens sont pauvres, la pandémie et la chute des prix du brut en 2020 ayant accentué la précarité. «Le pays est toujours englué dans la corruption, qui touche toutes les institutions (...) et contribue à saper la confiance dans l'Etat», souligne l'analyste irakien Ihsan al-Shamari. Après le scrutin, la désignation d'un nouveau Premier ministre pourrait comme à l'accoutumée faire l'objet de marchandages interminables, comme ce fut le cas avant la nomination de M. Kazimi, désigné à son poste après cinq mois de vacance. Militants et partis se réclamant de la contestation boycottent le scrutin, dénonçant un climat antidémocratique et la prolifération des armes. Les factions armées pro-Iran sont ainsi pointées du doigt pour la répression du soulèvement populaire qui a fait près de 600 morts et 30.000 blessés. ONU et militants ont aussi dénoncé le rôle des «milices» dans une vague d'enlèvements, d'assassinats politiques et d'attaques visant des figures de la contestation. «Les armes représentent un grand défi», reconnaît M. Shamari, estimant que ceux qui les détiennent sont «au dessus de la loi». Ces factions participent d'ailleurs au scrutin, à travers leur «vitrine politique», rappelle l'expert. Le politologue Fadel Abou Raghif évoque «les dangers d'une dégradation sécuritaire après l'annonce des résultats», tous les camps politiques ou presque étant liés à des groupes armés. «Certains blocs politiques ont exagéré leur poids», explique l'expert, en allusion aux discours déjà triomphalistes de certains. Si «les résultats ne sont pas à la hauteur de leurs attentes», cela pourrait dégénérer en violences, dit-il.
Le scrutin se tient par ailleurs sur fond de tensions régionales qui, avec chaque poussée de fièvre entre l'Iran et les Etats-Unis, menacent de faire basculer l'Irak dans une grave crise. Comme en janvier 2020, après une attaque de drone américain qui a tué à Baghdad un puissant général iranien Qassem Soleimani et un haut responsable irakien. Les Etats-Unis, dont les troupes sont stationnées en Irak dans le cadre d'une coalition antijihadiste, ont annoncé l'arrêt prochain des «missions de combat» pour ses soldats, mais pas de retrait total pour ses 2.500 militaires. Les factions pro-Iran continuent toutefois d'exiger ce retrait alors que des attaques, jamais revendiquées, visent régulièrement les intérêts américains. Par ailleurs, M. Shamari n'exclut pas «des frictions» ou une «escalade», si «les factions armées n'obtiennent pas de représentation suffisante au sein de l'exécutif». Mais, souligne-t-il, en échange d'un accord sur le dossier nucléaire, l'Iran pourrait accepter un «équilibre des influences et un consensus entre camps opposés en Irak». Autre danger: la résurgence du groupe Etat islamique (EI), même après la victoire proclamée par Baghdad fin 2017. Si les jihadistes ont renoué avec la clandestinité, leurs cellules ont intensifié ces derniers mois leurs attaques. Un rapport de l'ONU publié en début d'année reconnaissait une «escalade de la violence»: les «petites attaques contre le personnel de sécurité» ont cédé le pas à «des attaques plus sophistiquées, des faux checkpoint, des enlèvements et des exécutions de civils».


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