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Qu'en est-il de la rente coloniale?
La mémoire entre histoire et falsification des faits
Publié dans L'Expression le 10 - 10 - 2021

Un criminel et contrebandier de l'histoire essaye toujours de maquiller son forfait abominable. Il recourt dans son entreprise machiavélique et macabre à la falsification de l'histoire en transformant la barbarie coloniale en une oeuvre civilisatrice.
Cette rente coloniale des plus ahurissantes et abominables, se donne comme objectif, de renverser la donne, en réinventant un mythe pour ne pas dire une chimère, dans la perspective de faire de la posture criminelle du bourreau une victime idéale et de la victime, un barbare et un ennemi de la civilisation.
Cette dichotomie burlesque digne des vétilles concoctées dans les laboratoires de l'anthropologie coloniale, trouve sa «légitimité» dans l'enseignement perverti de l'histoire, mais aussi dans la frénésie morbide de tout fasciner et aduler quand cela vient de celui qui a écrit l'histoire selon ses desiderata et son idéologie qui n'est autre que l'idéologie impérialiste et de domination tous azimuts.
D'ailleurs, cette approche hypocrite et anachronique puise dans les failles qui puissent exister dans l'histoire d'un peuple traumatisé et parfois mis sur la marge de la dynamique historique et son processus.
L'on comprend quand un colonisateur s'impatiente dès lors qu'on l' interpelle sur l'écriture étriquée d'une page de l'histoire, au point que l'apocryphe remplace et se substitue à la vraie narration de ladite histoire tragique.
Le cas de l'ancienne puissance coloniale, la France en l'occurrence, est édifiant à ce propos, surtout que l'histoire de ce pays qui a érigé un empire colonial sur fond de massacres, enfumades, et autres génocides et exterminations ethniques. Cette France garde intacte son histoire faite par Bugeaud et Cavaignac pour ne citer que ces deux criminels de guerre. Le déshonneur est vu comme une «gloire» et une immense oeuvre civilisatrice.
Le comble de l'ironie, c'est que la France des nostalgériques et des ultras accuse l'Algérie de faire dans la «rente mémorielle», toute honte bue. L'idéologie néocoloniale a besoin d'un corpus et une sémantique pétrie de tautologie pour effacer et nettoyer tout son itinéraire jonché du sang, des cadavres et des massacres contres les peuples et leurs civilisations. C'est le propre de la doctrine coloniale et ses succédanés. Parler de la rente, c'est se faire attraper par l'histoire et ses vérités accablantes, surtout quand cette rente profite, jusqu'à aujourd'hui, à un pays qui se dissimule derrière une devise vieillotte en termes d'hypocrisie et de vanité, à savoir liberté-égalité-fraternité. Un triptyque qui a été écorné par l'oeuvre abominable des colonialistes forcenés et criminels jusqu'à la moelle.
Entre une rente mémorielle et celle du colonialisme, il y a un fil de mensonge tissé d'une manière hideuse et exécrable par les descendants et les héritiers de Pélissier, Clauzel et tutti quanti.
L'Algérie millénaire n'a pas besoin d'investir dans les marécages de l'histoire obscure et ténébreuse des forces qui ont transformé l'humanité et la géographie en une course avide pour le profit et le pillage. L'Algérie n'a jamais assuré le rôle de paria de par son histoire ancestrale.
On ne peut propager des valeurs de liberté, de démocratie et des droits de l'homme, alors que les mains des promoteurs de ce nouveau catéchisme sont entachées du sang des millions de victimes en Afrique, en Asie et en Amérique.
La rente mémorielle est inscrite dans les musées de l'homme et dans les timbres de l'ex-Empire français.
La mémoire est terrifiante, surtout quand les timbres de l'Empire sont estampillés d'un sceau macabre, celui de têtes coupées de nos ancêtres martyrs.
Mémoire, dites-vous?


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