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"L'oeuvre" de la France coloniale
MASSACRES DU 8 MAI 1945
Publié dans L'Expression le 08 - 05 - 2018

Le 8 mai 1945 est une date chargée des symboles de résistance et de combat libérateur du peuple algérien
Des milliers d'Algériens ont été massacrés de sang-froid parce qu'ils avaient hissé pour la première fois le drapeau en qui ils voyaient le signe de leur liberté et de leur affranchissement d'une nuit coloniale qui avait trop duré.
Les massacres du 8 mai 1945 restent une date indélébile dans la mémoire nationale. L'événement véhicule une dimension historique qui se traduit par la cristallisation de la conscience nationale du peuple algérien et le déclic, voire un saut qualitatif du Mouvement national algérien, qui connaissait une espèce d'ambivalence quant aux conditions matérielles pour faire enclencher l'amorce d'un véritable sursaut salvateur pour rompre avec le statu quo colonial dans lequel sombraient des millions d'Algériens.
Beaucoup d'encre a coulé sur cet événement qui a effrayé les consciences et qui a suscité l'émoi de l'opinion nationale et internationale à cette époque. L'événement a eu le mérite de dénuder les plans du colonialisme français et son entreprise macabre à l'égard d'un peuple brimé, bastonné et relégué à un statut d'indigène, voire d'esclave.
Les massacres du 8 mai 1945 ont rappelé au monde qui se targuait d'être libre que le peuple algérien aspirait à redonner à l'humanité sa paix et son droit à disposer librement de lui-même surtout que la Seconde Guerre mondiale s'est abreuvée de cortèges de massacres et de destructions sans précédent du monde et le lot des victimes qui avoisinaient les 60 millions à cette époque.
Les Algériens étaient enrôlés dans cette guerre des plus destructrices et des plus meurtrières dans la perspective de sauver une «France» aux abois, humiliée par le nazisme hitlérien qui l'avait occupée.
Cette France à genoux avait promis aux combattants algériens qui avaient participé dans les rangs de son armée sous le prétexte fallacieux de «la résistance» en contrepartie de l'indépendance de l'Algérie, n'a pas tardé pour exprimer son entreprise mensongère et sa stratégie fondée sur l'imposture une fois la «France coloniale» libérée par les alliés et les combattants algériens qui constituaient les avant-postes lors des combats contre les pays de l'Axe.
Au moment où tout le monde festoyait et exprimait sa liesse après l'annonce de la défaite de l'Allemagne nazie et ses alliés, la France, un pays qui est sorti amoindri de la Seconde Guerre mondiale après ce qu'il a subi comme souillure et déshonneur, n'a pas trouvé mieux que de reproduire les mêmes scènes abominables en usant d'une logique reposant sur la canonnière et la répression des plus féroces.
Ce jour du 8 mai 1945, l'autorité coloniale française a été ébranlée par des Algériens jaloux de leur drapeau qui s'est démarqué par son originalité pour la première fois en le hissant sur le même pied d'égalité que les autres drapeaux arborés pour clamer la victoire et la joie collective, mais aussi et surtout l'espoir de se voir libérés et enfin souverains dans leur pays après avoir payé un lourd tribut.
C'est là où l'irréparable s'est transformé en un véritable massacre, contre des Algériens et parmi eux des soldats qui ont été envoyés à Monte Cassino (Italie) pour livrer une bataille décisive, voire finale contre l'armée nazie retranchée et ses alliés à l'image des soldats fascistes.
La réponse de la France coloniale était péremptoire et de la manière la plus musclée. Les régions de Sétif, Guelma et Kherrata et même dans certains endroits de l'Oranie sont témoins d'une scène abominable faite de massacres à grande échelle, voire méthodiques contre des Algériens qui croyaient réellement qu'une fois la victoire des Alliés et la libération de la France de l'occupation nazie seront définitivement libres et indépendants.
Des milliers d'Algériens ont été massacrés de sang-froid parce qu ils avaient hissé pour la première fois le drapeau en qui ils voyaient le signe de leur liberté et de leur affranchissement d'une nuit coloniale qui a trop duré. A l'origine de cet événement un jeune enfant algérien portant le nom de Bouzid Saal a arboré le drapeau algérien qui signifiait le prélude de l'indépendance dans l'ambiance d'une manifestation célébrant la victoire des Alliés et la fin de la Seconde Guerre mondiale avec son lot du drames et de destructions massives. Le jeune Bouzid Saal était le premier Algérien qui tombait sous les balles assassines de la police coloniale. Ce drame avait pris une ampleur grandissante jusqu'à sa généralisation à Sétif, Guelma et Kherrata. C'était un véritable génocide que la France coloniale, qui venait juste d'être libérée de l'occupation nazie par les Alliés, et par ces mêmes Algériens, avait perpétré au vu et au su du monde qui se disait libre à cette époque. La France officielle qui ne veut pas reconnaître ses crimes contre l'humanité avait eu recours même à des méthodes nazies contre un peuple désarmé qui croyait naïvement aux promesses mensongères d'un Empire qui commençait depuis cet événement et date charnière à s'écrouler.
Le 8 mai 1945 était le prélude de la cristallisation de la démarche libératrice et indépendantiste par la voie armée et révolutionnaire. L'histoire ne se répète pas, mais elle bégaie, tout le parcours colonial de la France était jonché de massacres, génocides et autres crimes contre l'humanité. Celui du 8 mai 1945 avait sonné le glas de l'Empire français malgré les affres et les crimes commis au nom d'une devise qui a tant bercé et titillé les crédules à savoir «Liberté, fraternité, égalité».
La France officielle fait dans le négationnisme et le révisionnisme qui visent à escamoter tous ses crimes et génocides coloniaux. L'histoire est têtue, pourchasse ses pourfendeurs et ses imposteurs qui ont cru que cette dernière est l'oeuvre de vétilles et de mensonges à répétition.
Le 8 mai 1945 est une date chargée des symboles de résistance et de combat libérateur du peuple algérien qui a cru en sa mission historique consistant à recouvrir sa souveraineté et son indépendance par le sacrifice suprême.


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