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L'inoubliable Fatima Bedar
Massacre du 17 octobre 1961 : Elle avait 16 ans, elle a été assassinée par des policiers français
Publié dans L'Expression le 17 - 10 - 2021

Le 17 octobre 1961 figure parmi les dates phares de la révolution algérienne. Elle revient chaque année pour déterrer et jeter à la face du monde, le visage barbare de la colonisation française, sur ses propres terres, mais elle met surtout en exergue l'héroïsme, le courage, le don de soi des Algériens pour briser les chaînes de l'humiliation pour que l'Algérie vive libre.
À ce titre, le nom de Fatima Bedar est lié pour l'éternité à cet événement tragique marqué par une répression féroce, des massacres, des atrocités d'une sauvagerie inégalée: des dizaines d'Algériens seront jetés, puis noyés dans la Seine.
L'épilogue d'un destin cruel que connaîtra la jeune Fatima. Comme l'ont connu petit Omar, lors de la bataille d'Alger, Bouzid Saâl qui fut abattu par un policier, alors qu'il brandissait l'emblème national, lors des manifestations du 8 Mai 1945 et tant d'autres jeunes adolescents à peine sortis de l'adolescence. Fatima n'avait que 15 ans. Elle est la plus jeune martyre des événements du 17 octobre 1961, elle sera retrouvée, noyée, par des ouvriers chargés du nettoyage de l'écluse d'un canal de la Seine. Fatima est née le 5 août 1946 à Tichy (wilaya de Béjaïa). Elle grandit aux côtés de sa mère, Djida. Son père, Hocine, émigré en France, travaillant à Saint-Denis, une commune limitrophe de la capitale française, Paris. Elle le rejoint alors qu'elle n'a que 5 ans. Ils vivent dans un bidonville du quartier Pleyel, à Saint-Denis puis dans un immeuble situé rue du Port à Aubervilliers, en banlieue parisienne avant de déménager, en 1959, à Sarcelles une commune du Val d'Oise. La famille s'est agrandie, Fatima a six frères et soeurs, les plus âgés sont Zohra, Louisa et Djoudi (né en 1956), emménage dans un pavillon à Stains, une commune de la Seine-Saint- Denis, en région Ile -de -France. Fatima grandit au sein de cette famille nationaliste. Elle accompagne son père, militant de la Fédération de France du FLN à des réunions clandestines du Front de Libération nationale.
Une gamine tenant son père par la main détourne la suspicion des policiers. «Elle a développé visiblement une conscience aigüe de la condition des Algériens, autant en France qu'en Algérie, dont certains souvenirs dans son village natal, à Tichy, à 15 km à l'est de Béjaïa demeurent encore vivaces», témoignera son frère Djoudi, ce qui a contribué à la jeter corps et âme dans les bras de la révolution, à en épouser sa cause jusqu'à en mourir. Elle aura rendez-vous avec cette destinée déchirante, le 17 octobre 1961. Elle se rend à la manifestation à laquelle a appelé la Fédération de France du FLN contre l'avis de ses parents, qui devaient y prendre part. «Elle noue ses cheveux comme on l'exige au collège, met sa plus belle robe, sa ceinture rouge, sa veste en daim, emplit son cartable de ses livres de classe, puis elle quitte la maison pour la dernière fois», écrira Didier Daeninckx dans Meurtres pour mémoire, un roman de série noire dont l'action se situe le 17 octobre 1961, publié en 1983 chez Gallimard. Pendant près de 15 jours, sa mère, enceinte de sa troisième fille, Zohra, ne cessera de sillonner les rues de Stains et de Saint-Denis, emmenant Djoudi dans ses marches sans fin.
«Le 31 octobre, un ouvrier qui travaillait sur la septième écluse du canal de Saint-Denis, près de la gare, découvre le cadavre de Fatima et ses longs cheveux dénoués», poursuivra l'écrivain français. Elle emportera avec elle son rêve de devenir institutrice.


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