Le nombre d'accidents de la circulation peut, et doit, diminuer. Il ne se passe pas, en effet, un seul jour ou une semaine sans qu'un accident n'endeuille une famille, voire plusieurs, dans le pays. Trop, c'est trop! Certes, personne ne va droit vers un accident lorsqu'il conduit, mais un peu plus de respect du Code de la route, un pas vers la limitation de vitesse, un entretien sérieux de son véhicule...sont autant de facteurs essentiels pour atteindre de meilleures statistiques qui n'attristent aucun parmi les familles algériennes. Les capitaux qui sont engloutis suite à ces accidents, sont incommensurables au vu de leur sérieux impact sur le budget de l'Etat en général et sur celui de la santé publique en particulier. L'étude d'un chercheur algérien de l'université de Batna, chiffrait (en 2016) à environ 2,2 millions de dinars le coût d'un seul accident et à quelque 11 millions de DA le décès d'une personne qu'il a entraîné. Il a été signalé ainsi, selon des chiffres antérieurs, que les pertes financières s'élèveraient à plus de 100 milliards de dinars/an, «un chiffre énorme», causé par les sinistres routiers. Au vu de ses coûts colossaux engendrés par les soins et l'hospitalisation, il est quasiment important de s'orienter vers l'aspect «prévention» qui prémunirait, un tant soit peu, la société de nombre d'accidents graves et mortels qui continuent à sévir sur nos routes. Ces dernières ont la triste réputation d'être parmi les «plus dangereuses au monde». Selon des chiffres de la sécurité routière, les accidents de la circulation ont provoqué la mort de 3 275 personnes en 2019 et 2844 en 2020. Des chiffres nettement en hausse au cours de la dernière année et ceux enregistrés au cours du premier semestre de l'année en cours. Durant les sept premiers mois de 2021 dont les chiffres sont disponibles, quelque 1974 personnes ont trouvé la mort dans des accidents de la circulation, survenus dans le pays. D'après la Délégation nationale à la sécurité routière, le nombre de morts a augmenté de 27,44%, atteignant lors de cette période 1974 morts et celui des blessés passant à plus de 37%, atteignant ainsi, durant la même période,19576 blessés. La même source a fait état d'une hausse de tous les indicateurs de l'insécurité routière en Algérie, par rapport à la même période de 2020, précisant qu'un total de 14601 accidents corporels a été enregistré, soit une hausse de plus de 38%. Au vu des coûts colossaux des soins et d'hospitalisation générés, il est important de se diriger vers l'aspect de prévention. Ainsi des dispositifs et autres mesures de prévention ont-ils été pris par le groupement territorial de la Gendarmerie nationale d'Alger et d'autres wilayas, au titre des dispositions arrêtées par le Commandement général pour la sécurisation de la saison estivale. Ils reposent, a-t-on expliqué, sur le déploiement renforcé, sur le terrain de ses éléments à travers les routes et les plages, l'utilisation d'équipements modernes, tels que les radars fixes et mobiles, les éthylotests ou éthylomètres dans le langage courant, qui est une technique d'évaluation de l'alcoolémie, par la mesure du taux d'alcool dans l'air expiré et les tests de dépistage salivaire de drogue, le recours aux motos et aux véhicules banalisés pour lutter contre les infractions au Code de la route, ceci en sus des multiples campagnes de sensibilisation menées par les différents corps de sécurité, comme outils de prévention.