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Peut-on réussir la transition?
Hydrogène vert
Publié dans L'Expression le 28 - 06 - 2022


Et si l'avenir du pays s'était joué, hier, à l'Ecole polytechnique d'Alger? À peine 23 ans, Yassine Labassi a présenté une thèse sur l'hydrogène vert qui lui a permis d'être officiellement ingénieur. Ce travail académique, qui a été fait sous l'encadrement du professeur émérite Chems Eddine Chitour, a reçu les félicitations du jury. Car, au-delà de l'aspect technique, cette thèse, où on sent la touche du professeur Chitour, est un «produit» scientifique capable d'être appliqué sur le terrain, afin d'assurer la fameuse transition énergétique à laquelle aspire l'Algérie. Ainsi, durant près d'1h30 cet élève- ingénieur a expliqué comment l'hydrogène vert pourrait remplacer le gaz naturel à l'horizon 2030. Pour les novices, il a d'abord été expliqué ce qu'est l'hydrogène vert et comment on peut en fabriquer avec de l'énergie renouvelable? «Il est fabriqué à partir d'un processus d'électrolyse de l'eau. C'est un processus qui vise à décomposer l'eau (H2O) à l'aide d'un courant électrique. On obtient alors du dioxygène O2 et du H2», a-t-il expliqué en précisant que cela doit se faire à partir d'énergie renouvelable. Supervisé par un ex- ministre et fin «stratège» des grands enjeux internationaux, ce document d'une centaine de pages met en avant l'intérêt de l'Algérie à aller «vite» vers cette énergie propre. D'abord à cause des changements climatiques mais aussi par les stratégies énergétiques des pays développés. Ils se dirigent vers une neutralité carbone à l'horizon 2050. Et l'Algérie dans tout ça? «Elle ne peut échapper à cette réalité puisque ses réserves de pétrole et de gaz naturel sont appelées à s'épuiser dans 20 ans au maximum», est-il précisé. Que faire alors? «Il faut prendre en marche la révolution de l'hydrogène vert», est-il noté. Car cela devrait permettre à l'Algérie, non seulement de réussir sa transition énergétique, mais de pouvoir vendre le gaz préservé aux pays européens. «Ils en sont très demandeurs», est-il souligné. Les citoyens consomment, à titre hebdomadaire, 850 millions de m3 de gaz naturel, a-t-il indiqué en se référant aux études de l'ex-ministre de la Transition énergétique et des Energies renouvelables, Chems Eddine Chitour. «Une utilisation rationnelle de cette ressource permettra d'économiser environ 2 milliards de dollars par an», est-il ajouté. Cette étude recommande aussi de remettre en route la machine de la transition énergétique. Le deuxième volet est le plan solaire- éolien. Les calculs montrent qu'avec 30000 mégawatts d'ici 2032, on peut satisfaire toute la demande nationale. «Ce plan peut être financé par les économies faites grâce à la transition énergétique. «Une station de 1000 mégawatts coûte 800 millions de dollars, alors que l'on peut économiser jusqu'à 2 milliards de dollars par an», est-il mis en avant pour évoquer la problématique du coût de l'énergie solaire qui est vendue moins cher que le thermique aux opérateurs. «C'est une aberration qui n'encourage pas les investissements», est -il précisé. Ce que confirme le spécialiste qu'est le professeur émérite Chems Eddine Chitour. Epaté par le travail proposé par son protégé, il tient à faire quelques remarques en insistant sur la mise en place graduelle d'un plan de transition vers l'hydrogène vert. «On doit passer vers la rente de l'intelligence», a-t-il rétorqué. «Il serait dangereux de rester dans le piège de la rente éternelle», a-t-il poursuivi. Il appelle les hautes autorités de l'Etat à prendre en charge ce dossier sous la supervision du Haut Conseil de l'énergie. C'est dans ce sens qu'il recommande de nouer des partenariats d'Etat à Etat avec les mastodontes du domaine, en l'occurrence l'Allemagne et la Chine. Enfin, l'ex-ministre et actuel sénateur insiste sur la formation de la ressource humaine. «Une formation de qualité qui passe nécessairement par l'ouverture, sans délais, de l'Institut national de la transition énergétique à Sidi Abdellah», a -t-il insisté afin de former l'élite qui doit mener à bien cette stratégie. Le jeune Yassine Labassi et sa thèse magistrale en sont la meilleure preuve. L'autre défi sera donc de «garder» ce genre de cerveau que l'Europe tente de capter. C'est le 2e combat du professeur...

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