Les travaux de la 2e réunion de la série de réunions «L'appel du Sahel» ont débuté à Alger. L'évènement qui concerne l'Union Interparlementaire (UIP) via son 1er Sommet mondial sur la lutte contre le terrorisme (septembre 2021 à Vienne), a mis l'accent sur la nécessité de mener un travail très fort au niveau politique et sécuritaire à la fois pour résoudre les problèmes drastiques qui guettent la région du Sahel. La lutte contre le terrorisme et l'extrémisme violent sont les thèmes essentiels qui ont été abordés par des parlementaires, des guides religieux, des responsables locaux de la région du Sahel, des représentants des Nations unies, des membres des assemblées parlementaires régionales, des victimes du terrorisme, des représentants de la société civile, des ONG et un groupe d'experts. Il faut dire que ce regroupement intervient dans un contexte où la région du Sahel connaît toujours une montée sans précédent de la violence terroriste et l'extrémisme radical. Cette situation inédite cause plusieurs désagréments aux pays voisins comme c'est le cas pour l'Algérie qui partage la grande partie des frontières avec les pays du Sahel. Il faut rappeler que «l'Appel du Sahel» repose sur un «plan d'action qui prévoit une série de 5 réunions portant sur l'environnement, les populations locales, la sécurité, l'éducation et le développement». L'instrumentalisation de la religion comme source de l'extrémisme violent et radical par des groupes et des communautés au niveau de la région du Sahel, a été débattue par l'ensemble des participants aux travaux de la 2e réunion de la série de réunions «L'appel du Sahel» qui se tient à Alger. À ce propos, Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Youcef Belmahdi, a souligné que «le discours religieux en Algérie a efficacement contribué à la lutte contre la violence, le fanatisme et le discours extrémiste parallèlement à une approche sécuritaire adoptée face au terrorisme», a-t-il affirmé. Les organisateurs ont qualifié l'accueil par l'Algérie de cette réunion avec ses partenaires des pays du Sahel, à travers l'Union interparlementaire (UIP), d'«occasion pour échanger les expériences et présenter les approches susceptibles de limiter la propagation du phénomène du terrorisme en Afrique, notamment dans la région du Sahel», mentionne-t-on. Le ministre algérien, Youcef Belmahdi a insisté sur la lutte contre le terrorisme et son projet qui vise la déstabilisation de la région du Sahel; cette lutte se veut comme une sorte de sécurité intellectuelle. Dans ce sens, le ministre Youcef Belmahdi a indiqué que «la présentation de l'expérience et de la vision de l'Algérie vise la consécration du principe de sécurité intellectuelle et du discours religieux modéré qui contribuera à la lutte contre toutes les tentatives attentant à la sécurité des sociétés», a-t-il déclaré. Cinq ateliers ont été mis en oeuvre, elles traiteront des questions en rapport avec les communautés locales et leur rôle dans la lutte contre le terrorisme et la prévention contre l'extrémisme violent, et le renforcement de la résilience aux tentatives d'exposition des femmes, des enfants et des jeunes dans la région du Sahel à la radicalisation». La question sahélienne a de tout temps été gérée par les autorités algériennes avec une grande prudence et vigilance. D'ailleurs les experts des questions du Sahel ont toujours rappelé que «L'Algérie a toujours été un acteur majeur de la région et elle a toujours oeuvré pour préserver l'intégrité du Mali, tout en comprenant qu'il y avait des revendications légitimes des populations touarègues, notamment du fait de la pauvreté, de l'exclusion sociale et économique. La position de l'Algérie a toujours été d'intégrer les Touaregs dans le tissu politique malien, tout en reconnaissant certaines de leurs demandes et en investissant dans des projets économiques et sociaux de développement dans le nord du Mali.» L'enjeu du Sahel impose à l'Algérie un rôle stratégique dans la région. Ce rôle est vu comme une grande responsabilité compte tenu de son expérience dans le cadre de la lutte antiterroriste, mais aussi à cause de son poids dans la région.