L'Office national des statistiques ONS vient de publier le dernier bulletin, relatif à l'indice général des prix à la consommation. Comparativement à février 2022, l'indice général des prix à la consommation, au niveau national, enregistre une variation de +1,7% en février 2023. Les prix des biens alimentaires subissent une hausse, quant à eux, avec plus de 2,8% à la même période, alors que les prix agricoles ont connu une hausse de l'ordre de 3,2% en février. Globalement, les prix à la consommation semblent avoir opéré un accroissement sensible continu durant les trois derniers mois. Ainsi, les prix des viandes blanches ont connu des hausses de plus de 19%, alors que pour les légumes les augmentations sont de plus de 8,2%. Face à ces flambées, les prix de la pommes de terre et des oeufs ont enregistré des baisses légères, respectivement de 7,2% et 6,7%. Pour la ville d'Alger, a priori, le rythme d'inflation annuel connaît un accroissement sensible évalué à plus de 9,3%, s'étalant de mars 2022 à février 2023 et ce, comparativement à la même période s'étalant de mars 2021 à février 2022. L'évolution des prix à la consommation est également à la hausse avec plus de 9,9% durant ce mois de février 2023, comparativement à la même période au même mois de l'année 2022. Un bulletin qui confirme cette tendance haussière de l'inflation croissante, depuis quelques mois déjà. Quant à l'évolution des prix des biens alimentaires, elle est de plus de 15,0% en février 2023, comparativement à février 2022. Pour ce qui est des prix des biens alimentaires, la hausse des prix des produits agricoles frais pointant avec une évolution située à 2,6%, a engendré une augmentation de 1,4%, selon l'indice mensuel. Quant à l'indice brut des prix à la consommation, le bulletin de l'ONS établit une hausse de 1,1% en février 2023, en comparaison avec le mois précédent. Comparativement avec la même période de l'année écoulée, le bulletin relève une variation plus importante située aux alentours de plus de 0,6% en février 2023. Une tendance trimestrielle haussière avec, respectivement +0,4%, +1,1% et +1,1% justifiée par l'augmentation des prix des biens alimentaires avec plus de 2,0%. Toujours pour la ville d'Alger, durant le mois de février, les produits agricoles frais enregistrent une croissance importante de 25,5%, avec 45,2% pour la viande et abats de mouton et 45,8% pour les fruits. En contrepartie, les prix des fruits, la pomme de terre et les oeufs ont connu des baisses, avec respectivement -2,7%, -7,2% et -6,7%. Quant aux produits alimentaires industriels, une augmentation de 5,3% avec +15,5% pour le lait fromage dérivés est enregistré, notamment. Pour les produits manufacturés non alimentaires et services, leurs prix ont aussi connu des hausses significatives avec, respectivement 0,4% et 0,2%. Comparé au même mois de l'année précédente, l'évolution des prix des produits manufacturés est passée à plus de 6,7% et celle des services de +3,1%. Quant au corrigé des variations saisonnières, pour ce mois de février 2023, il fait ressortir une variation de +1,1% de l' indice des prix à la consommation, comparativement au mois précédent. Ainsi, l'indice des prix à la consommation IPC semble suivre une tendance haussière durant le mois de février, en comparaison avec le mois de janvier 2023, note encore le bulletin de l'ONS. Il convient de souligner que ce nouveau bulletin de l'office national des statistiques intervient dans une conjoncture marquée par une flambée des prix au niveau des marchés, notamment à l'entame de cette deuxième semaine du mois sacré de Ramadhan. Par ailleurs, le Bureau national des statistiques rappelle que «l'indice national des prix à la consommation est établi sur la base d'observation des prix effectuée auprès d'un échantillon de 17 villes et villages représentatifs des différentes régions du pays». Un indice qui «permet essentiellement de disposer d'indicateurs d'évolution des prix de détail sur l'ensemble du territoire national, permettant ainsi une analyse comparative de l'évolution des prix entre Alger et les autres régions du pays», note encore le document de l'ONS.
