Le représentant du Front Polisario en Suisse et auprès de l'ONU et des organisations internationales à Genève, Oubi Bouchraya Bachir, a affirmé que le respect et la surveillance des droits de l'Homme au Sahara occidental avec la libération de tous les détenus politiques et l'ouverture du territoire aux observateurs et à la presse internationale, étaient des «préalables au lancement du processus politique de règlement du conflit et de décolonisation de la dernière colonie en Afrique». Dans son intervention lors de la conférence organisée, jeudi, au siège du Conseil des droits de l'Homme de l'ONU à Genève, en marge de sa 53e session, sur «le Sahara occidental et le régime de sanctions de l'Union européenne (UE) contre les violations des droits de l'Homme», M. Oubi Bouchraya a estimé que «l'incapacité de l'ONU à assurer un minimum de protection aux civils sahraouis et le parti pris de l'Europe en faveur du Maroc, accentuent la frustration du peuple sahraoui et de ses amis de par le monde et constituent une cause directe de la grave escalade des tensions». Le diplomate sahraoui a souligné, dans son intervention rapportée par l'Agence de presse sahraouie (SPS), que le régime de sanctions européennes «doit s'appliquer au cas du Sahara occidental en raison des graves violations commises par la puissance occupante (Maroc), à commencer par le génocide perpétré au début du conflit, en passant par les crimes contre l'humanité, notamment la colonisation dont l'Europe et ses entreprises économiques sont complices, jusqu'à toutes les formes de violations actuelles commises par l'occupation marocaine».»Les rapports des organisations européennes et des personnalités, observateurs et journalistes européens, systématiquement expulsés des territoires, devraient constituer une source d'inquiétude pour l'UE et une base pour activer son régime de sanctions contre les entreprises et les personnes impliquées», a-t-il poursuivi.