La fin de l'année scolaire et universitaire est synonyme de chasse aux diplômes (BEM, licence...). Pour le baccalauréat, il symbolise la fin d'un cycle qui a conduit du primaire au lycée. Une fois les épreuves du diplôme le plus populaire arrivées à leur terme commencera alors l'attente interminable des résultats pour les postulants au fameux sésame. Ceux qui apprendront la bonne nouvelle pourront pousser un ouf de soulagement, faire la fête. Laisser éclater leur joie. Quant aux autres, ils devront gérer leur déception avec l'espoir de le décrocher l'année suivante. Le baccalauréat c'est aussi le diplôme qui ouvre les portes des grandes écoles et des universités. Une nouvelle longue ère qui permet de mener des études supérieures couronnées pour les plus tenaces par une spécialité qui doit en principe garantir un emploi. Un instantané de ce que représentait jusqu'à maintenant le diplôme le plus populaire. Une sorte de conservatisme que les pouvoirs ont décidé de dépoussiérer pour qu'il puisse refléter l'ambitieuse politique gouvernementale en matière d'enseignement en général. À cet effet, le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Kamel Baddari avait annoncé, le 15 juillet dernier, que les inscriptions universitaires pour les nouveaux bacheliers seront exclusivement électroniques à travers la coopération de ses services avec ceux du ministère de l'Education nationale et du ministère de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire. La même politique concernera les oeuvres de transport, de restauration et d'hébergement accompagnée d'une opération de numérisation d'accès aux structures et cités universitaires ainsi que l'accès aux repas en vue d'atteindre la gouvernance numérique sur laquelle ses services ont misé, a indiqué le successeur de Abdelbaki Benziane ajoutant que l'opération a été parachevée une année et demie avant l'échéance définitive. Par la même occasion, l'application du Portail électronique dédié aux oeuvres universitaires «E-services mesrs dz» a été lancée. L'application propose 54 services et est connecté aux 46 plates-formes lancées par le secteur au cours de l'année universitaire 2022-2023. La plate-forme offre des services aux enseignants, aux étudiants et à l'administration. Parmi les nouveautés prévues pour la prochaine année universitaire (2023-2024), il est à retenir la comptabilisation de la moyenne générale du baccalauréat, au cas où la moyenne pondérée ne permet pas à l'étudiant d'accéder à la spécialité souhaitée, ce qui augmenterait le taux de satisfaction aux voeux. Concernant la formation il est à noter le renforcement du réseau des écoles supérieures des enseignants par la création d'une école à Saïda, l'introduction de six points de formation à distance et de six cursus de formation dans le cadre du double diplôme, la création de cinq points de formation en pharmacie, de sept points en sciences vétérinaires, de 14 annexes de médecine, de sept points de formation des enseignants du cycle primaire en éducation physique et de huit autres en langue anglaise. Un tremplin pour la vie après le bac. L'obtention du bac si elle permet d'ouvrir les portes de l'université et des grandes écoles, ne garantit, en effet, cependant en rien un poste de travail une fois les études supérieures menées à terme. Trouver un emploi après avoir terminé ses études représente un véritable chemin de croix pour les jeunes Algériens. Le phénomène n'est cependant pas spécifique à notre pays. Les obstacles sont multiples. Ils revêtent indéniablement un caractère universel. D'où l'interrogation: le bac, et après? Une question qui succèdera immanquablement à l'euphorie de son obtention, sans en gâcher la fête...