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Les démonstrations de l'école publique
Tizi Ouzou
Publié dans L'Expression le 15 - 10 - 2023

Beaucoup de familles préfèrent envoyer leurs enfants dans des écoles privées pour de nombreuses raisons objectives ou même subjectives. D'autres parents développent un avis aux antipodes de cette tendance en considérant que l'école publique est largement meilleure malgré les difficultés. La première catégorie avance un argument très partagé à savoir que les élèves des écoles privées ont plus de chances de s'inscrire dans les universités étrangères, notamment françaises tandis que de l'autre côté, l'on estime que l'école publique dispense un enseignement de qualité malgré quelques lacunes. Preuve en est que les dizaines de milliers de médecins et d'ingénieurs qui font le bonheur des économies et des systèmes de santé dans le monde sont le fruit de l'école publique.
Toutefois, dans ce débat de longue date et qui a tout l'air de continuer encore pour longtemps, beaucoup de parents continuent d'envoyer leurs enfants dans les écoles privées afin de «recevoir un meilleur enseignement», avancent-ils. Cet afflux vers ces établissements a même fini par créer une sorte de clivage entre les catégories sociales. Une classe se considérant comme nantie en envoyant leurs enfants à
l'école privée. Toutefois, une observation dans cette catégorie indique qu'elle n'est, économiquement, pas du tout meilleure que le reste de la population. «Je n'ai pas plus de moyens que les autres. Je me sacrifie pour payer l'école de mes enfants parce que je veux leur offrir un avenir meilleur», répond Arezki, un parent qui a tous ses enfants dans une école privée. «Mon souci, c'est de leur donner plus de chance de s'inscrire dans des universités étrangères», explique un autre parent, lui aussi et paradoxalement enseignant à l'école publique.
Pour leur part, beaucoup de parents ayant des enfants à
l'école publique affirment que l'école privée est juste une question d'apparence. «Je connais beaucoup de parents qui envoient leurs enfants dans des écoles privées pour paraître riches et supérieurs. D'ailleurs, beaucoup d'entre eux parlent à leurs enfants en français», affirme Ali, un enseignant au lycée. Un autre parent affirme d'ailleurs que si l'école publique n'est pas aussi bonne que ça, les pays étrangers ne se battraient pas sur les médecins et les ingénieurs sortis de l'école algérienne. «Si l'enseignement en Algérie est si mauvais, pourquoi des dizaines de milliers de médecins et d'ingénieurs
algériens se trouvent dans ces pays?», s'interroge-t-il avec ironie.
Par ailleurs, le débat sur le sujet fait avancer les choses en matière d'enseignement des langues étrangères. Beaucoup de parents estiment en effet que l'enseignement de l'anglais peut apporter beaucoup de choses au système scolaire national pour peu qu'il soit intégré de façon purement scientifique loin de toute autre considération. «Aujourd'hui, on a besoin d'avancer au rythme du monde développé. On n'a plus le droit d'accuser du retard pour ne pas faire payer à nos enfants nos erreurs d'appréciation. Enseigner les langues étrangères ne doit plus être prisonnier des idéologies. L'Algérie doit accéder aux dernières technologies et pour ce faire, il faut maîtriser les langues qui les véhiculent, sans complexe». Aussi, pour beaucoup de parents, le rôle des écoles privées est de venir en appoint à l'école publique. «Il faut instaurer une relation de complémentarité entre les deux écoles. Il faut absolument cesser de les opposer. L'Algérie possède désormais des universités privées et nous on est toujours à débattre de l'utilité de l'école privée?», s'interroge Samir, enseignant dans une école privée. «Les écoles privées vont exister tant qu'elles apportent un plus à l'enseignement national. C'est leur utilité qui les fait vivre. Sans ce rôle, elles vont disparaître automatiquement car les parents n'auront plus rien à attendre d'elles pour leurs enfants», explique un autre enseignant qui estime que l'interdiction du programme français n'empêche pas les écoles privées de jouer ce rôle d'appoint par rapport à l'école publique. Etudier à l'étranger est un objectif qu'il faudra rationaliser tôt ou tard en définissant son apport par rapport à la personne elle-même et son apport au pays en général. «Les choses doivent être éclaircies. La majeure partie des bacheliers algériens qui s'inscrivent dans des universités étrangères ne poursuivent pas leurs études une fois dans ces pays. Il faut bien expliquer cela aux étudiants algériens encore dans leur pays pour les sensibiliser au lieu de les laisser partir comme s'ils ne valent rien pour leur pays», explique Ali, un retraité de lycée qui précise que c'est à partir du moment où les choses sont claires que le rôle des écoles privées sera bien défini.


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