Plusieurs Palestiniens sont tombés en martyrs et d'autres ont été blessés jeudi soir par des bombardements menés par l'aviation et l'artillerie de l'entité sioniste au centre et au sud de la bande de Ghaza, alors que les forces d'occupation sioniste poursuivent la destruction des habitations dans la ville de Khan Younes, rapporte l'agence Wafa. Deux Palestiniens sont tombés en martyrs et d'autres ont été blessés dans un bombardement mené par l'occupation sioniste contre un immeuble résidentiel à l'ouest de la ville de Ghaza, au moment où des Palestiniens transportaient les corps de quatre martyrs à l'hôpital européen, après un bombardement à Khan Younes, ajoute Wafa. D'autre part, les forces sionistes ont tiré des bombes au phosphore blanc sur la région de Qaizan al-Najjar, au sud de Khan Younes, et ont mené un bombardement à proximité de l'hôpital Abu Youssef al-Najjar, à l'est de Rafah, au sud de la bande de Ghaza, un missile ayant visé la tour Antar, dans la rue Old Ghaza, dans la ville de Jabalia, au nord de l'enclave palestinienne. Les forces d'occupation sionistes ont également encerclé plusieurs écoles abritant des milliers de personnes déplacées à l'ouest du quartier de Tal al-Hawa, toujours dans la ville de Ghaza, tandis que les bombardements de places résidentielles dans la ville de Bani Suhaila, à l'est de Khan Younes, se poursuivaient jeudi soir, précise Wafa. Aux premières heures de vendredi, des témoins ont fait état de tirs et des frappes sionistes. Le Croissant-Rouge palestinien a déploré «d'intenses» tirs d'artillerie «dans les environs» de l'hôpital local al-Amal, le ministère de la Santé du Hamas faisant état de 77 morts dans des frappes nocturnes incluant à Khan Younès, épicentre désormais des combats.»Les soldats appuyés par l'artillerie et l'aviation ont éliminé des dizaines de terroristes (dans des combats) au corps à corps» à Khan Younès, a indiqué l'armée israélienne, affirmant avoir atteint le secteur «le plus au sud» de Ghaza depuis le début de son déploiement terrestre qui avait commencé tout au nord du territoire palestinien. A Ghaza, où environ 80% de la population a été déplacée par les raids ou les combats, la situation humanitaire demeure critique. L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a annoncé dans la nuit avoir recensé 24 cas d'hépatite A, une infection virale du foie et des «milliers» de cas de jaunisse «probablement» liées à la propagation de cette hépatite.»Les conditions de vie inhumaines -presque pas d'eau potable, de toilettes propres et de possibilité de garder les environs propres- permettront à l'hépatite A de se propager davantage», a écrit sur X le patron de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, évoquant un contexte sanitaire «explosif».". La dernière université encore debout à Ghaza a été détruite mercredi par l'armée sioniste, dernière atteinte au secteur de l'enseignement de l'enclave palestinienne, soumise à une guerre génocidaire depuis le 7 octobre dernier, rapportaient hier des médias. L'université Al-Israa a été détruite après que les soldats sionistes aient fait exploser des centaines de mines terrestres attachées au bâtiment, un crime de guerre affiché au grand jour. L'armée sioniste a bombardé intensément hier Gaza tuant près de 80 Palestiniens, avec des combats acharnés dans la ville de Khan Younès devenue l'épicentre de la bataille. Selon le ministère de la Santé, 24.620 personnes, en grande majorité des femmes, enfants et adolescents sont tombées en martyrs et 61.830 blessées dans les bombardements incessants. La communauté internationale redoute un débordement du conflit avec les échanges de tirs quotidiens à la frontière libanaise, la multiplication des attaques des Houthis contre les navires marchands en mer Rouge et dans le golfe d'Aden et l'intensification des frappes américaines au Yémen. Tôt hier, les Houthis ont revendiqué des tirs contre un pétrolier américain, le Chem Ranger, circulant dans le Golfe d'Aden.»La folie et l'idiotie des Etats-Unis et du Royaume-Uni ont joué contre eux: désormais aucun de leur navire ne pourra franchir une des principales voies commerciales au monde», a déclaré hier Mohammed al-Bukhaiti, un membre de la direction politique des Houthis, au quotidien russe Izvestia. Et d'ajouter, en sens inverse, que les navires de la Russie et de la Chine ne sont pas menacés: «nous sommes même prêts à assurer leur passage sécurisé en mer Rouge».