La 36e session de l'Union interparlementaire arabe sera marquée par la présence du président de la République, au cours de laquelle un discours solennel sera prononcé au sujet de la réalité du monde arabe et des aspirations légitimes des peuples à un monde libre, juste et équitable. C'est d'ailleurs le plaidoyer autour duquel l'Algérie mène, depuis un moment, un véritable marathon diplomatique, en Afrique, dans le monde arabe et les pays non alignés et d'autres, en vue d'asseoir un consensus mondial et d'unifier les visions autour de la nécessité de réformer le Conseil de sécurité de l'ONU. Cela, entre autres, questions cardinales et de grande importance. Les travaux de la 34e session du Comité exécutif de l'Union interparlementaire arabe (UIPA), présidée, hier, au CIC d'Alger par le président de l'Assemblée populaire nationale (APN), Brahim Boughali, ont été marqués par un important focus sur la question palestinienne. L'occasion pour le président en exercice de l'Union interparlementaire arabe d'aborder avec véhémence, «la situation en Palestine et la liquidation raciste et les crimes odieux infligés au peuple palestinien par l'occupation sioniste, qui est la continuation du projet colonial visant à liquider la cause palestinienne et à ruiner la région et à l'entraîner dans un bourbier de violence et de chaos», dira-t-il, annonçant que «la question palestinienne sera au coeur de l'agenda» de cette session d'Alger. Boughali a, d'emblée, signalé également «les développements extrêmement dangereux aux niveaux régional et international qui guettent notre région arabe». Le président de l'APN a, par ailleurs, incité les délégations parlementaires arabes à aller dans le sens d'initiatives innovantes et audacieuses, en vue d'apporter «des solutions constructives et concrètes», en appoint au «travail parlementaire arabe conjoint, notamment au niveau de l'Union interparlementaire et d'étudier tous les mécanismes et moyens qui nous permettent de suivre l'occupation sioniste sur ses crimes». Une telle initiative parlementaire est à même de produire un effet boomerang à l'échelle mondiale, surtout si les parlementaires arabes parviennent à trouver et à adopter des formules efficaces susceptibles de poursuivre Israël et forcer l'entité sioniste à cesser ses actes génocidaires envers les Palestiniens. Boughali a également exhorté à oeuvrer dans le sens d'une diplomatie parlementaire, à même de réaliser des objectifs inattendus. Cela pourrait également avoir un grand impact sur le resserrement des rangs arabes et l'unification des positions, notamment dans ce dossier précis. «Notre responsabilité est grande et lourde, et notre devoir est de travailler avec tout notre dévouement pour renforcer et améliorer le statut de notre Union et son rôle d'une manière qui réponde aux exigences de la scène et réponde aux aspirations et aux espoirs de nos peuples arabes, que nous avons été chargés de représenter», dira Boughali avant de souligner que «le moment est venu de redonner à la nation arabe sa présence forte et active sur la scène internationale». Boughali n'a pas manqué de souligner les efforts fournis par les représentants diplomatiques de l'Algérie au niveau du Conseil de sécurité de l'ONU et de l'Assemblée générale des Nations unies, à travers sa décision historique sur l'adhésion, en tant que membre à part entière, de l'Etat de Palestine, dira-t-il faisant référence à l'union des rangs arabes et des pays libres. Beaucoup d'autres questions de brûlante actualité ont été abordées, notamment les situations au Yémen, au Soudan, en Libye et d'autres pays arabes encore.