Trois institutions offrent déjà le service du «m-paiement»: la Banque nationale d'Algérie (BNA), Al Salam Bank Algeria, et Algérie poste. Avec les cinq banques qui vont lancer ce nouveau mode de paiement, le nombre sera porté à huit. En effet, cinq banques comptent lancer à partir d'octobre prochain le paiement mobile, (m-paiement). Celui-ci permet d'effectuer des transactions en utilisant le code «QR», a indiqué l'administratrice du Groupement d'intérêt économique de la monétique (GIE monétique), Assia Benchabla. «À partir d'octobre 2024, les clients de cinq banques pourront effectuer des paiements en scannant les codes QR», a déclaré à la presse Mme Benchabla. Elle rappellera l'importance de cette technologie «rapide et pratique» en matière de simplification du processus de paiement électronique. Ce mode de paiement sans carte, est basé sur la technologie de lecture du «QR code» (Quick Response Code) affiché par le commerçant. Il permet au client de payer ses achats, factures et autres en instantané, tout en réduisant les temps d'attente en caisse. Le paiement mobile est opérationnel en Algérie depuis 2022. Dans une première phase, le service avait été ouvert en intra-bancaire avant de lancer, en juin 2024, l'interopérabilité des paiements mobiles grâce à la plate-forme «Switch Mobile». Le «GIE Monétique» compte poursuivre ses efforts visant la généralisation du «m-paiement», tout en lançant de nouveaux chantiers en 2025 pour le développement et la promotion du secteur du e-paiement en Algérie. Afin de faciliter cette technologie pratique, les smartphones seront transformables en TPE dès 2025. Il s'agit notamment de l'introduction de la technologie «SoftPos», qui permet de transformer les téléphones mobiles équipés de dispositifs NFC (Near Field Communication) en terminaux de paiement électroniques (TPE). Grâce à cette technologie, les commerçants pourront accepter des paiements «sans contact» directement via leurs téléphones, que ce soit avec des cartes bancaires ou des téléphones aussi. Simple à utiliser, la technologie «SoftPos» offre une solution plus flexible pour les commerçants, en évitant l'achat d'équipements TPE coûteux, souligne Mme Benchabla, qui rappelle que les cartes intégrant la fonctionnalité «sans contact» sont déjà disponibles depuis 2023. Cette solution est particulièrement adaptée aux nouveaux commerçants ou à ceux qui préfèrent une alternative plus pratique, tels que les chauffeurs de véhicule de tourisme sans chauffeur - (VTC), les livreurs ou les vendeurs de marchés. Par ailleurs, le «GIE Monétique» prévoit le lancement d'une carte de paiement virtuelle, accessible depuis les mobiles, tablettes et ordinateurs, selon la locutrice. Cette carte renforcera la sécurité des paiements en ligne en générant un numéro de carte unique pour chaque transaction via une application bancaire. À travers ces nouveaux moyens de paiement, «GIE Monétique» vise à enrichir les solutions offertes aux clients et aux commerçants. «Nous avons déjà des options de paiement en ligne, par carte classique, sans contact via TPE, et par téléphone mobile via «QR code». Les nouvelles solutions prévues pour 2025 offriront une gamme encore plus large pour répondre aux besoins diversifiés de nos clients et commerçants, «l'objectif étant que, quel que soit le moyen de paiement dont dispose le client, et quelle que soit sa banque domiciliataire, le commerçant aura la possibilité d'accepter ce paiement», a indiqué Mme Benchebla. En parallèle, le «GIE Monétique» travaille également à faciliter l'acceptation des paiements internationaux, permettant aux commerçants algériens d'accepter les cartes «Visa» et «Mastercard». Dans ce sens, Mme Benchabla a affirmé que le processus de mise en place d'une plate-forme locale certifiée par les réseaux de paiement «Visa et MasterCard» est en cours. Cette plate-forme sera prise en charge par la Satim (Société d'automatisation des transactions interbancaires et de monétiques) qui représente le centre de monétique interbancaire. Concernant l'adhésion des commerçants aux systèmes de paiement électronique, elle a indiqué que des enquêtes récentes ont révélé des obstacles, liés notamment à la disponibilité immédiate des fonds et à des questions fiscales.