Le chef de l'ONU, Antonio Guterres, a fustigé, hier, devant le Conseil de sécurité «le cycle écœurant» des violences au Moyen-Orient qu'il a jugé être au bord du «précipice» au lendemain de frappes de l'Iran contre Israël. Devant les 15 Etats membres du Conseil réunis en urgence en présence d'Israël, du Liban et de l'Iran le secrétaire général des Nations unies a également condamné avec force l'attaque massive aux missiles par l'Iran sur Israël, alors que l'entité sioniste, a déclaré Guterres «persona non grata» pour n'avoir, selon lui, pas condamné nommément Téhéran mardi soir. «Il est plus que temps de mettre fin au cycle écœurant d'escalade après escalade qui conduit les peuples du Moyen-Orient directement au bord du précipice», a mis en garde le patron de l'ONU qui n'a eu de cesse d'avertir la communauté internationale durant l'Assemblée générale de l'ONU la semaine dernière. «Chaque escalade sert de prétexte à la suivante» et «nous ne devons jamais perdre de vue l'énorme bilan du conflit sur les civils», a-t-il ajouté. «Le cycle meurtrier de la violence œil pour œil, dent pour dent doit cesser», a encore martelé Guterres, à l'unisson d'une bonne partie des grandes puissances au Conseil, dont les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni. Après l'attaque de l'Iran qui a tiré près de 200 missiles sur Israël mardi soir, le chef de l'ONU avait condamné «l'élargissement du conflit au Moyen-Orient», en déplorant «l'escalade après escalade» et réclamé une nouvelle fois «un cessez-le-feu». Dans un autre sens, le gouvernement syrien a condamné mardi les frappes aériennes sionistes sur la capitale Damas, qui ont fait 3 martyrs et 9 blessés dans des zones résidentielles densément peuplées, selon un communiqué du ministère syrien des Affaires étrangères. Mardi à l'aube, 3 civils syriens sont tombés en martyrs et 9 autres ont été blessés au cours d'une agression sioniste qui a visé plusieurs positions à Damas. La Syrie condamne cette agression sioniste brutale contre des civils et les violations continues de sa souveraineté et de celle des pays voisins, a indiqué le communiqué. «Nous appelons la communauté internationale à mettre un terme aux actions inconsidérées» de l'entité sioniste, qui «attisent les tensions dans toute la région et menacent la paix et la sécurité régionales et internationales», a ajouté le communiqué. Le ministère a réaffirmé le droit de la Syrie à défendre son territoire et son peuple, s'engageant à résister aux crimes sionistes par tous les moyens autorisés par le droit international.