Le président-directeur général de la compagnie nationale Sonatrach, Rachid Hachichi, a estimé que la consommation de l'énergie gazière augmente et qu'il est devenu nécessaire de passer à un modèle de consommation rationnel et plus efficace afin d'économiser de nouvelles quantités de gaz. Tout en considérant qu'il y a du positif dans cette situation, étant donné que cela «procure l'épanouissement du citoyen et profite, à travers de nouvelles commodités dans les équipements». Et de s'interroger: «Est-ce que nous devons continuer à fonctionner sur ce modèle? Ou alors faut-il rationaliser la consommation et passer à une étape nouvelle?» en n'omettant pas de souligner la nécessité de limiter la consommation inutile. Hachchi considère nécessaire de sensibiliser largement autour de cette question afin de préserver des quantités supplémentaires à l'export, estimant également que la satisfaction du marché intérieur est la priorité nationale. «Nous pouvons disposer de 15% de ce que nous consommons, à travers une politique de rationalisation de l'énergie électrique», dira-t-il encore. Au sujet du transport de l'hydrogène vert, Hachichi a confié que le mémorandum d'entente sur le SoutH2 Corridor porte sur l'étude de faisabilité de ce projet, en matière de transport de l'hydrogène vert. Il dira que cet aspect n'est pas totalement réglé. Concernant l'opportunité du projet SoutH2 Corridor, il dira que «l'Europe a un besoin incroyable en énergie» et que la demande sur cette source d'énergie est en croissance. Pour ce qui est des niveaux de la demande mondiale en énergie gazière, notamment en Europe, il dira que «l'année 2022 est une année exceptionnelle, l'Europe faisait face à une crise énergétique sans précédent et les prix ont atteint des plafonds exceptionnels, étant donné les coupures des approvisionnements de gaz», à cause du conflit ukrainien. Le P-DG de Sonatrach a également considéré que ce projet de partenariat avec les Européens contribuera à l'implémentation d'une industrie réelle de l'hydrogène vert en Algérie, faisant état d'usines qui seront créées et qui seront gérées par les Algériens. «Ce mémorandum d'entente sur l'étude de faisabilité est une première pierre du projet», dira-t-il. Au sujet de la décarbonation, il estimera nécessaire de «transformer nos usines et d'aller vers une industrie verte, dans tous les secteurs d'activités, comme nous l'avons fait avec la société turque Tosyali, pour la production du fer vert». Concernant l'avis d'appel d'offres que l'Algérie devra lancer incessamment, il affirmera que le projet réussira, car il est profitable pour la compagnie Sonatrach et pour l'Algérie». Dans son allocution d'ouverture de la 12e édition, le président-directeur général du groupe pétrolier Sonatrach, Rachid Hachichi, a souligné le «nécessaire développement des solutions cohérentes et harmonieuses qui répondent à la demande croissante d'énergie, d'une part, et respectent les exigences environnementales, d'autre part». Le patron de Sonatrach a également expliqué que l'objectif étant de réduire la dépendance vis-à-vis d'une seule source d'énergie. Cela à travers un «mix énergétique équilibré qui repose sur la diversification des sources d'énergie», dira-t-il. Hachichi expliquera également que cette transition vers les énergies renouvelables repose sur une approche pratique et réaliste, étant donné que «la transition vers des énergies plus propres n'est pas facile et ne peut se faire du jour au lendemain, car elle nécessite que tous les acteurs adoptent cette proposition avec précaution et progressivement». Il confirmera également le rôle important que continueront à jour les combustibles dans la transition programmée, notamment «le gaz naturel, en tant que source d'énergie moins polluante que le charbon ou le pétrole» Le P-DG de Sonarach a estimé qu'il «est devenu évident que les énergies renouvelables devraient être au coeur de notre stratégie à long terme», mettant l'accent sur leur durabilité et compétitivité. Et d'ajouter que «le défi collectif» qui se dresse actuellement sur notre route est de trouver comment, efficacement et de manière appropriée, les moyens adaptés d'«intégrer ces énergies dans notre mix énergétique». Hachichi a estimé, par ailleurs, que seule l'innovation est à même de constituer la clé du succès dans cette vaste entreprise. Il fera état des ambitions de sa compagnie de contribuer à réduire l'impact environnemental des programmes de développement des technologies plus propres dans les domaines de l'exploration, de la production, du transport et de l'utilisation des carburants. «L'adoption de technologies appropriées telles que la capture et le stockage du carbone (CSC), des techniques d'extraction plus efficaces et la réduction des fuites de méthane peuvent toutes contribuer à rendre le carburant plus respectueux de l'environnement, tout en continuant son rôle pour assurer l'approvisionnement énergétique mondial», dira-t-il encore insistant sur la «grande responsabilité» de sa compagnie dans le domaine de la transition énergétique.