Stabiliser les prix de la pomme de terre demeure toujours un défi complexe à relever. Entre régulation du marché de la consommation, la lutte contre les effets de la spéculation, et l'amélioration des rendements des récoltes, les pouvoirs publics redoublent d'efforts en vue d'apporter les solutions idoines. Les plus efficientes s'articulent autour d'une forte préparation pour prendre en charge les périodes de soudure, et celles des grandes consommations. È ce titre, le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Youcef Cherfa, a annoncé lors d'une visite de travail à Mostaganem que «d'importantes quantités de pomme de terre post-saisonnière entreront sur le marché à partir de fin novembre». Résultats des actions et des mesures mises en place dans le cadre de la restructuration du marché, l'élargissement des terres cultivables a été portée à plus de 70 000 hectares, pour la pomme de terre. Aussi, les régions stratégiques pour la production de ce tubercile, en l'occurrence les wilayas de Oued Souf, Mostaganem, Mascara et Skikda s'apprêtent à approvisionner le marché avec des quantités à même de contribuer considérablement à répondre à la demande. À l'image de la wilaya d 'El Oued avec un potentiel de 35 000 hectares qui prévoit une récolte de plus de 11,5 millions de quintaux pour la saison 2024/2025. Ce qui reflète une approche plus efficace pour faire face aux périodes de manque de production, qui étaient à l'origine des flambées vertigineuses de prix. Il faut dire que ces prévisions viennent s'ajouter aux actions de stockage et de déstockage, programmées par la société algérienne de régulation des produits agricoles (Sarpa) et l'Office National Interprofessionnel des Légumes et Viandes (Onilev).Un programme qui a été lancé dès le mois d'octobre, pour le déstockage de près de 35 000 tonnes, en vue de plafonner les prix à 75 DA le kilo. C'est dire l'importance des infrastructures de stockage et leurs impacts sur la concrétisation des actions de régulation du marché, et la réalisation de la sécurité alimentaire. Cela étant, il y lieu de souligner que l'aboutissement à ces niveaux de production, repose également sur l'enchaînement des opérations clés, telles que celles inhérentes à l'approvisionnement en semences et en intrants, comme cela a été le cas lors du lancement de la campagne de plantation de la pomme de terre de saison. Autrement dit, l'organisation mise en place pour faire face aux fluctuations chroniques des prix et de l'approvisionnement du marché en pomme de terre, se confine désormais sur plusieurs axes d'intervention. En plus de l'amélioration des rendements, la régulation du marché repose sur les capacités de stockage, les réseaux de distribution et d'approvisionnement et, notamment, la maîtrise des règles de commercialisation. Des axes qui ont connu ces dernières années, une évolution plus que positive. Au-delà de l'approvisionnement des marchés de gros, les réseaux des offices publics, des établissements économiques étatiques, des grandes surfaces, la vente directe du producteur au consommateur est devenue une pratique courante, notamment en période de grande consommation telle que le mois de Ramadhan et les grandes occasions. En somme, l'ensemble des actions menées par le secteur pour atteindre les équilibres nécessaires entre les besoins de consommation et les niveaux de production, reposent sur la maîrise des paliers intermédiaires. Dans ce sens, la synergie entre les acteurs de ce marché se représente comme l'axe central de la stratégie de régulation.