La France va rétrocéder jeudi la base militaire de Port-Bouët, près d'Abidjan, à la Côte d'Ivoire, lors d'une cérémonie en présence des ministres de la Défense des deux pays. Une démarche concertée, à rebours d'autres pays africains qui ont récemment chassé l'armée française. «C'est une séquence symbolique très forte avec la rétrocession de ce camp aux armées ivoiriennes. Cela se fait dans des conditions exemplaires, en toute cohérence et en toute maturité de notre relation», affirme le colonel Damien Mireval, attaché de défense français à Abidjan. «La coopération militaire continue avec la France. Il n'y a pas de rupture», a confirmé à RFI le ministre ivoirien de la Défense, Téné Birahima Ouattara. Ouattara assistera jeudi matin avec son homologue français Sébastien Lecornu, à la cérémonie de rétrocession de la base abritant le 43e Bataillon d'infanterie et de marine (43e Bima). À cette occasion, le camp sera rebaptisé du nom de Thomas d'Aquin Ouattara, premier chef d'état-major de l'armée ivoirienne. Une plaque à son effigie doit être dévoilée. Les deux drapeaux, français et ivoirien, qui flottent actuellement sur la place d'armes seront abaissés et seul celui aux couleurs orange, blanche et verte sera remonté. Ces dernières semaines, une petite centaine de parachutistes ivoiriens a déjà pris ses quartiers sur ce camp, situé près de l'aéroport et plusieurs exercices communs sont menés.