La France a réaffirmé, ce jeudi, en Côte d'Ivoire son engagement et celui de l'Union européenne (UE) dans la lutte antijihadiste en Afrique, rejetant le reproche d'un «deux poids, deux mesures» par rapport à leur soutien à l'Ukraine. « Pour nous, Français, et pour l'Union européenne, il n'y a pas deux poids, deux mesures, comme on l'entend souvent avec l'agression russe en Ukraine», a déclaré Chrysoula Zacharopoulou, secrétaire d'Etat française au développement. Elle s'exprimait lors d'une visite de l'Académie internationale de lutte contre le terrorisme (AILCT) à Jacqueville, près d'Abidjan, où sont formés des militaires africains à la lutte antijihadiste. Mme Zacharopoulou a participé au premier conseil d'administration de l'AILCT créée en 2021 par la France et la Côte d'Ivoire, ensuite rejoints par l'UE, l'Union africaine (UA), la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), le Canada, les Pays-Bas, l'Espagne, l'Australie, la Suisse, et les Etats-Unis. En Afrique de l'Ouest, la Côte d'Ivoire est l'un des derniers partenaires de la France dans la lutte antijihadiste depuis le départ des troupes françaises du Mali et du Burkina Faso, exigé par leurs dirigeants. Le Mali et le Burkina ont été exclus de la Cédéao et de l'UA, et «ne sont pas autorisés à profiter des formations de l'AILCT pour le moment», a souligné le ministre ivoirien de la Défense, Téné Birahima Ouattara, également présent à Jacqueville.